Actif-sante.fr
Rapport 2013 page 1
Réseau national de personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite virale
Année 2013
Association loi 1901
109 rue Orfila 75020 Paris
Tél / 0950 796 160
Fax : 0955 796 160
Site web : www.actif-sante.org
Association loi 1901 J.O du 01/03/03
N° Siret 448 301 150 0059
Régions ; Aquitaine, Ile-de-France, Bretagne, Pays de la Loire, Midi-Pyrénées, Basse-Norman-
Association agréée « Représentation nationale des usagers du système de santé » J.O. du
ACTIF-Santé est membre de l'Union Nationale
des Associations de Lutte contre le Sida
Rapport 2013 page 2
Style de paragraphe
Table des matières
Le mot du Président . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Les axes de travail d'Actif Santé . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Evènements marquants de l'année 2013 . . . . . . . . . . . . . . 8
Mise à disposition d'outils d'informations . . . . . . . . . . . . . 19
Les Groupes de Parole d'Accompagnement Thérapeutique . . . . . . 22
Groupe de parole d'ACTIF Santé auprès de l'association Ikambéré . . . . . 25
Témoignages d'adhérents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Renforcement du partenariat avec HF prévention . . . . . . . . . 29
Annexe 1 GIPA : participation accrue des personnes vivant avec le VIH . 32
ANNEXE 2: connaissance sur les besoins des PVVIH ; l' étude PRELUDE . 34
Partenaires et partenariats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Rapport 2013 page 3
personnes concernées elles-mêmes. Les
Le mot du Président
conclusions de notre étude intitulée PRELU-
DE nous ont permis d'élaborer un premier
ACTIF Santé continu ses activités et devel-
constat : ces effets étaient systématique-
loppe de nouveaux projets malgré les
ment sous-estimés par les médecins .
crises. Mais à quoi peut donc bien servir un
réseau de patients en 2013 ?
Même si des améliorations considéra-
bles des traitements ont eu lieu, il reste
Notre association ne fait pas de soin direc-
encore des sujets de plainte qui échap-
tement, pas d'aide directe sous forme de
pent à la capacité d'écoute des médecins
bon d'achat, pas de logement, avec la crise
qui persistent (pour partie) à en minimiser
et la raréfaction des moyens la question est
l'importance, aggravant ainsi le sentiment
revenue souvent. Dans ce rapport d'activité
d'isolement des personnes et leur mal
nous souhaitons que le lecteur comprenne
bien le type d'actions que nous menons,
leurs originalités et leurs places dans le
Actuellement malgré la tendance à l'aban-
dispositif de lutte contre le Sida.
don des activités de convivialité des
Dans le paysage des associations de lutte
associations engagées dans la lutte contre
contre le SIDA en France, certains considè-
le VIH, Actif Santé prend le risque de les
rent aujourd'hui que l'utilité et la légitimité
encourager. Pour quelles raisons ?
d'un réseau de PVVIH (personnes vivant
avec le VIH) comme celui d'ACTIF Santé, ne
Parce que nous avons observé qu'établir un
se justifieraient pas.
lien structuré entre nos adhérents séropo-
Les structures associatives et médico-socia-
sitifs permettait de construire un support
les existantes analyseraient et formuleraient
immatériel (mais non virtuel) qui répond
avec plus de compétences les besoins de
aux aspirations profondes d'une population
ce qu'elles appellent « leurs usagers » (les
qui se retrouvait d'autant plus volontiers
qu'elle n'était pas réunie pour ne parler que
« de ça » mais dont les activités communes
D'une part la remontée des besoins ne peut
jouent le rôle de désinhibant et de libéra-
être assurée par les seuls professionnels car
teur de parole.
l'écart de perception peut devenir impor-
tant comme le montre clairement l'étude
Pour faire un parallèle avec la chimie, nos
efforts d'animation d'un réseau de person-
D'autre part l'action de plaidoyer, c'est à dire
nes concernées au premier chef jouent le
l'action de militer pour des transformations
rôle d'un catalyseur. Nous avons observé
sociales et politiques du système, ne peut
que dans un groupe cette chimie permettait
pas être menée par ceux-là mêmes qui en
mieux que les discours les plus doctes ou les
on la gestion délégué (conflit d'intérêt).
articles les plus savants de « re-mobiliser »
ceux qui avaient tendance à devenir moins
La lutte contre la discrimination
observant dans la prise de médicaments.
envers les séropositifs
Nous avons observé que nos activités
de réseau et le langage commun qui en
La lutte contre la « sérophobie » passe par
résulte, permettent de mieux diffuser les
la visibilité de personnes positives. Diffé-
bonnes pratiques d'usage des médicaments
rents opérateurs se plaignent de ne plus
ainsi que l'information scientifique. En un
trouver de témoins pour leurs campagne de
mot l'expertise «profane» nous permet de
communication. Qui en effet va témoigner
transformer nos patients en experts. Ceci
compte tenu du risque de discrimination
est loin d'être marginal car cela concer-
qui reste toujours très présent au travail et
ne la vie même. La conception que nous
dans la société en général ? Sans soutien,
avons de notre rôle n'est pas d'aider nos
sans accompagnement, sans filières profes-
adhérents à mourir mais à leur donner les
sionnelles adaptées, aucun séropositif ne
armes les mieux adaptées à l'amélioration
veut plus prendre le risque.
de la qualité d'une vie dont le grand public
et souvent même les personnes « les mieux
Toute la formidable dynamique de la lutte
informées » ne perçoivent pas les difficultés
contre le sida tient dans la mobilisation de
TOUS les acteurs dont les PVVIH. Dénier
la légitimité et les moyens de participer à
En favorisant l'échange d'astuces entre les
ce combat aux PVVIH c'est se priver d'un
PVVIH nous les aidons à établir un projet de
moteur extraordinaire. D'autres maladies
vie adaptée à leurs contingences.
souffrent beaucoup de l'absence d'implica-
tion des patients.
L'activité de réseau permet à nos adhérents
de mieux se positionner par rapport aux
autres, les aide à prendre goût, à prendre
Historiquement Actif Santé s'est d'abord
mieux soin d'eux et à mieux chercher leur
intéressée aux écarts entre la perception
voie pour retrouver l'estime de soi.
qu'ont les praticiens des effets secondai-
res des traitements avec celle qu'en ont les
Rapport 2013 page 4
La création d'une « communauté de lien » est
L'activité d'ACTIF Santé a t'elle
essentielle au maintien en vie, base pour nos
une influence sur les politiques de
actions de plaidoyer et confère ainsi à notre
démarche une légitimité complète.
C'est pourquoi ACTIF Santé s'est très forte-
C'est bien grâce au réseau d'ACTIF Santé qui
ment impliquée dans les COREVIH.
s'est mobilisé contre le licenciement d'un
La mise en place des COREVIH est une très
spécialiste du VIH et contre la fermeture du
grande avancée. La philosophie et la métho-
service VIH à ST Joseph permettant ainsi le
dologie d'action derrière ce dispositif c'est la
transfert de la file active et du spécialiste à
valorisation de l'importance de faire participer
la communauté des personnes concernées à
C'est bien ACTIF Santé qui a mobilisé contre
la résolution des problèmes.
la fermeture du service de l'HEGP (1700
C'est une des dimensions de l'empower-
patients) en dépit de l'inertie de structure
L'empowerment est souvent réduit à la
seule dimension de la mise à disposition
C'est grâce à notre organisation et à ses
d'informations. En effet beaucoup d'associa-
méthodes que nous avons fait émerger des
tions ou d'acteurs se satisfont de ce premier
militants qui ont proposé les Etats Généraux
niveau. Or le choix même de l'information,
du VIH ( en particulier en stimulant la création
son traitement ne sont jamais neutres. les
du COPACI). Les Etats Généraux qui ont calmé
PVVIH dans les associations de lutte contre
les velléités de l'AP-HP de fermer des services
le Sida et autres organisations contribuent à
la définition des priorités. Cet aspect souvent
peu remarqué est pourtant considérable. Les
Malheureusement, la pression sur le système
thèmes, les thématiques qui sont apportées
de soin continue, ACTIF-Santé poursuit donc
dans ces organisations ont été travaillées de
façon informelles au sein de réseaux d'inté-
rêt commun. Lorsque ces PVVIH sont moins
L'activité d'ACTIF Santé a-t'elle une
nombreuses ou absentes d'une organisation
influence sur la recherche ?
on note un décalage progressif avec le besoin
des personnes vivant avec le VIH.
Dès 1997, Act Up avait pointé le fait que
Il y a donc une dimension politique essentielle
les antiprotéases étaient responsables des
dans les choix fait par les acteurs de partager
lipodystrophies et c'est grâce à ses actions
le pouvoir ou non avec les PVVIH et ce à tous
qu'il y a eu des travaux sur les effets secon-
les niveaux.
Plusieurs travaux de sociologues ( Epstein,
Un rapport sur l'empowerment, publié par
Dalgalarrondo) ont montré le puissant effet
l'OMS en 2006 mais peu connu des profes-
de l'activisme tant sur l'organisation de la
sionnels, démontre l'utilité prouvée de cette
recherche que sur les thématiques.
démarche dans les actions de santé publique.
ACTIF-Santé participe ainsi à la réflexion
Associer la population à la conception et la
collective sur la recherche. Entre autre, elle
mise en œuvre d'une action de promotion de
milite pour que soit effectivement mis en
la santé accroît son efficacité souligne l'OMS.
place des essais de traitement intermittent.
Cela permet aussi de s'attaquer aux inégalités
puisque l'empowerment bénéficie principa-
L'activité d'ACTIF Santé a-t'elle une
lement aux personnes les plus éloignées du
influence sur la prise en charge ?
pouvoir et de la prévention. D'où la néces-
sité de recourir à cette démarche encore très
Cette influence se fait au travers de notre
peu répandue. Pour ce faire, il est urgent d'y
présence au COREVIH. Rappelons l'impor-
former professionnels et décideurs. ( Issued
tance des COREVIH. Ils ont pour vocation de
in English by the WHO Regional Office for
contribuer à la consolidation des dispositifs
Europe in 2006 under the title What is the
de parcours de soin et de prise en charge qui
evidence on effectiveness of empowerment
est aussi notre combat.
to improve health ?) Mais déjà en
1984 l'ONU SIDA, publiait les principes GIPA,
Participer aux COREVIH est pour nous plein
signés à Paris au CNIT . Ils ont été immédia-
de sens. Grâce à l'nengagement de personnes
tement enterrées en France ! En 2010 Nous
expérimentées et représentant réellement
avons dû fournir nous même le texte pour les
les personnes atteintes.
états généraux du VIH à l'ARS ( département
Démocratie Sanitaire)! Nous invitons donc
Je voudrais également noter ici les nombreux
le lecteur à se référer à ce texte.( voir notre
soutiens logistiques apportés par d'autres
brochure Acteur de sa santé)
associations et tout particulièrement le CRIPS,
Sida-Info-Service, HF prévention, l'Égide à
Lille, et de nombreuses autres ponctuelle-
ment sans qui nos rencontres auraient été
encore plus compliquées.
