HM Medical Clinic

 

Résultats de



Résultats de
L'Enquête Nationale à Indicateurs
Multiples
MAURITANIE 2007
RAPPORT PRÉLIMINAIRE Décembre 2007 Table des matières

I. CONTEXTE ET OBJECTIFS .1


Liste des tableaux















Liste des graphiques

Graphique 1: Pourcentage d'enfants de 0-59 mois malnutris……………………………………………….
10
Graphique 2 : Pourcentage des enfants adéquatement nourris…………………………………………….
12
Graphique 3 : Pourcentage d'enfants de 12-23 mois vaccinés avant l'âge de 12 mois…………………. 15

Graphique 4:Prévalence de la contraception selon la méthode…………………………………………….
25
Graphique 5:Prévalence de la contraception selon la wilaya…………………………………………………
26
Graphique 6:Prévalence de la contraception selon le niveau d'instruction et de niveau de vie……
26
Graphique 7: Pourcentage des femmes de 15-49 ans ayant accouché au cours des deux dernières
années qui ont été assisté par un personnel qualifié……………….………………………………………
27
Graphique 8: Prévalence de la contraception selon le niveau d'instruction et de niveau e vie…….… 28

Graphique 9: Pourcentage des enfants de moins de cinq ans ayant été enregistrés à l'Etat civil….
30
Graphique 10: Pourcentage des femmes mariées avant l'âge de 15 ans selon le groupe d'âge…….… 32

Graphique 11:Pourcentage des femmes et des hommes qui connaissent tous les trois modes de
Graphique 12: Pourcentage des femmes et des hommes qui connaissent deux modes pour
35
Graphique 13:Pourcentage des femmes et des hommes qui ont une connaissance exhaustive du
Graphique 14: Pourcentage des hommes et des femmes qui connaissent un endroit pour faire le
test du VIH et pourcentage de ceux qui ont effectué le test……………………………….……….……… 37
REMERCIEMENTS
La mise en place de politiques efficientes dans le domaine de la santé, de l'éducation et
du suivi de la situation des enfants et des femmes est tributaire de la disponibilité des
données fiables et actualisées. Dans ce cadre, s'inscrit l'enquête Mauritanienne à
Indicateurs Multiple (MICS 2007) qui a été exécutée par l'Office National de la Statistique
pour combler le déficit en données sociodémographiques et sanitaires. Elle a porté sur un
échantillon de 11.000 ménages afin de permettre plus de représentativité au niveau
régional, un appui à la politique de décentralisation et d'aménagement du territoire
entreprise par les pouvoirs publiques.

A l'occasion de la publication de ce rapport préliminaire, nous exprimons nos vifs
remerciements à tous les partenaires et organismes qui ont apporté leurs soutiens
techniques et financiers à cette importante enquête. Il s'agit notamment de l'UNICEF, du
FNUAP ainsi que du Secrétariat Exécutif National de Lutte contre le SIDA (SENLS).

Il nous est agréable d'adresser nos remerciements à toute l'équipe de MICS basée à New
York en particulier Monsieur Ngagne Diakhaté pour les efforts soutenus notamment lors
du traitement informatique et la présentation des premiers résultats.
Nous remercions également monsieur Julien Amegandjen, expert en sondage, pour les
efforts déployés dans l'élaboration du plan de sondage, le tirage de l'échantillon ainsi que
le transfert d'expertise qu'il a bien voulu apporter lors de son séjour en Mauritanie.
Enfin, nos remerciements sont adressés à tous les membres du comité de pilotage et du
comité technique, à l'équipe du projet de l'ONS ainsi qu'à l'ensemble du personnel de
terrain et de saisie des données pour les efforts et la conscience professionnelle sans
lesquels cette importante opération n'aurait pu être menée dans les délais fixés.

Le Directeur Général
Baba Ould Boumeiss
I. CONTEXTE ET OBJECTIFS

INTRODUCTION

Le présent rapport préliminaire est basé sur les résultats de l'Enquête Nationale à
Indicateurs Multiples de la République Islamique de Mauritanie, réalisée en 2007 par l'Office
National de la Statistique. La base de données que fournit cette enquête contribuera sans
nul doute au suivi des politiques et programmes de développement exécutés en Mauritanie,
notamment le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté et les politiques sectorielles.
L'enquête porte également sur la nécessité de suivre la réalisation des objectifs et cibles
définis par les conventions internationales récentes : la Déclaration du Millénaire, adoptée
en septembre 2000 à l'unanimité des 191 États membres de l'ONU et le Plan d'action de la
campagne Un monde digne des enfants, adopté par 189 États membres lors de la Session
spéciale de Nations unies sur l'enfance en mai 2002.
Ce rapport préliminaire présente quelques résultats issus d'une partie des principales
rubriques couvertes par l'enquête et d'une série d'indicateurs1. Les résultats contenus dans
ce rapport ne sont pas définitifs et peuvent être modifiés, même si des changements
majeurs ne sont pas prévus. La publication d'un rapport exhaustif est prévue pour le mois de
février 2008.
OBJECTIFS DE L'ENQUÊTE