Xavier Villain, Président d'ACTIF-Santé
Rapport 2013 page 5
Nos missions
tituer un réseau national, Européen,
uFaire de la prévention, sous toute forme
International de personnes vivant avec le
et que celle-ci soit « primaire » destinée à
virus du SIDA et/ou des hépatites.
une population générale, ou encore dite
« secondaire » particulièrement en direc-
tifier et faire connaître l'ensemble
tion des personnes déjà infectées.
des besoins des personnes touchées par
l'infection au VIH ou toute infection s'y
uRéaliser ou faire réaliser des études sur
rattachant et en direction des diverses
des produits pouvant améliorer la vie des
patients et d'en assurer l'information et la
ompagner les personnes dans leurs
parcours thérapeutique, social et autres ;
uEditer et diffuser des informations sur
tout support à destination des usagers de
u aciliter, l'échange et la solidarité entre
la santé et des professionnels ;
les personnes vivant avec le VIH et /ou les
uSoutenir, par la mise à disposition de
moyens techniques ou autres, les associa-
u ompre l'isolement, Renforcer et Etendre
tions de lutte contre les maladies de
le réseau des personnes vivant avec le VIH
longue durée et les associations d'usagers
et /ou les hépatites.
de la santé, de participer activement aux
activités de conseil, d'information et de
ourager l'implication des séropositifs
dans les actions de terrain afin de porter
les besoins et difficultés exprimés vers les
uIntervenir et participer activement dans
diverses instances et organismes publics
le débat public sur la santé et le social
et privés nationaux et internationaux.
pour faire entendre la parole des person-
u enforcer les compétences d'empower-
ment des personnes concernées et aussi
Rapport 2013 page 6
Les axes de travail d'Actif Santé
1 - Accompagnement et soutien de
la personne vivant avec le VIH et/ou
une hépatite
0rganisation de l'accompagnement individuel
u ar la diffusion d'outils, de conseils
par des entretiens en face à face ou télépho-
pratiques pour l'amélioration de la qualité
de vie et de l'observance grâce au site
internet, aux affiches relief et aux brochu-
Il nous parait non pertinent d'opposer l'accom-
pagnement individuel à l'accompagnement
collectif. Bon nombre de personnes sont
venues dans une association pour trouver
une réponse à un questionnement indivi-
2 - Observatoire : Vivre avec le VIH
duel parfois en situation de grande difficulté.
et/ou une hépatite et qualité de vie
Certaines ne peuvent pas d'emblée partici-
per à des travaux plus collectifs. Parmi ces
Cet observatoire permet de préciser et de
personnes, un certain nombre choisiront
quantifier les besoins des personnes vivant
de rejoindre une association pour devenir
avec le VIH et/ou une hépatite. Ces observa-
« acteur de leur santé », c'est l'empower-
tions pourront mieux préciser les paramètres
ment. D'autres résoudront sans association
affectant la vie des personnes, et contribuer à
leurs difficultés et rejoindront une structure
apporter des pistes d'amélioration de la prise
quand l'envie de militer apparaîtra, souvent
ils ont déjà milité pour d'autres causes. De
cette diversité, nait la richesse d'un réseau
comme le nôtre. Par ailleurs, beaucoup de
bénévoles commencent leur vie militante par
un désir de soutenir des personnes indivi-
3 - Plaidoyer et participation à la
duellement. Pour chacun de ces bénévoles,
nous vérifions qu'il se situe bien dans une
démarche d'empowerment, et non d'instau-
Participation aux instances de santé :
ration d'une dépendance.
COREVIH, Conférences Régionales de Santé,
réseaux de santé, collectif pour la santé.
Organisation de l'accompagnement collectif :
Organisation du plaidoyer.
ar des réunions d'information, des
rencontres conviviales, support essentiel
4 - Formation
à l'expression des besoins réels et la mise
en place d'activités. Les personnes concer-
Formation des personnes vivant avec le VIH
nées ont besoin de ces moments pour
et/ou une hépatite, à l'évaluation de la qualité
rencontrer des personnes qui vivent la
de vie, à l'observance, à la prévention positi-
même chose qu'elles. A ces occasions, les
ve, à l'implication dans le système de santé.
thèmes sont libres mais il serait réducteur
de penser qu'il ne s'agit que de « passer
un bon moment ». Souvent les échanges
sont très riches et les personnes trouvent
elles-mêmes des réponses à leurs difficul-
ar des réunions thématiques : Nous
adaptons en permanence les formats aux
attentes des personnes. Pour avoir une
parole plus libre, nous évitons les formats
trop rigides et les appellations « groupe
de parole groupe gay, groupe femmes,. »
qui d'emblée contraignent les personnes.
Les sujets les plus fréquemment abordés
sont sans surprise : les traitements (effets
indésirables, nouveautés, études, …), les
relations avec les médecins, les difficul-
tés de la coordination entre services en
cas de multi-pathologies, la sexualité et
la répercussion de la séropositivité sur la
vie affective, le rôle du traitement comme
outil de prévention, les IST, les difficultés
Rapport 2013 page 7
Améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), par le soutien, l'accompagne-
ment, l'information et l'observation des besoins des 2 500 personnes (public bénéficiaire)*. Alimenter
le plaidoyer.
*Les 2 500 bénéficiaires directs des actions en France sont :
- Les adhérents d'Actif Santé
- Les usagers des services hospitaliers VIH et hépatites et leurs proches
- Les usagers des associations partenaires d'ACTIF Santé qui interviennent dans la lutte contre le VIH.
1. Objectifs spécifiques : Accom-
pagner et apporter un soutien aux
personnes vivant avec le VIH
2. Objectifs spécifiques : Améliorer
et quantifier la connaissance sur les
Objectifs opérationnels :
besoins des PVVIH
Objectifs opérationnels :
1.1. Diffuser les 3 outils d'accompagnement
à l'observance et à l'empowerment, sur 200
sites hospitaliers :
2.1. Concevoir avec les PPVIH, le cahier des
charges et mettre en place un logiciel infor-
uPilluliers pour les ARV
matique permettant le recueil des besoins
dans les actions, basé sur le logiciel mis en
uMémento des médicaments Antirétrovi-
œuvre à HF Prévention.
2.2. Former 10 intervenants au recueil sur le
uBrochures «Acteur de sa santé, acteur de
terrain grâce à l'utilisation des outils; fiches
la santé».
d'entretiens individuel ou collectif.
2.3. Publier un rapport sur la vie quotidienne
1.2. Proposer des entretiens d'écoute et
avec le VIH (dans la suite de l'enquête PRELU-
d'orientation pour les PVVIH (téléphonique
ou physique).
1.3. Animer 8 réunions d'information dédiées
pour Ikambéré 2H 30 pour les PPVIH migran-
3. Objectifs spécifiques : Former et
tes. Thématiques : charge virale indétectable
mobiliser les PVVIH ( acteur de leur
et réduction des risques, gestion des effets
santé, acteur de la Santé)
secondaires et observance, nutrition, vitami-
Objectifs opérationnels :
1.4. Organiser et gérer :
3.1. Organiser 1 sessions nationales de
u6 activités conviviales et d'échanges pour
partage d'expérience pour les représentants
350 PVVIH différentes.
d'ACTIF Santé des COREVIH de France
u la distribution de 3 200 places de théâtre
u10 activités sportives adaptées
1.5. Organiser des réunions selon le concept
«informations et convivialités» pour les PVVIH
d'IDF, du Nord.
Rapport 2013 page 8
Evènements marquants de l'année
évrier Formation ARS
Formation des membres, représentants des
usagers des élus et membres des COREVIH
présent au sein des instances de la démocra-
Animé par madame Claire Compagnon
Nicolas PEJU - Directeur de la démocratie
sanitaire, de la communication et des affaires
publiques - ARS Ile-de-France
Thomas Sannié - Président de la Conférence
régionale de la santé et de l'autonomie Ile-de-
Mme Evelyne Baillon-Javon - Directrice du
pôle prévention et promotion de la santé,
direction de la santé publique
Mme Véronique Billaud - ARS - attachée de
direction - direction de l'offre de soins et
Mme Andrée Barreteau - Directrice de l'offre
de soins et médico sociale, ARS Ile-de-France
Reunion internationale à Madrid avec des
activistes de toute l'europe
Reunion d'information co-organisé par ACTIF
Santé et l'Hopital Foch.
BIEN VIEILLIR AVEC LE VIH
réunion d'information pour les plus de 50 ans
et les autres aussi
M. Xavier REY-COQUAIS
• Comment surveiller son coeur et ses
• Comment dépister les cancers ?
• Comment préparer sa retraite ?
• Rester actif mentalement, physiquement
Réunion publique sur l'avenir de l'Hotel Dieu
organisé par en présence de Monsieur le
maire du 4 ème.
Intervention de Xavier Rey Coquais.
Rapport 2013 page 9
vril Post-Croi inter Corevih
A le demande des PVVIH en lien avec les 5
Corevih d'Ile de France c'est tenu la premiere
Soirée/débat Post-CROI patients et associations
reunion publique d'information destinée aux
Actualités scientifiques et médicales pour le VIH/SIDA
patients et animé par les médecins présent
au congres de la CROI.
Amphi Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie
105 Boulevard de l'hôpital • 75013 Paris
Nous avons tenu un stand de mise à disposi-
tion de documents.
18 h – 20 h 30
À l'occasion de la CROI 2013 (Conférence Internationale sur les
Rétrovirus et les Infections Opportunistes), des médecins et
associatifs des Corevih franciliens présenteront une sélection de
sujets scientifiques et médicaux.
Cette soirée est plus particulièrement destinée aux patients et
aux associations.
Programme : actualité des traitements et de la recherche, im-
munologie, virologie, essais cliniques, dépistage, prévention.
À partir de 20 h 30 : buffet
Inscription obligatoire avant le 29 mars 2013 : [email protected]
affiche_croi.indd 1
Stand au colloque « Santé sexuelle »
organisé par le COREVIH sud Ile de France
dans lequel nous sommes très impliqués.
Stand au Solidays
Rapport 2013 page 10
Journée nationale des COREVIH
Cette journée réunie les Présidents,
coordinateur, membre du bureau
des différents COREVIH de France.
Nous avons travaillé sur;
Quelle place pour les COREVIH dans l'organi-
sation et la coordination de la prise en charge
des personnes vivant avec le VIH au regard de
la future loi de santé ?
Quels sont les outils que chaque intervenant
utilise pour améliorer la qualité des soins et
Comment le C0REVIH peut-il aider chacun à
Comment évaluer la qualité de la prise en
charge ? Le rapport d'activité le permet-il ?
Fiches actions et amélioration des pratiques
t 25 Octobre
Congrès de la SFLS ( Société Française de
Lutte contre le Sida) à Poitiers
Il réunit plus de 500 participants essentiell-
ment des soignants.
Nous y tenons chaque année un stand
et organisons la distribution massive de
documentation et de pilluliers. En effet ce
Atelier-débat d'accompagnement Thérapeutique
sont les médecins et infirmières de chaque
Pour les personnes vivant avec le VIH & Virus des Hépatites
région qui sont amenés à redistribuer vers
Nutrition, Vitamine D et VIH/VHC
Comment manger équilibré ?
les patients les outils d'éducation thérapeu-
Animé par: Anne Laroue Bernin, Diététicienne
& le professeur Jean-Paul Viard, Hopital Hôtel Dieu
Avec le soutien de l'ARS Île de France
-Principes d'une alimentation équilibrée ?
-Particularités liées au VIH.
-Cholestérol, triglycérides, diabète.
-Enjeux, conseils, interrogations, débat.
Réunion d'information publique
Mardi 19 Novembre 2013 à 18h30
Nutrition, Vitamine D et VIH/VHC
A Sida Info Service
190 Bd de Charonne 75020 Paris
0 950 796 160
(Entrée gratuite, Buffet dinatoire prévu)
Comment manger équilibré ?
Métro: Phillipe Auguste
Ateliers Organisés par les associations:
Animé par: Anne Laroue Bernin, Diététicien-
ne et le professeur Jean-Paul Viard, Hopital
-Principes d'une alimentation équilibrée ?
-Particularités liées au VIH.
-Cholestérol, triglycérides, diabète.
-Enjeux, conseils, interrogations, débat.
et . filmé par France 5 pour le Journal de la
Santé de Michel Cymes
1 er Décembr
Stand à l'Hopital Georges Pompidou
Rapport 2013 page 11
10 Décembr
Atelier-débat d'accompagnement Thérapeutique
Pour les personnes vivant avec le VIH & Virus des Hépatites
tique & Convivialité
Quand commencer un traitement ?
Quelle stratégie ?
Quand commencer un traitement ?
Quelle stratégie ?
Comment gérer la vie avec le VIH ?
Pouvons nous contribuer à la fin de l'épidé-
Vous êtes séropositifs vous vous interrogez sur le moment le plus
propice pour commencer le traitement.
Vous êtes inquiet des risques de contaminer vos/votre partenaires.
Comment gérer la vie avec le VIH ?
Cet atelier est fait pour vous!
Vous prenez un traitement, vous souhaitez améliorer votre qualité de
vie et transmettre votre expérience. Cet atelier est fait pour vous!
Grâce aux ateliers et à son réseau ACTIF Santé soutient de
nombreuses PVVIH dans leur démarche pour améliorer leur qualité
Venez échanger, partager et transmettre votre expérience.
Mardi 10 décembre 2013 à 18h30
A Sida Info Service
0 950 796 160
190 Bd de Charonne 75020 Paris
Coût d'une communication locale
(Entrée gratuite, Buffet dinatoire prévu)
Métro: Phillipe Auguste
Avec le soutien de l'ARS Île de France
Ateliers Organisés par les associations:
12 décembr
Formation ETP pour l'association Marie
Madeleine par Xavier Rey Coquais.
L'association Marie-Madeleine (AMM) a
été créée en 2005 avec et pour des femmes
vivant avec le VIH/sida et leurs proches.
Elle proposer aux femmes vivant avec le VIH
une prise en charge participative au sein d'un
espace de prise de parole tout en poursuivant
des actions de promotion de la santé afin de
répondre aux besoins spécifiques des femmes
touchées par le VIH/sida, en particulier des
femmes africaines d'origine sub-saharienne.
Rapport 2013 page 12
Aquitaine
Délégué : Claude Gordo élu au Bureau du
étaient organisées le week-
COREVIH Aquitaine
end du 1 er décembre à
File active COREVIH : 3 283
Bordeaux dans le cadre des
Nombres de bénévoles : 6
Journées de lutte contre le
sida. Ici, un ruban rouge a été déroulé place
de la Victoire. (photo fabien cottereau).
Participation au collectif sida 33
«Claude Gordo, délégué régional d'Actif
santé, une association qui regroupe essen-
tiellement des personnes atteintes du VIH,
se sent pour sa part oublié. « Il y a de vrais
efforts à faire en terme d'accompagnement
des malades du sida. Les gens croient que l'on
peut vivre désormais grâce à la trithérapie.
Mais les effets secondaires sont très difficiles
à supporter et nous souffrons beaucoup de
l'isolement dans une société que l'on dit avoir
changé, mais dans laquelle nous sommes
toujours regardés différemment », explique
Claude Gordo. Il y a deux ans, son associa-
tion organisait notamment des week-ends de
rencontres entre malades et médecins hors
du monde hospitalier., deux fois par an. « Mais
on a arrêté il y a deux ans. L'Agence régionale
de la santé nous a retiré nos subventions. »
Rapport 2013 page 13
Délégué : le président
File active des 5 COREVIH : 42 358
Nombres de bénévoles : 12
Le COREVIH Ile-de-France Sud
Vice-président: Xavier Rey-Coquais
Suppléant : Gérard Boudet
Participation à 10 réunions de Bureau, 2
Le COREVIH Ile-de-France Centre
Vice-président: Manuel Picaud
Suppléant : Emmanuel Gazagne
Participation à 9 réunions de Bureau, 2
plénières, 3 réunions de commission Dépis-
tage Prévention, 3 réunions de la commission
prise en charge sociale.
ACTIF santé acceuil les PVVIH dans son local
au 109 rue Orfila à Paris
Face à l'hopital Tenon.
Une file active de 120 personnes fréquente le
Des entretiens individuel d'accompagnement
y sont réalisés.
Les réunions publiques ont lieux à l'extérieur
compte tenu de l'étroitesse des locaux.
Le stand ACTIF Santé
Rapport 2013 page 14
« Le théâtre d'Edith »
Le théâtre d'Edith,
c'est ce que propose
Edith Boissonnet à
ACTIF Santé depuis
« Son théâtre »
remonte à 1995, date
à laquelle elle avait
initié cette activi-
FRANCE. Après des
elle put proposer à
ses adhérents des entrées à des spectacles
parisiens ou franciliens sans bourse délier ou
En 2004 « le théâtre d'Edith » a offert 4 300
places de concerts, de théâtres ou de rencon-
tres sportives. En 2010 ce chiffre a culminé à
un peu plus de 7 000. En 2011 comme AIDES
Ile-de-France ne fut plus en mesure de propo-
ser ce service, c'est ACTIF Santé Ile-de-France
qui a pris le relais.
En 2013 ce sont près de 1 531 entrées qui
furent distribuées par Edith et son équipe
de volontaires dans les locaux exigus d'ACTIF
En ce qui concerne les sources, l'essentiels
des places distribuées ont été offertes par
Cultures du Cœur ou par le Secours Populai-
re Français. Deux gros pourvoyeurs qui ont
accepté de référencer « le théâtre d'Édith à
Cultures Théâtre TOTAL
ACTIF SANTE ».
Beaucoup moins connues sont les relations
privilégiées nouées par Édith avec les
scènes parisiennes les plus prestigieuses. La
Comédie Française, les théâtres du Splen-
did, de l'Athénée, Antoine, Commedia, de
l'Œuvre, Déchargeurs, Pépinière, Palais des
Glaces, le Châtelet, le Théâtre des Champs
Élysées . Soit 86 théâtres en 2 000 et 107
en 2 010. Cela représente jusqu'a 42 % des
places proposées aux adhérents.
Pour Édith son théâtre vise seulement à créer
du lien. En fait elle réussit bien au-delà, en
offrant à un public pas très fortuné, souvent
fragilisé par la maladie, la possibilité de parti-
ciper lui aussi, à la vie culturelle de la ville
lumière. Ses aficionados heureux d'associer
famille, amis français ou étrangers à leur
bonheur, à leur tour ne souhaitent qu'une
chose : qu'Edith et son équipe nous fassent
leur théâtre longtemps encore!
Rapport 2013 page 15
« Les randos de Tatie Danièle »
personnes séropo-
sitives ou non qui
sont sensibles à son
charisme et à son
allant, en 2011 ACTIF
Santé Ile-de-Fran-
ce a accueilli avec
bonheur Tatie Daniè-
le et ses toniques
activités. Ce fut un
honneur pour nous
que de perpétuer le concept initié par elle à
Actuellement ses guides « font marcher » sur
13 à 16 km ceux qui se soucient d'entretenir
leur forme. Ils découvrent les beaux sentiers
d'Ile-de-France, tout en échangeant des
« tuyaux » thérapeutiques ou nutritionnels
voire des pistes pour trouver …un job.
Programme réalisé des « randos de Tatie
Danièle » en 2013:
vier 2013 Le GR Parisien- 75
évrier WE à BONNEUIL LES
VIARMES/PRESLES-
POISSY et FORET de
78 (Vallée du Grand Morin)
tembre DOURDAN – 91
tembre WE à BONNEUIL LES
tembre CHAMARANDE – 91
LE PLESSIS CHENET
91 (Forët de Rougeau)
vembre ST CLOUD – 92
(Montretout au Pays des Clodo-Aldiens)
gauche (Les Etangs de Meudon)
Rapport 2013 page 16
Délégué: Lionel Mouhibi COREVIH Nord
File active Corevih : 2 621
Participation au COREVIH: 5 réunions
Permanence à l'Egide maison régionale LGBT
de LILLE 3 fois par mois.
ule 26 ET 27 janvier 2O13
avec notre partenaire HF prévention
participation au salon LGBT - ÉVÉNEMENT
UNIQUE EN FRANCE !
ay pride de Lille
le stand d'Actif Santé
et l'équipe renforcé par les mebres d'HF
1 er decembr
Intervention comme chaque année avec
le collectif régional sida en compagnie des
sœurs de la perpétuelles indulgences
soirée au prato comme l'année précéden-
te et un plus nous avions réunis toutes les
asso sensibiliser par le VIH à l'égide maison
régional LGBT de LILLE avec les soeurs de la
perpétuelles indulgences pour la diffusion de
leur DVD « et ta soeurs»
Rapport 2013 page 17
Délégué : Aimé Quintin
suppléant : Gérard Quiviger
File active Corevih : 2 860
Nombre de bénévoles : 6
Participation au COREVIH Bretagne
STAND de prévention.
Les festivals sont aussi des lieux de rencon-
tres. On sait que la prise de risque pour la
transmission du VIH et des IST est un moment
du relâchement festif. Souvent accompagné
d'usage d'alcool et parfois de drogue douce
et dure. Les organisateurs de festivals sont
ACTIF Santé à la demande des organisateurs
demandeurs d'acteur de prévention.
du «festival du Bout du Monde» a tenu un
stand en 2013 . L'expérience a été très appré-
La force d'ACTIF-Santé est de particulière-
ciée par les volontaires de l'association qui
ment bien connaître le sujet car beaucoup de
y ont trouvé une façon très concrète de
ses bénévoles vivent avec le VIH. On sait que
s'investir . La Direction Départementale de la
le témoignage vécu est un puissant effecteur
Cohésion Sociale du Finistère nous a encou-
des changement de comportements.
ragé à participer à d'autres festivals.
Délégué : Guy Cap Blanc
File active Corevih : 3 926
Nombres de bénévoles : 3
Participation au COREVIH
Midi-Pyrénées et Limousin
RAPPORT D'ACTIVITE 2012
LES PROJETS 2013 .
-Elargir la réunion mensuelle du groupe aux
séropositives et séropositifs hétéros. Ceci afin
de ne pas laisser de côté des personnes qui
Groupe de parole mensuel, le deuxième
ont besoin de s'exprimer. Nous sommes la
mardi de 19H30 à 21H30.
seule association à faire cela.