L'objectif principal du MICS est de fournir un ensemble intégré de données statistiques pour la formulation, le suivi et l'évaluation du CSLP, des OMDs et des politiques et programmes de développement notamment ceux liés aux femmes et aux enfants. Elle contribuera à l'enrichissement de la banque de données nationale; En outre, ce projet a été d'un apport significatif au renforcement des capacités nationales de l'0ffice National de la Statistique, en matière de conception de mise en œuvre des enquêtes, mais aussi aux organismes et institutions nationales dans la planification et l'exécution des programmes intégrés de population en particulier sur la santé familiale et reproductrice. A la fin de l'exécution de l'enquête MICS, les objectifs immédiats suivants auront été atteints :  La base de donnée sociale (MauritInfo) et les bases de données régionales sont mises à jour avec des indicateurs fiables et pertinents ;  Les capacités techniques en collecte et analyse des données en matière de santé infantile et reproductive renforcés;  Un ensemble d'indicateurs répondant au suivi des OMDs, aux objectifs du sommet mondial pour les enfants (SME) et à ceux de la Conférence Internationale sur la Population et le développement, (CIPD) sont mis à jour ;  Les membres de la société civile sont mieux sensibilisés avec des données récentes sur la tendance des indicateurs sociaux, notamment dans le domaine de la santé infantile et reproductive ; 1 Pour plus d'informations sur les définitions, les numérateurs, les dénominateurs et les algorithmes des indicateurs des Enquêtes nationales à indicateurs multiples (MICS) et des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) utilisés dans la présente enquête, voir manuel de l'enquête disponible à l'ONS et également sur le site Web www.childinfo.org.  Une méthodologie scientifique permettant de suivre et évaluer les programmes nationaux en santé maternelle et infantile est développée. II. MÉTHODE DE CONSTITUTION DE L'ÉCHANTILLON ET D'ENQUÊTE

CONSTITUTION DE L'ECHANTILLON

L'échantil on de l'enquête MICS est un échantillon aréolaire, stratifié et tiré à deux degrés.
L'unité primaire de sondage est le District de Recensement (DR) tel que défini au
Recensement Général de la Population et de l'Habitat de 2000. Au premier degré, les
grappes sont tirées avec une probabilité proportionnelle à leur taille; la taille étant le nombre
de ménages dans le DR en 2000. Les grands DR sont divisés en segments dont un seul est
retenu dans l'échantil on.
L'enquête MICS met un accent particulier sur le choix et le nombre d'unités primaires de
sondage (DR), car de leur nombre dépend la précision de l'enquête. El e privilégie un
nombre plus grand de DR avec des tailles plus petites. Le deuxième degré est le tirage des
ménages dans chaque strate pour constituer une liste finale des ménages à enquêter. Avant
cette dernière étape, une mise à jour des DR-échantillon a été réalisée grâce à un
dénombrement des ménages des DR sélectionnés.
En règle générale, la taille des grappes (nombre de ménages à interviewer dans chaque
segment) doit se situer entre 10 et 40 et la tail e de l'échantil on doit être comprise entre
2500 à 14000 ménages.
Pour permettre de répondre aux besoins de programmation régionale, l'enquête MICS
garantira une représentativité par wilaya. Pour des besoins spécifiques de programmation,
les strates ont été surdimensionnées pour permettre une représentativité au niveau wilaya.
Le rapport sur le sondage et sur le tirage de l'échantil on donne plus de détail sur cette
question.
QUESTIONNAIRES