Nombre d'inscrits: 9
-Présenter à la Corevih un projet régional
Participants: 7 ou 8 selon les disponibilités
qui permettrait un suivi plus approfondi des
des personnes qui travaillent.
nouveaux dépistés. A travailler, nous aurons
Sujets abordés: santé et le parcours de santé
besoin de votre aide financière et technique.
à l'hôpital et parfois en ville, le suivi psycho-
Nous en reparlerons.
logique selon les différents états de santé,
-Continuer à travailler au sein de la commis-
la libido et la sexualité, rapports avec les
sion santé d'Arc en Ciel.
-Suite à la démission des membres de
les conseils entre pairs surtout pour les
Association pour la Journée Mondiale contre
nouveaux dépistés et la vie avec le vih.
le Sida, participer aux travaux de reprise en
main de l'association en vue d'une adhésion
-Continuer à faire connaître l'association.
Rapport 2013 page 18
Mise à disposition d'outils d'Education Thérapeutique
Ces outils ont pour objectif d'apporter aux personnes
vivant avec le VIH (PvVIH) les informations essentiel-
les pour mieux comprendre et gérer leur traitement.
«Acteur de sa
Ils favorisent un meilleur échange avec le médecin et
santé, acteur
contribuent à «une démarche globale d'autonomisation
des personnes».
de la santé»,
L'association Actif
L'acceuil est excellent parmi les professionels
Santé met à disposi-
de santé comme en témoigne ce médecin;
tion des personnes
vivant avec le VIH
Un très grand merci pour tes documents que
«j'ai bien reçu.
hépatite virale, une
Encore bravo car ils me sont d'une très
grande aide et d'une excellente efficacité
qui a pour objectif
au cours de mes consultations ETP à l'Hôtel-
de faire connaître
Dieu (programme ETP "Un temps pour soi"
et de développer le processus d'empower-
avec le Pr. Jean-Paul Viard, pour les pvvih).
ment, tant au niveau personnel qu'au niveau
Je distribue très régulièrement les deux
communautaire. Il s'agit de permettre à
chacun de prendre en mains sa santé et de
Ce sont des outils que j'utilise tous les jours
participer à l'évolution des facteurs qui la
et que je distribue régulièrement car ils sont
très clairs, simples et dont les contenus vont
Empowerment: «Processus par lequel des
La forme même des brochures est parfaite
individus ou des groupes agissent pour gagner
pour les professionnels car elle permet de les
la maîtrise de leurs vies et donc pour acquérir
mettre dans la poche d'une blouse ou d'une
un plus grand contrôle sur les décisions et les
actions affectant leur santé dans le contexte
Quant au poster des ARV, il est lui aussi très
de changement de leur environnement social
bien réalisé et très efficace en présentation
et politique. Leur estime de soi est renforcée,
/ information sur les modes d'action des
leur sens critique, leur capacité de prise de
décision et leur capacité d'action sont favori-
Bref, toutes mes félicitations d'abord pour
cet énorme travail et ensuite tous mes
La brochure explique les quatre composantes
phares de l'empowerment:
uLa participation: collaborer avec d'autres
uLa compétence: acquérir des connais-
sances théoriques et pratiques, des
Acteur de sa santé, 7 309
savoir-faire et des savoir-être
acteur de la santé
uL'estime de soi: se connaître, dans ses
Les médicaments
forces et ses faiblesses, suffisamment bien
pour avoir de soi une image en rapport
avec la réalité
Les effets indésira- 7 527
uLa conscience critique: être capable de
prendre du recul et d'appréhender les
médicaments anti-
différentes composantes d'une situation
et en précise les trois niveaux, individuel,
relationnel et communautaire, et leurs
Pilluliers porte clés 6 207
Dans une seconde partie, pratique et concrè-
te, elle suggère des pistes pour évoluer de
manière individuelle, mieux gérer ses relations
aux autres (son médecin, par exemple), agir
dans sa communauté. Des témoignages éclai-
rent et enrichissent le propos. En annexe,
sont rappelés le principe GIPA, ou «participa-
tion accrue des personnes vivant avec le VIH»
ainsi que les recommandations de l'Onusida
en la matière.
> Acteur de sa santé, acteur de la santé / Actif
Santé, Paris. - 2011. - 33 p. (brochure disponi-
ble gratuitement sur demande)
Rapport 2013 page 19
Les médicaments antiviraux
Le memento pratique sur les ARV commence
par rappeler le rôle et l'importance des deux
examens de suivi du traitement ARV : le taux
Ce guide est enrichi
de lymphocytes TCD4+ et la charge virale
plasmatique. Il rassemble ensuite 29 fiches
médicaments, classées par ordre alphabéti-
que des noms commerciaux.
classe thérapeu-
Pour chaque médicament, sont précisés : la
tique et illustrant
galénique, illustrée d'une photo ; la posolo-
leurmode d'action.
gie (nombre de comprimés ou de gélules à
prendre par jour et leur répartition dans la
invitée à s'en servir
journée) ; les éventuelles précautions d'emploi
lors de la consulta-
(au cours d'un repas ou non, conservation au
tion médicale et à y
réfrigérateur.) ; la composition, spécifiant
noter ses observations.
le nom générique de la ou des molécules en
cause ; les médicaments dont l'association est
contre-indiquée ; les principaux effets indési-
rables et la surveillance qu'ils nécessitent.
> Les médicaments antirétroviraux (2e
édition) / J.-M. Dariosecq, X. Rey-Coquais,
Actif Santé. - 43 p.
Les effets indésirables des
troubles neuropsychologiques, réaction
cutanée, etc.
informations sur
La seconde s'intéresse à ceux détectés lors
les effets indésira-
des bilans sanguins : perturbations de la
bles dus aux ARV.
NFS (Numération formule sanguine), troubles
des métabolismes glucidique et/ou lipidique,
partie traite des
Réseau national de personnes vivant avec le Vih et/ou une hépatite.
tis : symptômes
digestifs, douleurs
L'objectif principal est d'atteindre
et de maintenir une charge virale
neurologiques et
à 50 copies par ml
Inhibiteurs nucléosidiques de la
trancriptase inverse
des tests au seuil
de 20 copies
par ml seront
Inhibiteurs de la protéase
COMBIVIR®*1 ViiV Healthcare
ou Antiprotéase
zidovudine et lamivudine
EMTRIVA ® Gilead
TRUVADA ® Gilead
tenofovir et emtricitabine
APTIVUS ® Boeringher Ingelheim
EPIVIR ® ViiV Healthcare
VIDEX ® Bristol-Myers Squibb
CRIXIVAN® Merck, Sharp & Dohme
PREZISTA ® Janssen-Cilag
lamivudine (3TC )*3
didanosine (ddi)
darunavir (TMC 114)
KIVEXA ® ViiV Healthcare
VIREAD ® Gilead
abacavir et lamivudine
INVIRASE 500 ® Roche
REYATAZ ® Bristol-Myers Squibb
RETROVIR ® ViiV Healthcare
ZERIT ® Bristol-Myers Squibb
zidovudine (AZT )
stavudine (d4t )
KALETRA ® Abbott
TELZIR ® ViiV Healthcare
lopinavir et ritonavir
® ViiV Healthcare
ZIAGEN ® ViiV Healthcare
zidovudine,lamivudine et abacavir
Stoppe la formation de nouveaux virus
Arrête la transformation de l'ARN du virus
Présente sur tous les lieux de consultation
ADN de la cellule
Combinaison
pourles PVVIH.
INTI/INNTI
Inhibiteurs
ATRIPLA ® Bristol-Myers Squibb et Gilead
efavirenz, emtricitabine et tenofovir
EVIPLERA ® Gilead
rilpivirine, emtricitabine et tenofovir
en injection sous cutanée
enfuvirtide (T20)
® ViiV Healthcare
pharmaco-
Empêche la pénétration du virus
dans la cellule
Inhibiteurs non nucléosidiques de la
transcriptase inverse
INTELENCE ® Janssen-Cilag
EDURANT ® Janssen-Cilag
ISENTRESS ® Merck, Sharp & Dohme
SUSTIVA ® Bristol-Myers Squibb
VIRAMUNE ® Boeringher Ingelheim
Bloque l'intégration de l'ADN
proviral dans l'ADN de la cellule
Arrête la transformation de l'ARN du virus
*1 Le premier nom de médicament correspond à sa nomination commerciale en France
*2 Celui entre parenthèse et en gris correspond à sa nomination chimique
*3 Celui qui est sur la deuxième ligne correspond à la DCI , la nomination internationale,
Actif Santé 2013
il peut être utlie si vous êtes amené à voyager
ACTIF SANTÉ - 109 rue Orfila - 75020 Paris - tél. : 09 50 79 61 60 - web : Actif-Sante.org
Rapport 2013 page 20
Les Groupes de Parole d'Accompagne-
Par ailleurs, l'animateur concerné a acquis
une expertise sur le « vivre avec le VIH » qu'il
va partager avec les personnes. Par exemple
Les groupes de parole d'accompagnement
: l'expérience intérieure des douleurs
thérapeutique sont un des moyens d'accom-
causées par les lipodystrophies est particu-
pagnement des patients dans la filière de
lière. Les PVVIH attendent le partage de cette
expérience unique car l'animateur mesure
Le groupe de parole fait partie d'une des possi-
précisément le degré de souffrance généré
bilités d'accompagnement alternatif parmi la
pour l'avoir vécu.
palette d'accompagnements possibles en face
à face, au téléphone, en conférence Skype,
2. Quelle méthode est utilisée dans
par internet.
le groupe de parole d'accompagne-
C'est un moyen pour atteindre plusieurs
ment thérapeutique ?
Trop souvent les institutions, les associations
ont peur de la parole des PVVIH car cette
uQu'est-ce qu'un groupe de parole d'accom-
parole interroge. Elle interroge les manques ;
pagnement thérapeutique ?
manque de soins, de temps, d'argent, de
moyens, de logement, de dispositif d'aide
uQuelle méthode est utilisée dans le groupe
social, de médicaments, de solutions…
de parole d'accompagnement thérapeuti-
Donc un professionnel est mandaté non seule-
ment pour animer mais aussi pour contrôler.
uQuel est le fonctionnement du groupe de
parole d'accompagnement thérapeutique
intervention est enrobée d'une
« écoute » sans doute réelle et sincère
u Pourquoi un groupe de parole d'accompa-
mais qui ne débouche sur rien de concret.
gnement thérapeutique ? A quoi sert-il?
Les PVVIH ressentent très rapidement
cette tentative de contrôle de la parole
uObjectifs des groupes de parole d'accom-
et ces manques auxquelles elles sont
pagnement thérapeutique :
confrontées ensuite dans leur vie réelle,
elles évitent donc ces groupes-là.