Les enquêtes MICS proposent des questionnaires standard et d'autres optionnels et la
méthodologie permet leur adaptation en fonction du contexte et des besoins du Pays. La
majorité des modules des questionnaires sont appliqués, ce qui permettra de rendre compte
sur des dizaines d'indicateurs y compris ceux du suivi du CSLP et des OMD.
Dans quelques cas, les questions ont été légèrement modifiées par rapport au standard
international pour être conforme aux normes du pays. Tel est le cas des indicateurs relatifs
au paludisme ou les questions ont été harmonisées avec les autres enquêtes spécifiques.
Afin d'atteindre les objectifs fixés, 4 type de questionnaires ont été élaborés et comportent,
pour la plupart, des modules de base, des modules additionnels et des modules optionnels.
Le questionnaire ménage. Il permet de collecter des informations générales sur le Modules de base: Information générale sur le ménage (identification, localisation etc.) Liste des membres du ménage Eau et assainissement Caractéristiques du ménage Le travail des enfants Et l'utilisation du sel iode Modules additionnels: d'approvisionnement Modules optionnels Mortalité maternelle Le Questionnaire femme. Il est composé de trois type de modules: Modules de base:  Information générale sur les femmes éligibles,  Mortalité des enfants  Tetanus toxoid  Santé maternelle et des nouveaux nés,  Mariage et nuptialité  Contraception Modules additionnels  Mutilations génitales féminines Le Questionnaire Enfant. Les modules sur les enfants comprennent: Modules de base:  Information sur les enfants de moins de cinq ans,  Enregistrement des naissances  Allaitement maternel,  Prise en charge des maladies  Immunisation,  Anthropométrie Modules additionnels:  Paludisme Modules optionnels  Utilisation des SRO et antibiotiques Le Questionnaire Homme : Il représente une forme allégée du questionnaire femme et permet de comparer certaines données notamment celles liées au VIH/SIDA. TRAVAIL DE TERRAIN ET TRAITEMENT DES DONNÉES

Le personnel de terrain a subi une formation de 21 jours en début du mois d'avril. Les
données ont été recueillies par 19 équipes composées comme suit : un chef d'équipe, une
contrôleuse, deux enquêtrices, un enquêteur, et un chauffeur. Le travail de terrain a
commencé d'abord à Nouakchott du 10 au 25 juin 2007. Ensuite une évaluation a été faite
avant le démarrage des équipes de collecte à l'intérieur du pays le 19 juil et 2007. Le travail
de collecte s'est achevé vers le 30 septembre 2007.
Les données ont été saisies sur huit ordinateurs exécutant le logiciel CSPro. Pour les
besoins du contrôle de qualité, chaque questionnaire a été saisi deux fois et des vérifications
de cohérence interne ont été effectuées. Les procédures et programmes standard conçus
dans le cadre global du projet MICS3 ont été adaptés aux questionnaires. Le traitement des
données a démarré après 15 jours de la collecte de l'intérieur, en août 2007, et a pris fin en
novembre 2007. Les données ont été analysées à l'aide de l'application SPSS ainsi que des
modèles de syntaxe et de tableaux conçus à cet effet.
PARTICIPATION DE L'ÉCHANTILLON

Sur la base de 10.937 ménages sélectionnés pour l'échantil on, 10.616 étaient occupés. Sur
ce nombre, 10361 ont été normalement interrogés, soit un taux de participation des
ménages de 98 %. Dans les ménages interrogés, 13.416 femmes (âgées de 15 à 49 ans)
ont été identifiées. Sur ce nombre, 12.549 ont été normalement interrogées, soit un taux de
participation des femmes de 94 %. En outre, 8962 enfants de moins de cinq ans ont été
recensés dans le questionnaire dédié aux ménages. Sur ce chiffre, des questionnaires ont
été remplis pour 8681, ce qui correspond à un taux de participation de 97 %. Des taux de
participation globale de 92 et de 94 ont été calculés pour les enquêtes dédiées
respectivement aux femmes et aux enfants de moins de 5 ans (Tableau HH.1). Pour les
hommes, le taux de réponse global est de 80%.
Tableau HH.1: Résultats des enquêtes ménage et individuelles
Nombre de ménages, femmes, hommes et enfants de moins de 5 ans selon les
résultats des enquêtes ménage, femme et enfants de moins de 5 ans et les taux
de réponse, Mauritanie, 2007

Résidence
Nombre de ménages
Taux de réponse Nombre de femmes
Taux de réponse Taux de réponse global Nombre d' hommes
Taux de réponse global Nombre d'enfants de moins de 5 ans
Mères/Tutrices enquêtées Taux de réponse Taux de réponse global III. RÉSULTATS