5.1 Objectifs au niveau individuel
5.2 Objectifs médicaux
5.3 Objectifs de prévention
Les techniques d'empowerment ( voir la
5.4 Objectifs collectifs
brochure « Acteur de sa santé, acteur de la
Santé ») permettent de répondre honnê-
uLes processus qui opèrent dans les
tement aux besoins des personnes. Elles
groupes de parole d'accompagnement
s'appuient sur la pédagogie de Paolo Freire
qui remarque que l'on ne peut apprendre
qu'en étant acteur de son apprentissage.
u Comment évaluer l'impact des groupes
de paroles d'accompagnement thérapeu-
Une des dimensions centrales de la techni-
que repose sur le constat que les personnes
apprennent beaucoup plus vite lorsqu'on leur
parle de ce qui touche à leur vie quotidien-
1. Qu'est ce qu'un groupe de parole
d'accompagnement thérapeutique ?
Notre pédagogie consiste à partir du vécu de
la personne à lui apporter progressivement et
interactivement des outils de compréhension
C'est un groupe restreint composé de 4 à 20
personnes environ animé par une personne
Une autre dimension est celle du partage.
qui peut être un professionnel de la santé
En effet, il ne s'agit pas de consommer des
médicale ou de la santé psychique, du milieu
idées, mais d'en produire et de les transfor-
associatif, de la formation etc. Ce peut-être
mer grâce à l'action et au dialogue. Il n'y a pas
un médecin, une infirmière, un psychiatre,
un transmetteur, un récepteur et un contenu
un psychologue, un professionnel associatif,
extérieur qu'il s'agirait de déposer. Il y a des
un formateur, ou tout autre personne formée
sujets qui s'éduquent mutuellement et qui
ayant acquis une expertise dans l'animation
transforment leur conscience par l'intermé-
et la modération des groupes de parole.
diaire de la démarche de la compréhension
A Actif Santé nous privilégions l'animation
du monde de la maladie.
faite par une personne concernée. En effet
ACTIF Santé encourage donc les participants
nous avons constaté une bien meilleure
écoute des PVVIH lorsqu'elles se sentent
comprises intimement par une personne qui
a vécu ou qui vit la même difficulté qu'elles.
Rapport 2013 page 21
3. Quel est le fonctionnement du
le cabinet médical. Mais dans ce cadre spécifi-
groupe de parole d'accompagnement
que, cette parole est souvent raccourcie pour
être réduite aux informations qui concernent
strictement les champs de compétences du
Les participants, invités par l'animateur,
médecin. En effet le temps de la consulta-
s'expriment uniquement par la parole dans
tion médicale est limité, compté et le patient
un cadre bien défini garantissant notamment
est souvent dans la nécessité de réduire
le respect de chacun et le non-jugement.
son discours sur la maladie au minimum. Le
Aucun acte n'est posé pendant ces moments
groupe de parole permet de dérouler cette
parole en toute liberté, de la développer un
Ce cadre garantit par l'animateur, permet
maximum. Cette parole va l'aider à surmon-
l'accès à la fonction symbolique de l'expres-
ter ses peurs et donc va pourvoir débloquer
sion verbale, ceci afin de drainer des
questionnements, des affects, des désirs, et
des souffrances non encore exprimés par les
5.2 Objectifs médicaux
L'animateur, garant du cadre, fait circuler la
La PVVIH récolte des informations essentiel-
parole suivant certaines modalités définies et
la reformule. Il modère les différents parcours
Dans les groupes de parole d'accompagne-
du groupe qui peuvent être sereins mais aussi
ment thérapeutique la PVVIH y trouve une
parfois accompagnés de difficultés.
parole provenant d'un expert. Mais l'histoire
a montré que l'expertise profane se créait par
4. Pourquoi un groupe de parole
le partage collectif. Elle peut ainsi acquérir
une expertise si elle ne l'a pas et la partager
d'accompagnement thérapeutique ?
et la renforcer si elle l'a déjà.
A quoi sert-il?
- Soutien à l'observance
- Amélioration du suivi des comorbidités
Cette parole que les participants déposent
(diabètes, HTA, cardio…)
dans un cadre sécurisé par l'animateur crée
une dynamique et une synergie précieuses
5.3 Objectifs de prévention :
qui permettent d'atteindre plusieurs objec-
Modifier les pratiques à risque, les interroger,
prévenir les IST.
5. Objectifs des groupes de parole
d'accompagnement thérapeutique :
5.4 Objectifs collectifs
5.1 Objectifs au niveau individuel.
Permettre à certains participants de devenir
acteur de la santé en s'impliquant dans les
La PVVIH s'exprime enfin.
Souvent dans la société la PVVIH bride son
6. Les processus qui opèrent dans les
discours sur la maladie, s'autocensure par
groupes de parole d'accompagne-
peur du rejet et de la discrimination. Dans le
ment thérapeutique.
groupe de parole d'accompagnement théra-
peutique, la PVVIH exprime ses questions,
La PVVIH reçoit de l'énergie pour pouvoir agir,
ses inquiétudes, ses problèmes, ses question-
elle se dynamise.
nements personnels, ses souffrances. En
communiquant avec les autres elle rompt
C'est là que la PVVIH rejoint la philosophie
ainsi son isolement et peut partager son
centrale de notre association : l'ACTION qui
se retrouve dans le nom même de notre
association ACTIF Santé. La PVVIH redonne
En écoutant les autres personnes, elle recon-
de l'énergie aux autres PVVIH pour pouvoir
naît (souvent avec étonnement) son propre
agir. La vie du groupe crée une synergie,
ressenti dans la parole de l'un des partici-
une mise en commun des expériences, des
pants. Elle prend ainsi conscience que la
savoirs, des vécus pour aboutir à un même
situation personnelle qu'elle vit ne lui est pas
particulière mais qu'elle est vécue par d'autres
personnes. Elle dédramatise alors sa propre
Ce double mouvement : donner de sa parole
situation en l'englobant dans une situation
personnelle et recevoir de l'autre sa (propre)
générale partagée par d'autres personnes.
parole intime crée une dynamique de groupe
pour se remobiliser vis-à-vis de son traite-
La PVVIH dépose et développe une parole
ment et dans sa vie personnelle.
Nous sommes là au coeur de ce que l'on
La personne peut déposer une parole intime
appelle « la dynamique de groupe » c'est-à
qu'elle n'a peut-être jamais prononcée et qui
-dire utiliser le groupe et sa dynamique pour
parfois n'a encore jamais été entendue par
la transférer à son propre niveau individuel,
personne, parfois même pas par elle-même.
celui de sa propre vie (personnelle).
La personne a bien sûr évoqué sa maladie dans
Rapport 2013 page 22
Pour la PVVIH, dérouler cette parole permet
7. Comment évaluer l'impact des
de la travailler. Ce travail consiste à générer
groupes de parole d'accompagne-
des déplacements psychiques, à opérer une
transformation personnelle sur certains
ment thérapeutique ?
sujets, une appréhension différente de certai-
nes situations, voire certains domaines de la
Il est délicat d'apprécier la transformation
personnalité. Jung utilisait le terme d'« alchi-
opérée par le travail de groupe sur la person-
mie » pour qualifier ce type de processus qui
ne se confond pas avec la psychothérapie de
L'évaluation ne peut être faite que sur des
groupe mais qui s'en inspire parfois.
groupes stables qui sont suivis sur plusieurs
Ces transformations peuvent s'opérer par un
On peut recourir parfois à des indicateurs
« insight » une prise de conscience soudaine
secondaires ; d'une séance à l'autre, on peut
de quelque chose à partir de la parole de
relever par exemple :
-J'ai réussi à changer de traitement.
-J'ai fait mes analyses de Vitamine D….
Ces « déplacements psychiques », ces
nouvelles appréhensions de la situation
Evaluer l'impact des groupes de parole
peuvent conduire à prendre des décisions
d'accompagnement thérapeutique suppose
que l'on avait jamais prises (commencer un
un relevé qualitatif de type verbatim. Ceci est
traitement, le modifier.) ou en prendre de
un des projets d'ACTIF Santé.
nouvelles (changer son rapport au médecin,
La réussite d'un groupe pour les personnes
décider une observance stricte de son traite-
vivant avec le VIH passe par le respect du
processus et des méthodes d'empowerement
qui sont essentiels.
Tout ceci permettra à la PVVIH de changer
de vision sur la maladie, sur sa situation et
Au niveau collectif, des études sociologiques
lui permettra donc de prendre des décisions
ont montrées que le domaine du ViH est
constructives. Des changements d'attitudes et
très dynamique grâce à ces différents modes
de comportements se mettront alors en place
d'organisations collectives. Le groupe de
concernant la maladie, sa propre personne et
parole fait historiquement parti de ces modes
son observance au traitement.
d'organisation où il joue un rôle central dans
l'amélioration de la qualité des soins des
Prendre en charge sa propre maladie, en
devenir acteur et non de la subir, se mobili-
ser pour se soigner, être reconnu comme
Janine Barbot, Les malades en mouvements :
une personne ayant le VIH (j'ai le VIH) et non
La médecine et la science à l'épreuve du sida,
une personne dont l'identité se résume à la
Paris, Éditions Balland, 2002.
maladie «Je suis séropositif»
Exemple ; un malade revenait fréquemment
Sébastien Dalgalarrondo, Sida : la course
sur cette distinction et avait modifié son
aux molécules, Paris, Éditions de l'École des
discours sur lui-même : «Je ne dis plus je suis
hautes études en sciences sociales, 2004.
séropositif, mais j'ai le VIH».
Nicolas Dodier, Leçons politiques de l'épi-
Le groupe de parole permet de générer /créer
démie de sida, Paris, Éditions de l'École des
des solutions à leurs problèmes.
hautes études en sciences sociales, 2003.
Les personnes comprennent ce qu'elles
Frédéric Edelmann, Dix clefs pour compren-
Les rapports aux médecins changent quand
dre l'épidémie : Dix années de lutte avec
les personnes ont un certain niveau de
Arcat-sida, Paris, Le Monde-Éditions, 1996.
communication, d'éléments sur leur maladie.
Exemple d'une malade que son médecin
Steven Epstein, La grande révolte des
n'entendait pas ; elle lui disait son état de
malades. Histoire du Sida 2, Titre de l'édition
fatigue sans que celui-ci ne soit pris en
originale : Impure Science, AIDS, Activism,
compte. Elle a alors consigné avec précision
and the Politics of Knowledge, Trad. Georges
durant 15 jours le descriptif de cette fatigue.
Lavacquerie, Berkeley et Los Angeles, Univer-
Cela a remobilisé le médecin qui a pris en
sity of California Press, 1996.
compte ces éléments pour lui faire faire de
nouvelles analyses.
Didier Lestrade, Act Up : Une Histoire, Paris,
Éditions Denoël, 2000.
Le groupe de parole ce sont aussi des
moments de plaisir.
Patrice Pinell, Christophe Broqua, Pierre-
Olivier de Busscher, Marie Jauffret, Claude
Thiaudière, Une épidémie politique : La lutte
contre le sida en France 1981-1996, Paris,
Presses Universitaires de France, 2002.
Rapport 2013 page 23
Groupe de parole d'ACTIF Santé auprès
de l'association Ikambéré
IKAMBERE : «La Maison Accueillante» est
une association qui travaille en direction des
femmes d'origine africaine concernées par
le VIH/SIDA. Elle leur assure un accueil et un
Synthèse des thèmes abordés lors
des réunions
07/03, 21/03, 11/04, 23/05, 03/10, 17/10,
Pour cela elle les écoute, les conseille, organi-
31/10, 14/11, 05/12
se des réflexions et des échanges où des
entre 15 et 30 personnes.
informations leur sont transmises dans un
cadre convivial.
1 - Connaitre et comprendre le VIH.
Les objectifs sont que les femmes arrivent à
2 - La prise des médicaments / l'observance.
maîtriser leur maladie et leurs conséquen-
3 - Les effets secondaires des traitements.
4 - Les relations avec le médecin.
5- Le VIH et nous, la manière dont nous le
IKAMBERE donne aux femmes des outils pour
qu'elles s'organisent, rompent leur isolement,
6- Le VIH et les autres, la vie sociale.
qu'elles améliorent leurs conditions de vie et
7 - Vie amoureuse, vie sexuelle et VIH.
mènent à bien leurs projets.
8- Questions de santé et VIH.
Pour cela l'association les accompagne
10- Un questionnement .
notamment dans les démarches administrati-
ves, les aide à la recherche d'hébergements,
met en place des ateliers d'insertion profes-
1 - CONNAITRE ET COMPRENDRE LE VIH.
Tout cela dans un objectif d'intégration,
– Quelle est l'origine du VIH. D'où vient-il ?
d'autonomie et dans un climat de solidarité.
– Lequel est le moins dangereux le VIH 1 ou
Ainsi les femmes et les familles africaines
le VIH 2 ?
s'inscrivent dans un projet de prévention.
– Où en est la recherche sur le VIH ?
IKAMBERE organise des causeries, des échan-
– Y a-t-il des nouvelles à propos du vaccin
ges, des espaces d'expression. Les femmes
contre le VIH ? A la télévision on nous dit des
participent à des rencontres avec des
choses on voudrait que ce soit confirmé.
médecins, des associations, des profession-
- Va-t-il y avoir un traitement miracle pour
nels et des partenaires médico-sociaux où les
sujets qui les intéressent et les préoccupent,
– Les rumeurs que l'on entend autour de
notamment celui du VIH/SIDA sont abordés,
nous: des églises auraient guéri des person-
explorés et traités en profondeur.
nes du VIH. Des personnes sont guéries par
C'est dans ce cadre qu' ACTIF Santé inter-
des traitements miracles.
– Une personne traitée pour la leucémie a
(Voir pour cela le document sur Les groupes
guéri du VIH. A-t-on des précisions ?
de parole où le vécu et les processus en
– Est-ce que si on a le cancer et que l'on prend
oeuvre sont expliqués et développés).
un traitement pour le cancer et qu'en plus on
ACTIF Santé contribue à faire de l'éducation
a le VIH on a plus de chances de guérir ?
Thérapeutique sur le VIH/SIDA et ses traite-
ments. L'association encourage et promeut le
– Une personne séropositive peut-elle rester
processus de « L'Empowerement ».
longtemps en vie ?
– Évocation des comportements que certaines
Lien internet association IKAMBERE :
personnes avaient quand elles ne connais-
saient pas le VIH : elles ne ne supportaient pas
les malades, les évitaient, ne se mélangeaient
pas avec eux, ne mangeaient pas avec eux,
n'avaient pas de contacts avec eux.
- Quels sont les avantages de ces 2 médica-
ments qui viennent de sortir : EDURANT et
EVIPLERA ?
Rapport 2013 page 24
poser nos questions.
- SUSTIVA et procréation : Pour des femmes
Pourquoi et comment changer de médecin ?
qui sont en âge de concevoir, faut-il supprimer
Les rapports Médecin / Malade: Comment lui
le SUSTIVA ? Comment faut-il faire ? Deman-
demander de changer notre traitement si les
der au médecin ?
molécules que nous prenons ne nous convien-
nent pas ? Comment demander de nous
- ZERIT : Des médecins prescrivent encore
prescrire de la vitamine D, de nous prescrire
du ZERIT est-ce normal je ne comprends pas
une densitométrie osseuse ou des analyses et
pourquoi ?
des examens particuliers ?
- Quand faut-il commencer un traitement ?
5- LE VIH ET NOUS, LA MANIÈRE DONT NOUS
Est-ce que des personnes peuvent commen-
cer un traitement alors qu'elles ont des CD4
très élevées ?
– Le VIH qui «ne nous laisse pas tranquille
dans notre tête».
- On ne me donne pas de traitement pourquoi
– « Cette maladie détruit la vie des gens, on
? Alors que l'on m'a annoncé que j'étais
n'est pas à l'aise. »
malade. Dans le pays où j'étais précédem-
– « La tête n'est pas en paix la famille ne sait
ment j'ai suivi un traitement pendant 2 ans. Il
pas, elle n'est pas au courant, personne ne le
a été arrêté depuis 1 an, pourquoi ? ..
sait on ne parle à personne de la maladie. »
– «si on n'en parle à quelqu'un il va le dire à
2 - LA PRISE DES MÉDICAMENTS
tout le monde».
– Doit-on parler de la maladie ou pas ?
– La diminution des fréquences de prises de
- Comment annoncer cette maladie aux
médicaments (par ex: prise 4 jours sur 7 ou 1
semaine sur 2.) ?
- Comment en parler à la famille ?
– Rencontrer un psychologue pour parler, cela
– La manière dont on prend nos médicaments
peut faire du bien.
: une personne a dit qu'elle les écrasait car
- « Il y a des psychologues qui ne parlent pas
elle a des difficultés pour les avaler. Quelles
alors c'est inutile d'aller les voir. On parle alors
conséquences cela a ?
tout seul comme avec un prêtre dans une
église ».
– La non-observance au niveau des médica-
- « Il y a des psychologues qui parlent ».
ments : l'oubli de prises de médicaments.
– Est-ce que c'est utile d'aller voir un psycho-
3 - LES EFFETS SECONDAIRES DES TRAITE-
– Mais il y a des bons psychologues et des
mauvais psychologues comme il y a de bons
médecins et de mauvais médecins on peut en
– Les changements physiques suite au VIH
changer, il faut les choisir.
et aux traitements : «Le ventre pousse et les
- Médecin Expert/ Malade Expert
fesses partent».
Le malade peut lui aussi petit à petit acqué-
– Les effets secondaires de certains traite-
rir une certaine expertise sur sa maladie (en
ments : les troubles au niveau des graisses :
s'informant, en faisant des recherches) et
intérêt de rencontrer une diététicienne pour
arriver à apporter des réponses.
lui parler de notre alimentation afin de l'amé-
liorer ou de la changer.
6- LE VIH ET LES AUTRES, LA VIE SOCIALE
– Les effets secondaires de certains médica-
– Comment prendre les médicaments quand Il
ments : les troubles de la vue, l'agressivité,
y a du monde et qu'on veut les prendre quand
La perte de mémoire (exemple oublier de
on est seul ?
descendre du train), perte du sommeil, les
cauchemars, les réveils nocturnes, le besoin
7 - LE VIH, LA VIE AMOUREUSE, LA VIE
d'uriner souvent la nuit, les envies fortes de
dormir de faire la sieste pendant la journée.
- Quelles relations amoureuses et sexuelles on
peut avoir avec un copain ? Cela fait peur « Il
pourrait me tuer si j'ai du sexe avec lui »
- Et le mariage ? Comment faire ?
4 - LES RELATIONS AVEC LE MÉDECIN
– Les relations sexuelles protégées et les
relations sexuelles non protégées.
– Est-ce que l'on peut poser toutes les
– «Si on prend un préservatif on ne peut pas
questions à notre médecin traitant ?
contaminer notre partenaire».
– Comment changer de médicaments si notre
– «Est-ce que je dois toujours demander à
médecin ne veut pas les changer ?
mon partenaire de mettre un préservatif ?»
– La relation avec notre médecin : lui expliquer
– «Avec 40 copies est-ce que je suis contami-
les effets secondaires qu'ont les médicaments
nante ? Est-ce que je suis contaminante quand
que nous prenons avant de lui demander de
je suis indétectable ?»
changer de traitement.
– « Si on dit à un partenaire qu'on a le VIH il
- Noter les choses que l'on a à dire à son
nous fuit ? Pourquoi ? »
médecin. En début de consultation l'informer
– Comment trouver un copain ?
que l'on a plusieurs choses à lui demander et
Rapport 2013 page 25
8 - QUESTIONS DE SANTÉ ET VIH
- Est-il conseillé pour une personne qui a le
- La pratique du sport est importante pour
VIH de se faire vacciner contre la grippe ?
préserver sa santé.
À partir de quel âge ?
- Le Bysphénol A qu'est-ce que c'est ? Pourquoi
- Mutuelle et VIH : «Je cherche une mutuelle
le parlement l'a interdit ?
moins chère qui prendrait en charge le traite-
ment pour le VIH».
- Vitamine D et VIH. Qu'est-ce que la vitamine
D ? Ça sert à quoi ? Faut-il faire des analy-
ses du taux de vitamine D ? Pourquoi ? Nous
qui sommes nées en Afrique, en avons-nous
Lecture des thèmes abordés lors de la réunion
besoin ? Ou en trouver ? Liens entre le surpoids
précédente. Les personnes désireraient avoir
et la vitamine D ? Liens entre ostéoporose et
un document où ne figureraient pas seule-
vitamine D ? Existe-t-il un examen spécial pour
ment les questions abordées mais aussi les
voir la solidité des os ? Liens entre dépression
réponses données aux questions.
et vitamine D ?
Elles aimeraient avoir une copie de ce
document lors de la réunion suivante.
- Sécheresse de la peau en Afrique et à Paris.
Des différences sont constatées dues à la
10 - UN QUESTIONNEMENT.
différence de la qualité de l'eau, de l'hydro-
– Est-ce que l'on est malade quand on a le
- Il existe un bilan annuel de santé gratuit
accessible aux séropositifs.
- Médiatrice Médicale (ou) de santé. «On
peut l'interpeler quand nous n'avons pas de
réponses à nos questions personnelles. Passer
par l'association BONDEKO à Gonesse.»
- Alimentation / diététique / régimes :
IKAMBERE organise une journée de l'alimen-
tation. Des questions telles que les régimes, la
diététique vont être abordées. Ces questions
sont importantes pour l'association. Pour
rappel le vendredi il y a une distribution de
colis alimentaires qui peuvent contribuer à ce
Rapport 2013 page 26
5/ L'Association ACTIF Santé m'a permis de
1/ Je suis un adhérent de l'association ACTIF
lutter contre la dépression dans ma petite
Santé qui m'offre l'opportunité de participer
ville, dans une région où les actions de AIDES
à des évènements culturels, en me propo-
sont devenues quasiment inexistantes. Cela
sant des places de spectacles (généralement
me fait du bien de passer des moments où je
gratuites) ou des visites d'expositions.
ne pense plus seulement à «ça» (le HIV). Je
J'aimerais par mon témoignage apporter et
dois quand même dire que les informations
manifester mon soutien à la fois à l'associa-
que j'y ai reçues sur « ça » m'ont toujours
tion ACTIF Santé et à ses partenaires Cultures
été utiles.
du Cœur et le Secours Populaire en exprimant
ce qu'elles me permettent d'accomplir dans
6/ L'Association ACTIF Santé m'a donné une
ma vie et leur contribution depuis la ferme-
ouverture personnelle : elle m'a ouvert des
ture d'Arc-en-Ciel.
horizons grâce à des spectacles auxquels je
n'aurais jamais pu être présent, notamment
2/ ACTIF Santé a contribué à m'aider à réparer
suite à la détérioration de ma situation finan-
et retisser les liens sociaux qui avaient été
cière, elle même induite par ma maladie et
coupés par la maladie et par les difficultés
à mon statut d'invalidité. Cette ouverture se
matérielles, et aidé à me re-socialiser. En me
fait par le rire, la distraction, mais aussi par
permettant de partager les activités qu'elle
la réflexion que ces spectacles culturels susci-
propose comme les randonnées avec des non
adhérents, j'ai pu sortir de mon isolement.