MORTALITÉ INFANTILE

Un des Objectifs prioritaires du Millénaire pour le Développement (OMD) et de leur plan
d'action consiste à réduire la mortalité chez les nouveau-nés et les enfants de moins de
5 ans. Le suivi de la réalisation de cet objectif est une mission importante mais difficile.
L'évaluation de la mortalité infantile peut sembler facile, mais l'expérience a montré que les
questions directes, telles que « Un membre de cette famille est-il décédé au cours de
l'année écoulée ? », donnent des résultats inexacts. Par ail eurs, l'utilisation de statistiques
sur la mortalité infantile, tirées directement des registres de naissances, est aussi peu
efficace eu égard de la faible couverture des faits d'état civil et notamment celle des
naissances et des décès. En conséquence, les démographes ont dû concevoir des
systèmes de mesure indirecte de la mortalité infantile. Ces « méthodes indirectes »
permettent de réduire au minimum les écueils que constituent les oublis et les définitions
inexactes ou mal interprétées, mais aussi d'éviter le recours à toute technique
d'interrogation inadaptée.
Le taux de mortalité infantile indique la probabilité de décès avant le premier anniversaire.
Le taux de mortalité avant 5 ans indique la probabilité de décès avant le cinquième
anniversaire. Dans le cadre de l'enquête MICS3, ces deux taux sont calculés sur la base
d'une technique d'estimation indirecte, dénommée la méthode de Brass. Cette estimation
repose sur les données suivantes : le nombre moyen d'enfants déjà nés de femmes âgées
de 15 à 49 ans, réparties en groupes d'âge de cinq ans, et la proportion de décès parmi ces
enfants, également basée sur cette même répartition. La technique consiste à convertir ces
données en probabilités de décès en tenant compte à la fois des risques de mortalité
auxquels les enfants sont exposés et de la durée de leur exposition à ces risques.
Le Tableau CM.1 fournit des estimations de mortalité infantile basées sur diverses
spécificités sociales telles que le sexe de l'enfant, la wilaya ou le milieu de résidence,
l'éducation de la mère, le niveau de pauvreté ou la langue maternel e des parents. Le taux
de mortalité infantile est estimé à 77 pour mille, contre environ 122 pour mille pour la
probabilité de décès avant 5 ans. Il y'a des différences relativement importantes entre les
probabilités de décès selon le sexe de l'enfant aussi bien pour ceux âgés de moins d'un an
(86% et 67% respectivement chez les garçon et chez les filles) que pour les moins de cinq
ans (135% pour les garçons contre 108 chez les filles). On remarque aussi des différences
importantes des taux de mortalité infantile et infanto-juvénile selon la wilaya : Ils sont plus
importants au Guidimagha, à l'Inchiri et au Hodh Charghi et plus faibles au Tagant, au Hodh
El Gharbi et en Assaba. L'observation par milieu révèle que les taux de mortalité infantile et
infanto-juvénile sont plus importants en milieu rural qu'en milieu urbain.
Aussi, d'importantes différences de mortalité ont également été notées selon le niveau
d'instruction de la mère et le niveau de richesse: En effet, ces taux diminuent quand le
niveau d'instruction de la mère augmente ou quand le niveau de pauvreté diminue.
La comparaison de ces données avec celles des enquêtes EDSM 2000-01 et EMIP 2003-
042 ne donne pas de changements.
2 L'enquête démographique et de santé de Mauritanie (EDSM) et l'enquête sur la mortalité infantile et le paludisme (EMIP) ont été réalisées respectivement en 2000-01 et 2003-04 Tableau CM.1: Mortalité des enfants
Taux de mortalité infantile et infanto-juvénile, Mauritanie, 2007 Taux de mortalité infantile* Taux de mortalité infanto-juvénile** Résidence
Instruction de la femme
Indice de richesse
* Indicateur MICS n. 2; Indicateur OMD n. 14
** Indicateur MICS n. 1; Indicateur OMD n. 13
Les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile sont obtenus grâce à un calcul qui repose sur les informations issues du Tableau CM2 (voir annexe): nombre de femmes, nombre d'enfants nés vivants et la proportion d'enfants décédés, selon l'âge de la femme. Les chiffres nécessaires à la production de ce tableau sont donnés par le module sur la mortalité des enfants. La méthode de Brass utilisée et le model nord ont été utilisés.
ÉTAT NUTRITIONNEL

L'état nutritionnel des enfants est le reflet de leur état de santé général. Lorsqu'un enfant a
accès à une source d'alimentation appropriée, qu'il n'est pas sujet à des maladies
récurrentes et qu'il est bien protégé, il atteint son potentiel de croissance et il est considéré
bien nourri.
Au sein d'une population bien nourrie, il existe une répartition standard de la tail e et du
poids chez les enfants de moins de cinq ans. La malnutrition au sein d'une population peut
être jaugée en comparant l'état des enfants à une répartition de référence. Ce rapport se
base sur la population de référence WHO/CDC/NCHS3, dont l'utilisation est recommandée
par l'UNICEF et l'Organisation mondiale de la santé. Chacun des trois indicateurs d'état
nutritionnel peut être exprimé en termes d'unités d'écart type (z-scores) par rapport à la
médiane de cette population de référence.
Le rapport poids-âge reflète une masse corporelle par rapport à l'âge chronologique. Il est
influencé par la tail e (T/A) et le poids (P/T). Sa nature d'indicateur composite le rend difficile
à interpréter. Appelé souvent insuffisance pondérale ou malnutrition globale, il a été
largement utilisé pour décrire les situations de haute prévalence de malnutrition. Un enfant
dont le rapport poids-âge est inférieur de plus de deux écarts types à la médiane de la
population de référence est considéré modérément ou sévèrement maigre, tandis qu'à plus
de trois écarts types au-dessous de la médiane il entre dans la catégorie des enfants
sévèrement maigres.
Le rapport taille-âge est une mesure de la croissance linéaire. Un enfant dont le rapport
taille-âge est inférieur de plus de deux écarts types à la médiane de la population de
référence est considéré court pour son âge et classé parmi les enfants ayant un retard de
croissance modéré ou sévère.
Lorsque cette mesure est à plus de trois écarts types au-
dessous de la médiane, l'enfant est classé dans la catégorie des retards de croissance
sévères.
Le retard de croissance est le reflet d'une malnutrition chronique due à la
conjugaison d'une absence de nutrition appropriée pendant une longue période et d'une
maladie récurrente ou chronique.
Enfin, un enfant dont le rapport poids-taille est inférieur de deux écarts types à la médiane
de la population de référence est classé dans la catégorie des déperditions modérées ou
sévères,
tandis qu'il appartient à la catégorie des déperditions sévères si cette mesure est à
plus de trois écarts types au-dessous de la médiane. La déperdition est généralement due à
une déficience nutritionnel e récente. Cet indicateur peut révéler d'importantes variations
saisonnières liées à celles de la disponibilité des aliments ou à la prévalence d'une maladie.
Le Tableau NU.1 présente les pourcentages d'enfants classés dans chacune de ces
catégories, sur la base des mesures anthropométriques prises lors du travail de terrain. En
outre, le tableau inclut le pourcentage d'enfants ayant un excès de poids, à savoir ceux dont
le rapport poids-taille est de 2 écarts types au-dessus de la médiane de la population de
référence.
Dans le Tableau NU.1, les enfants qui n'ont pas été pesés et mesurés (environ 5% des
enfants) et ceux dont les mensurations dépassent une plage plausible sont exclus. De plus,
un petit nombre d'enfants dont la date de naissance est inconnue ont été exclus.
Près d'un enfant de moins de cinq ans sur trois vivant en Mauritanie est modérément maigre
(29.8 %), contre 7.1 % pour la catégorie des enfants sévèrement maigres (Tableau NU.1).
Près de 27% des enfants souffrent d'un retard de croissance ou sont trop courts par rapport
à leur âge, alors que 12% environ ont une déperdition ou sont trop maigres pour leur taille.
3 WHO est l'Organisation Mondiale de la Santé ; CDC est le centre de control des maladies des Etats Unis et
NCHS est le centre national des statistiques sanitaires des Etats Unis;
Table NU.1: Malnutrition de l'enfant
Pourcentage d'enfants âgés de 0-59 mois qui sont sévèrement ou modérément malnourris, Mauritanie, 2007
Résidence
Instruction de la mère
Coranique/Mahadra Indice de richesse
L'insuffisance pondérale est plus forte chez les enfants vivant au Guidimagha (41.8), au Gorgol (40.7%) et au Tagant (40.2%) et plus faible à Dakhlet Nouadhibou et à Nouakchott (respectivement 14% et 15.8%). Le retard de la croissance varie de 34.5% au Guidimagha à 18% à Nouakchott. Le pourcentage de déperditions varie quant à lui de 20.4% au Gorgol à 4.4% à Nouahibou. Les enfants dont la mère a fait des études secondaires ou supérieures ont moins de chances d'être maigres ou d'accuser un retard de croissance que ceux dont la mère n'a pas été scolarisée. En termes d'âge, le pourcentage de malnutrition selon les trois indices est plus élevé chez les enfants de 12-23 mois que chez les tranches d'âge inférieures ou supérieures (Graphique1). Cette tendance est prévisible, car elle correspond à l'âge où beaucoup d'enfants sont sevrés du lait maternel et exposés à la contamination due à l'eau, aux aliments et à l'environnement. Graphique 1: Pourcentage d'enfants de 0-59 mois malnutris,
Age en mois
La comparaison des différents taux d'enfants malnutris avec ceux observés au niveau de
l'EDSM de 2000-01 montre des améliorations notamment en ce qui concerne le retard de
croissance qui passe de 34.5% en 2000-01 à 23% en 2007.