Voici des exemples de spectacles qui y ont
J'ai pu grâce à cette association, inviter des
contribué : UBU Roi, On ne Badine Pas Avec
personnes de mon entourage et ainsi avoir un
l'Amour, le concert de Rachida Brakni, Harold
bon prétexte pour les recontacter et établir à
et Maude avec Line Renaud qui fait pour nous
nouveau des liens avec eux.
tant de choses par ailleurs. des spectacles
plus confidentiels comme des jeunes troupes
3/ L'Association ACTIF Santé m'a permis
de ballets et de théâtre, des spectacles de
d'occuper le temps de vie qui s'est vidé à
cause de la maladie et des difficultés sociales
: Revivre, remplir de nouveau mon agenda
personnel (qui s'était vidé) avec des balades
et week-end de qualité, et avec les personnes
7/ Pour moi l'Association ACTIF Santé m'a
que j'ai commencé à revoir suite à l'invitation
permis en quelque sorte de bénéficier d'une
que je leur avais faite de se joindre à nous.
«aide financière en nature» de qualité.
L'association m'a permis d'assister à des
4/ L'Association ACTIF Santé m'a permis de
évènements culturels qui m'auraient été
me faire à nouveau du bien et plaisir en assis-
inaccessibles financièrement et m'a offert
tant à des spectacles de qualité : concert à
des opportunités que je n'aurais pas eues
Pleyel, théâtre à la Comédie Française, cafés
autrement comme des balades compatibles
théâtres et théâtres. Que s'y produisent de
avec mon état de fatigue.
petites ou de grandes troupes, les specta-
cles de danse, concert, de musique de tous
8/ JE DIRAIS EN UN MOT QU' ACTIF Santé
styles.la sélection opérée par ACTIF Santé
avec son offre de détente soigne. Pour mon
est bien vue. En tous cas elle me permet de
cas je dirais que cette association m'a permis
vivre des moments de petits et de grands
en partie de restaurer mon énergie et certai-
bonheurs. Je commence à me redire que la
nement d'améliorer ma santé. En un mot de
vie vaut la peine d'être vécue à cause de ces
rester Actif pour ma Santé.
moments. Merci à toute l'équipe parisienne
MERCI A ACTIF Santé en Languedoc-Rous-
d'ACTIF Santé.
sillon pour tout cela et pour ses contributions
qui me redonnent goût à la vie.
J'incite et demande aux services gouver-
nementaux de continuer à soutenir et
encourager les initiatives de cette associa-
Rapport 2013 page 27
Renforcement du partenariat avec HF prévention
La lutte contre le VIH rencontre aujourd'hui
des difficultés avec une contamination par
rapport homosexuel en augmentation. HF
Prévention est une association développant
Association Nationale
des actions innovantes de prévention et de
de Lutte contre le Sida et les
dépistage auprès des hommes ayant des
Infections Sexuellement Transmissibles
rapports sexuels avec des hommes ne s'iden-
tifiant pas forcément comme homosexuels.
La pertinence de leur intervention est fondée
NOS DOMAINES D'INTERVENTIONS
sur un choix raisonné des lieux d'intervention
et sur des techniques d'approche spécifiques.
Les Lieux de Rencontre Extérieurs
Ces actions apportent une réelle plus value
(Parking - Forêt - Aire d'Autoroute)
en santé sexuelle aux personnes concernées,
amenant vers eux et adaptant les messages
Actions de dépistages :
Partenariat avec les CDAG-CIDDIST
de prévention et l'offre de dépistage.
Dépistage Rapide « TROD »
Sensibilisation auprès des Jeunes
dans les établissements scolaires
Accompagner les nouveaux dépistés vers le
Soutien Psycho-Social au PVVIH
parcours de soins et la vie avec le VIH
Objectif opérationnels :
u articipation aux opérations de dépistage
«1 minute pour savoir»
INFORMATIONS ET RENSEIGNEMENTS
Nous r spécificit
chons de l'association HF Préven-
uFormation de nos jeunes et bénévoles aux
des Béné es
es ! tervenir auprès d'un public ne
pratique du TROD et au Conseling
RE fréquentant pas
JOIGNEZ-NOUS ! les lieux communaut
09 53 84 98 33
gays, directement sur les lieux de consomma-
uSoutien opérationnel à la mise en place
tion sexuelle. Une majorité du public touché
de la délation HF Prévention Nord pas de
ne se définit pas comme homosexuelle mais
Suiv a des pra
ez-nous sur F tiques
ebook & Twitt rapports
Fac hommes.
Tweeter : @HFPrevention
ACTIF-Santé accompagne les nouveaux
Cette association est la seule à intervenir en
dépistés pour qu'ils puissent bénéficier des
banlieue parisienne sur ce type de public
meilleurs soins le plus rapidement possible
et montre des résultats intéressants : grand
conformément aux nouvelles recomenda-
HF Prév nombr
ention es
t membre de l
' Union Nationale des As
sociations de Lutte c tr
ontr ées e
Nos actions sont soutenues et cofinancées notamment par :
testées et proportion de découverte de
séropositivité importante (2.33%).
Rapport 2013 page 28
Les COREVIH
Pour bien comprendre l'action de notre
association il faut rappeler la définition et le
rôle des COREVIH auxquels nous participons
activement. Ils sont pour nous un outil de
1. La coordination:
travail indispensable au quotidien.
- Favoriser la circulation de l'information.
La participation au différents travaux des
- Mettre en cohérence les actions respectives
COREVIH est assez chronophage aussi bien
de chacun des acteurs.
pour les bénévoles que pour les salariés, en
même temps c'est un lieu de travail, de coordi-
2. Le recueil et l'analyse des
nation indispensable pour notre association
- Une base de données spécifiques, appelée
C'est auprès d'eux que nous faisons remon-
communément le DMI2, permet de disposer
ter les besoins constatés sur le terrain.
Les COREVIH missions et visibilité :
- D'autres données sont disponibles : InVS,
Sida Info Service, Centres de dépistage
anonymes et gratuits (CDAG), structures
Ils sont constitués dans chaque région de
quatre collèges nommés par le Préfet. Dont
un collège des représentants des usagers
3. L'amélioration de la qualité des
dans lequel nous siégeons.
pratiques et l'harmonisation.
Les COREVIH ont trois missions principales
décrites dans le décret du 15 novembre 2005
C'est un travail collectif basé sur la confronta-
tion et les échanges de pratiques, l'évaluation
« La coordination des acteurs concernés
de celles-ci et l'harmonisation des protocoles
répond aux objectifs de faciliter la prise en
et procédures.
charge globale du patient infecté par le VIH,
de contribuer à l'équité des soins sur tout le
C'est également la recherche clinique.
territoire, tant pour la qualité des pratiques
professionnelles que pour l'accessibilité aux
ACTIF Santé participe activement aux débats
et influence l'orientation des recherches afin
« . l'instauration des COREVIH doit :
qu'elles rejoignent au mieux nos intérêts de
- Permettre une meilleure continuité des
soins en améliorant le lien entre le secteur
Ce travail n'est pas directement visible.
hospitalier et extra-hospitalier
- Favoriser l'implication des associations de
malades et d'usagers du système de santé.
Le COREVIH : une structure mécon-
Plus précisément, les COREVIH répondent à
trois enjeux actuels de la lutte contre l'épidé-
Le COREVIH est une structure peu connue
parmi les PVVIH et au-delà du monde VIH/
uAdapter l'organisation de la prise en
Il y a un manque de visibilité et de compré-
charge aux caractéristiques de l'épidémie
hension de l'intérêt de ce dispositif par les
en l'inscrivant dans le contexte actuel de
acteurs ; intervenant dans le parcours de
santé des PVVIH.
ACTIF Santé est la seule association à avoir
uFavoriser une équité de la prise en charge
obtenu en concertation avec les autres acteurs
sur le territoire.
qu'un appel à candidatures soit distribué aux
PVVIH lors de la préparation de la nouvelle
mandature dans au moins un COREVIH.
uAméliorer la prise en charge des patients
Rapport 2013 page 29
Rapport 2013 page 30
Annexe 1 GIPA : participation accrue des personnes vivant avec le VIH
L'activité de l'association ACTIF Santé s'appuie sur les recommandations de l'ONU SIDA que
nous rappelons ici:
l'ONUSIDA a développé le concept via le
« principe GIPA ». GIPA est un acronyme
anglais pour « Greater Involvement of
People living with HIV/AIDS » . En fran-
çais, cela signifie « participation accrue des personnes vivant avec le VIH/sida ». L'objectif de
« permettre aux personnes vivant avec le VIH d'exercer leurs droits et responsabilités, y com-
pris leur droit à participer aux processus dé- cisionnels qui affectent leur existence ». Le prin-
cipe GIPA veut « ac- croître la qualité et l'efficacité de la riposte au sida ». Il a été formalisé en
1994, lors du Sommet de Paris contre le Sida. En 2001, 189 Etats membres des Nations Unies
ont intégré le principe à leur déclaration d'engagement sur le sida.
Le principe GIPA repose sur l'idée que les personnes vivant avec le VIH connaissent bien le
virus puisqu'elles le fréquentent au quotidien. Souvent, elles ont directement éprouvé les
effets des traitements, vécu les maladies liées au VIH et mis en place les stratégies pour les
combattre. En ce sens, les personnes infectées sont des « experts ». C'est pourquoi il est
intéres- sant de les associer aux programmes de santé publique concernant le VIH. D'après
l'ONUSIDA, plusieurs expériences ont en effet montré que « les chances de succès sont plus
grandes lorsque les commu- nautés sont pleinement impliquées dans la sauvegarde de leur
bien- être ».
Qu'est-ce que GIPA ?
Mesurer le degré d'implication des personnes
vivant avec le VIH dans les politiques n'est pas
GIPA n'est ni un projet, ni un programme. C'est
facile et ne relève pas d'une science exacte.
un principe qui vise à garantir aux personnes
Néanmoins des expériences ont montré
vivant avec le VIH l'exercice de leurs droits
que les chances de succès sont plus grandes
et de leurs responsabilités y compris leur
lorsque les communautés sont pleinement
droit à l'autodétermination et à la participa-
impliquées dans la sauvegarde de leur bien-
tion aux processus de prise de décisions qui
être. GIPA veille à ce que les personnes
affectent leur propre vie. Ce faisant, GIPA vise
vivant avec le VIH soient des partenaires à
également une meilleure qualité et une plus
part entière et combat des postulats simplis-
grande efficacité de la riposte au SIDA.
tes – et erronés – entre « les prestataires de
services » (qui ne vivent pas avec le VIH) et «
Pourquoi le principe GIPA ?
les bénéficiaires de services » (qui vivent avec
Les personnes vivant avec le VIH ont fait direc-
tement l'expérience des facteurs qui rendent
Les bénéfices de GIPA se font sentir à plu-
les individus et les communautés vulnérables
sieurs niveaux :
à l'infection par le virus – et une fois infectées
elles ont connu les ma- ladies liées au VIH et
niveau de l'individu, l'implication ren-
les stratégies pour combattre celles-ci. Leur
force l'estime de soi, donne meilleur moral
im- plication dans l'élaboration et la mise en
et atténue l'isolement et la dépression
oeuvre des programmes, dans les prises de
et enfin améliore la santé en in- formant
décisions, améliorera la pertinence des pro-
mieux quant aux soins et à la prévention.
grammes, l'accueil qui leur est fait et leur
sein des organisations, la participa-
tion des personnes vi- vant avec le VIH
peut modifier les perceptions et aussi
donner accès à des connaissances et à des
Rapport 2013 page 31
u-Aux niveaux social et communautaire,
à la création et à la consolidation
la participation pu- blique des personnes
d'organisations de per- sonnes vivant
vivant avec le VIH, en donnant à celles- ci
avec le VIH . Renforcer les capacités en
un visage, peut atténuer les peurs et les
matière de prise de parole et de commu-
préjugés et faire apparaître ces person-
nication des personnes vivant avec le VIH
nes comme des membres productifs qui
qui se portent volontaires pour assumer
apportent leur contribution à la vie socia-
un rôle de leader,
les moyens de former et
Aucune institution ne peut à elle seule couvrir
d'employer des personnes vivant avec le
toute la gamme des be- soins des personnes
VIH à l'auto-prise en charge, à la préven-
vivant avec le VIH : il doit donc se créer des
tion en particulier à la prévention positive
par- tenariats entre les acteurs. Pour permet-
et faire en sorte qu'elles soient recon-
tre aux personnes vivant avec le VIH de
nues comme parties prenantes dans les
s'engager activement, l'ONUSIDA demande
décisions concernant leur traitement
instamment à tous les acteurs de veiller à ce
(informations en matière d'observance
qu'elles aient pour ce faire toute latitude et
thérapeutique) ; en tant qu'agents de
tout le soutien nécessaire.
soins à do- micile et communautaires et
impliquées dans tous les aspects prati-
ques, juridiques et sociaux du VIH, dans le
Les gouvernements, les agences internatio-
conseil et les campagnes de lutte contre la
nales et la société civile doivent :
u tablir et mettre en place des objec-
er un soutien psychologique et
tifs minimums et en assu- rer le suivi en
social aux personnes vi- vant avec le VIH
matière de participation aux instances
qui, en révélant leur statut sérologique,
de déci- sion des personnes vivant avec
ris- quent de subir, ainsi que leur famille,
le VIH. -Impliquer, et cela dès le départ,
une discrimination.
les personnes vivant avec le VIH dans la
définition des priorités de financement
A l'attention des organisations de personnes
et dans le choix, la conception, la mise
vivant avec le VIH
en oeuvre, le suivi et l'évaluation des
programmes liés au VIH.
u tablir et organiser avec les autres organi-
sations et réseaux de personnes vivant
L'ONUSIDA recommande en outre les actions
avec le VIH un terrain d'action commun et
suivantes :
exiger d'être présentes dans les instances
de décision. -Veiller à ce que le principe
A l'attention des gouvernements :
GIPA soit pleinement actif et res- pecté
dans les organisations.
u tégrer le principe GIPA dans le Plan
national de lutte contre le SIDA. Entre-
A l'attention de la société civile au sens large
prendre une vaste enquête qui mesure
et du secteur privé
l'application de GIPA, la stigmatisation
et la discrimination et inclure GIPA dans
ager et consacrer des ressources
le dispositif national de suivi et d'évalua-
financières pour assurer le développement
organisationnel, y compris les capacités
de leadership, de gestion et de gouver-
nance des organisations et des réseaux de
personnes vivant avec le VIH.
Rapport 2013 page 32
ANNEXE 2: connaissance sur les besoins des PVVIH ; l' étude PRELUDE
L'activité de l'association ACTIF Santé s'appuie sur les résultats de cette étude menée en partenriat.
Etude des facteurs affec-
tant la vie des personnes
traitées au long terme
par les médicaments anti-
L'objectif de cette enquê-
te était de décrire les
facteurs affectant la vie
des personnes vivant
avec le VIH et d'évaluer
la concordance entre les
médecins et les partici-
pant, c'est-à-dire comparer
si la perception de la vie du
malade, de ses difficultés, était
la même pour le médecin et ce
dans trois dimensions : physi-
que, neuropsychologique et
vie quotidienne.
Le critère d'inclusion majeur
était d'être traité depuis au
moins cinq ans. La méthode
consistait en un auto-ques-
tionnaire remis au patient et
rempli par son médecin.
1017 auto-questionnaires ont été étudiés.
La moyenne d'âge des participantEs était de
47 ans ; il y avait 7 hommes pour 3 femmes
; 52% avait le même médecin depuis plus de
dix ans ; l'ancienneté de la séropositivité était
de 15 ans (+/- 6 ans) ; la durée sous traite-
ment antirétroviral de 12 ans (+/- 4 ans) ; le
médecin considérait qu'il y avait un contrôle
virologique dans 90% des cas.
Concernant les comorbidités,26% avaient
des troubles métaboliques, et 20% étaient
en surpoids. 22% avaient des infections dont
15% co-infectés VIH/VHC.
73% des participants ont rapporté des
modifications corporelles qui ont eu une
répercussion sur leur vie quotidienne pour
60% d'entre elles. Le médecin lui n'en détecte
Parmi les effets marquants, on a pu voir
que 21% des participants ont rapporté
des diarrhées gênantes au cours des trois
derniers mois, alors que le médecin ne s'en
aperçoit que pour 10%.
Cette étude n'avait pas pour objectif de
mesurer le degré de gêne dans la vie socia-
le et le travail des PVVIH et l'éventualité de
changer de traitements. Un étude complé-
mentaire serait nécessaire.
Rapport 2013 page 33
Des troubles neuropsychologiques ont été
rapportés par 90% des personnes alors
Cette étude, portant sur un millier de person-
que les médecins n'en n'ont détecté que la
nes, est extrêmement riche en données. Elle
moitié. Cette différence est énorme. De là
sera à mettre en regard avec l'autre étude
a été extraite une autre donnée, celle sur le
sur le sujet : Vespa. Nous militons pour que
sommeil. Près de 60% des PVVIH interrogées
les données soient offertes aux équipes de
se disent non satisfaites de leur sommeil,
chercheurs qui souhaiteraient travailler des
et parmi elles 75% se plaignent d'un réveil
précoce, 34% de cauchemars, et 70% ont des
L'originalité de cette étude réside dans le
difficultés à s'endormir.
partenariat entre des associations, des
médecins, des chercheurs du public et un
laboratoire privé. Une totale liberté a été
laissée aux associations de patients qui
ont rédigé l'essentiel du questionnaire. La
En conclusion, les résultats de cette analyse
structure du questionnaire, sa philosophie
montrent que la vie avec le VIH est éprou-
reflète bien les questionnements quotidiens
vante, lourde. Si 90% des personnes sont en
des PVVIH. L'étude est soumise à publication
succès virologique, pour 98% l'impact des
dans un journal de référence pour 2013.
traitements est important, notamment à
cause des troubles physiques mais la majori-
té des participants ont confiance en l'avenir.
L'autre enseignement important, c'est la
divergence prononcée entre la perception
des malades et des médecins sur les troubles
ressentis, ce qui signifie plusieurs choses :
- le dialogue n'est pas forcément bon, mais
curieusement les patients font confiance en
leur médecin et le gardent longtemps. - il
faut augmenter l'offre d'espaces de parole
6è Conférence Francophone VIH/SIDA. 25 28
et d'éducation à la santé, pas d'éducation
descendante mais d'éducation médecin/
patient dans une relation horizontale.
Conférence au cours de laquelle était présen-
té les travaux de l'étude Prélude en poster.
Cette enquête a permis d'ouvrir des pistes de
réflexion pour améliorer l'accompagnement
dans une perspective globale de convergence
des soins. Les études pour mieux appréhen-
der les effets indésirables restent toujours
d'actualité. Les malades et les associations
souhaitent qu'il y ait le moins d'effets indési-
rables possibles pour que le traitement soit le
plus supportable possible et dans la durée. Ce
sujet est absolument central. Dès 1997, Act
Up avait pointé le fait que les antiprotéases
étaient responsables des lipodystrophies et
c'est grâce à ses actions qu'il y a eu des travaux
sur les effets secondaires. Il faut rétablir ce
dialogue. C'est essentiel, pour les personnes
déjà en traitement, mais aussi pour celles qui
vont y venir.
Rapport 2013 page 34
Partenaires et partenariats
Médicaux & réseaux
Un partenariat systématique est entrete-
nu grâce à des projets communs, avec les
médecins, chercheurs, pharmaciens, indus-
ARS Ile de France, Région Ile de France,
triels de la pharmacie, CHU, ACT.
Actif Santé est membre de l'UNALS.
En Région, ACTIF Santé est engagée dans
plusieurs réseaux de santé et/ou de lutte
contre les franchises.
CHUS de Bordeaux, Paris, IdF, Nantes,
Montpellier, Nîmes,
Hôpital de Garches,Foch, Hotel Dieu, HEGP,
Réseaux ville Hôpital locaux
Réseaux de santé locaux
Centre d'investigation Clinique
Associations régionales, APGB
Les laboratoires ABBOTT, Roche, Boehringer-
ARS Aquitaine, ARS IDF
Ingelheim, Janssen-Gilag, BMS, Gilead, MSD
Industrie Pharmaceutique
Conseil Régional Ile de France
Source: http://actif-sante.fr/documents_pdf/RA_%20ActifSante_2013V5.pdf
Nano Research DOI 10.1007/s12274-015-0935-3 New approach for the treatment of CLL using Sara Capolla1,§ (*), Nelly Mezzaroba1,§, Sonia Zorzet1, Claudio Tripodo2, Ramiro Mendoza-Maldonado3, Marilena Granzotto4, Francesca Vita1, Ruben Spretz5, Gustavo Larsen5,6, Sandra Noriega5, Eduardo Mansilla7, Michele Dal Bo8, Valter Gattei8, Gabriele Pozzato4, Luis Núñez5,6, and Paolo Macor1,9 (*)
Tages-Anzeiger – Samstag, 5. November 2011 Mit Daniel Hell Schwarzer Humor inspiriert sich an sprach Jean-Martin Büttner, Meilen schwarzen Gedanken, macht diese aber auch erträglicher. Ausserdem sind krea- tive Menschen besonders sensibel, weil Die Nächte werden länger, sie sich immer wieder neu finden müs- die Tage kälter. Warum reagieren