ALLAITEMENT MATERNEL

L'allaitement maternel pendant les premières années de la vie protège l'enfant des infections,
lui apporte une source idéale d'éléments nutritifs. De plus, il est économique et sûr. Toutefois,
de nombreuses mères abandonnent l'allaitement trop tôt et les pressions les amènent souvent
à passer au lait pour nourrisson, ce qui peut contribuer à un fléchissement de la croissance et à
une malnutrition due à une carence en micronutriments. Aussi, ce lait n'est pas sûr du fait
parfois des conditions de propreté et d'hygiène lors de sa préparation. L'objectif du plan d'action
« Un monde digne des enfants » stipule que les enfants doivent être allaités exclusivement au
sein pendant 6 mois, puis poursuivre l'allaitement jusqu'à l'âge de 2 ans au moins, en
l'associant avec des aliments complémentaires sûrs, appropriés et suffisants.
Tableau NU.3: Allaitement maternel:Pourcentage d'enfants vivants selon le statut d'allaitement maternel à différents groupes d'age, Mauritanie, 2007
Enfants de 0-3 mois
Enfants de 0-5 mois
Enfants de 6-9 mois
Enfants de 12-15 mois
Enfants de 20-23 mois
% d'enfants recevant le lait maternel et des aliments solides et semi-solides (purée)** Résidence
Instruction de la mère
Ecole coranique/Madrasa Indice de richesse
Dans le Tableau NU.3, l'état d'allaitement maternel est basé sur les déclarations de la
mère/tutrice de l'enfant concernant la consommation en aliments et de bouil ies au cours des
24 heures qui ont précédé l'enquête. L'allaitement exclusif fait référence aux nourrissons qui
n'ont reçu que du lait maternel et des vitamines, des compléments minéraux ou des
médicaments. Le tableau représente l'allaitement exclusif des nourrissons pendant les six
premiers mois (en tranches séparées de 0-3 mois et de 0-5 mois), ainsi que l'alimentation
complémentaire des enfants de 6-9 mois et la poursuite de l'allaitement chez les enfants de 12-
15 mois et 20-23 mois.
Près de 11 % des enfants âgés de moins de six mois sont exclusivement nourris au lait
maternel, un niveau largement inférieur au taux recommandé. Ce taux a diminué au cours des
dernières années si l'on se réfère à celui observé au niveau de l'enquête EDSM (20%)4. Il est
plus important en milieu rural (12.5%) qu'en milieu urbain (9.7%). Par ail eurs, il est plus
important au Brakna et au Tagant (respectivement 21.2% et 20.5%) et plus faible au
Guidimagha (2.3%), les cas observés en Inchiri et au Tiris Zemmour ne sont pas significatifs du
fait d'un effectif d'enfants faible. L'allaitement exclusif est plus probable chez les fil es que chez
les garçons, tandis l'apport d'aliments complémentaires à temps est le même pour les sexes. À
l'âge de 6-9 mois, un enfant sur trois reçoit du lait maternel et des aliments solides et pâteux. A
l'âge de 12-15 mois, 84 % des enfants continuent de téter le lait maternel. A l'âge 20-23 mois,
34 % sont toujours allaités au sein.

Il ressort du Graphique 2 que 12% seulement des enfants de moins d'un an sont considérés
comme étant nourris de façon adéquate, c'est-à-dire allaités exclusivement jusqu'à six mois et
ont reçu par la suite et de façon progressive d'autres aliments de complément en plus du lait
maternel. Ce taux est plus important au Hodh Gharbi (18%) (le cas de l'Inchiri a un faible
effectif) par rapport aux autres wilayas et plus faible au Guidimagha (1.8%). Ce taux est
légèrement plus important chez les femmes instruites ou celles issues du milieu urbain.


Graphique 2: Pourcentage des enfants adequatements nouris, Mauritanie, 2007


4 Cette différence est due en partie à la méthodologie de collecte de cette variable qui est différente dans les deux
enquêtes MICS et EDSM

VACCINATION

D'après les directives du Programme Elargi de Vaccination en Mauritanie, un enfant doit
recevoir le vaccin du BCG pour se protéger contre la tuberculose, trois doses de DTC pour se
prémunir contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche, trois doses du vaccin contre la polio et
un vaccin contre la rougeole avant l'âge de 12 mois. Pour les enfants de 12 à 23 mois, les
enquêteurs ont demandé à la mère de fournir le carnet de vaccination. Les enquêteurs ont
reporté dans le questionnaire MICS3 les vaccins mentionnés dans ces carnets.
Au total, 32 % des enfants possèdent des carnets de vaccination. Pour les enfants qui n'en
possèdent pas un, les enquêteurs ont demandé à la mère d'essayer de se rappeler si l'enfant a
reçu ou non chacun des vaccins, ainsi que le nombre de fois pour le DTC. Le Tableau CH.1
indique le pourcentage d'enfants de 12 à 23 mois ayant reçu tous les vaccins. Son
dénominateur est composé d'enfants âgés de 12-23 mois de façon à ne compter que les
enfants suffisamment âgés pour être complètement vaccinés. Dans le volet supérieur, le
numérateur inclut l'ensemble des enfants vaccinés à un moment quelconque avant l'enquête
sur la foi du carnet de vaccination ou du témoignage de la mère. Le volet inférieur inclut
uniquement les enfants vaccinés avant leur premier anniversaire. Pour les enfants dépourvus
de carnet de vaccination, la proportion de vaccins pris avant le premier anniversaire est
supposée identique à celle des enfants ayant un carnet.


Tableau CH.1: Vaccinations durant la première année de vie
Pourcentage d'enfants de 12-23 mois vaccinés contre les maladies de l'enfance à un moment quelconque avant l'enquête et avant le premier anniversaire, Mauritanie, 2007, Pourcentage d'enfants ayant reçu :
d'enfants
BCG* DTC1 DTC2 DTC3** Polio0 Polio1 Polio2 Polio3*** Rougeole**** Tous***** Aucun Vaccinés à un moment quelconque avant l'enquête Selon :
Carnet de Vaccination Déclaration de la mère Carnet de Vacc./ Déclaration de la mère Vacciné avant l'âge de 12 mois * Indicateur MICS 25
** Indicateur MICS 27
*** Indicateur MICS 26
**** Indicateur MICS 28; Indicateur OMD 15
* Nombre total d'enfants de 12-23 mois vaccinés contre BCG, (POLIO3, DTC3, Rougeole, HepB,) avant 12 mois, selon le carnet ou la mère. **** Dans les pays où la vaccination contre la rougeole est généralement donnée à 15 mois, comme en Amérique latine où le groupe d'âge 18-29 mois est utilisé. ***** Indicateur MICS 31
***** Nombre d'enfants de 12-23 mois ayant reçu un vaccin contre DPT1-3, POLIO-1-3, BCG et Rougeole avant leur 1er anniversaire. Ce tableau est basé sur des informations issues du carnet de vaccination (IM2 – IM4C and IM6) ET, dans les cas où le carnet n'est pas disponible, se base sur la déclaration de la mère ou de la personne en charge de l'enfant sur l'historique des vaccinations (IM11 – IM17). Le dénominateur pour les taux de couverture des vaccinations inclut les enfants âgés de 12-23 mois, de manière que seulement les enfants en âge d'avoir reçu toutes les vaccinations sont pris en compte. Pour les enfants sans carnet de vaccination, on assume que la proportion de vaccinations données avant leur premier anniversaire est égale à celle des enfants avec des carnets de vaccinations. Les enfants qui ont reçu toutes les vaccinations sont ceux qui ont reçu 3 doses de DPT, 3 doses de Polio (Polio 0 exclus), BCG et rougeole. Environ 86 % des enfants âgés de 12 à 23 mois ont reçu le vaccin du BCG avant 12 mois, tandis que 83 % ont pris la première dose de DPT. Pour les deuxième et troisième doses, le pourcentage baisse respectivement à 76 % et à 57 % (Graphique 3). De même, 80 % des enfants ont reçu le vaccin Polio 1 avant l'âge de 12 mois, mais ce taux baisse à 66 % à la deuxième dose et à 46% à la troisième. La couverture contre la rougeole avant 12 mois est de 76%. Le tableau indique aussi que le pourcentage d'enfants ayant pris la totalité de huit vaccinations recommandées avant leur premier anniversaire est faible, à 23 % seulement. Graphique 3 : Pourcentage d'enfants de 12-23 mois vaccinés avant l'âge de 12 mois,
La couverture vaccinale a augmenté mais légèrement depuis 2001 (EDSM) qu'il s'agisse des
différents antigènes ou de la couverture totale qui est passé de 32% à 36% durant les 7
dernières années. La couverture en BCG a connu la plus grande augmentation (17 points au
cours de cette même période).

TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE DES ENFANTS SUSPECTÉS DE PNEUMONIE

La pneumonie est la principale cause de mortalité infantile, et l'utilisation d'antibiotiques chez
les moins de 5 ans suspectés de pneumonie est une intervention décisive. Les enfants
suspectés de pneumonie sont ceux qui ont eu une maladie avec une manifestation de toux
accompagnée d'une respiration rapide ou difficile et dont les symptômes sont liés à un
problème au niveau de la poitrine et à un nez bouché. Cette question a été limitée aux enfants
suspectés de pneumonie au cours des deux semaines précédant l'enquête ou qui n'ont pas
reçu d'antibiotiques au cours de la même période.
Le Tableau CH.7 présente l'utilisation d'antibiotiques pour le traitement des enfants de moins de
5 ans suspectés de pneumonie par wilaya, milieu de résidence et facteurs socioéconomiques.
En Mauritanie, 24 % des enfants de moins de 5 ans suspectés de pneumonie ont reçu un
antibiotique au cours des deux semaines précédant l'enquête. Le pourcentage était largement
supérieur en milieu urbain comparativement au milieu rural. Le tableau indique également que
le traitement antibiotique des enfants suspectés de pneumonie croit avec le niveau de vie des
ménages (du moins pauvre vers le plus pauvre) et il est plus important chez les enfants dont la
mère d'un niveau d'instruction secondaire et plus.
Tableau CH.7: Traitement à l'antibiotique de la pneumonie
Pourcentage d'enfants de 0-59 mois chez qui un cas de pneumonie est suspecté et qui a reçu un traitement à
l'antibiotique, Mauritanie, 2007,

Pourcentage d'enfants de 0-59 mois chez Nombre d'enfants de 0-59 mois chez qui un cas qui un cas de pneumonie a été suspecté et de pneumonie a été suspecté dans les 2 qui a reçu un traitement à l'antibiotique dernières semaines précédant l'enquête durant les 2 dernières semaines* Résidence
Instruction de la mère
Ecole coranique/Madrasa Quintiles de richesse
* MICS indicateur 22
* Numérateur: CA5=1 ET CA6=1 ET (CA7=1 OR 3) ET CA11=A Les enfants chez qui un cas de pneumonie est suspecté sont ceux qui ont eu une maladie accompagnée de toux (CA5=1) avec une respiration rapide ou difficile (CA6=1) et dont les symptômes sont dus à un problème dans la poitrine, ou à la fois, un problème dans la poitrine et le nez bouché (CA7=1 ou 3).
UTILISATION DES COMBUSTIBLES SOLIDES

La préparation des repas à l'aide de combustibles solides (biomasse et charbon) provoque des
niveaux élevés de pollution intérieure et constitue une cause majeure de mauvaise santé dans
le monde, en particulier chez les enfants de moins de 5 ans où elle se manifeste sous forme de
maladie respiratoire aiguë.
Au total, plus de 60% des ménages Mauritaniens utilisent encore des combustibles solides pour
la cuisson (Tableau CH.8). Ce taux a légèrement diminué depuis 2001 ou il était de 68%
(source EDSM). Bien que très importante en milieu rural (82% environ), cette consommation
reste relativement élevée en zone urbaine (37 %). Les ménages issus des wilayas du
Guidimagha, du Gorgol et Hodh Charghi sont de grands utilisateurs du bois et du charbon de
bois pour la cuisine (plus de 95%). Paradoxalement, on remarque une utilisation encore forte du
bois ou du charbon de bois à Nouakchott (29% environ). Le taux d'utilisation des combustibles
solides pour cuisiner est faible à Nouadhibou (2.2%).
Par ail eurs, le niveau d'instruction ou de richesse semblent étroitement lié à cette utilisation des
combustibles solides. En effet, ce pourcentage diminue progressivement quand le niveau
d'instruction du chef de ménage ou le niveau de vie augmente.
Tableau CH.8: Utilisation de combustibles solides
Distribution en pourcentage des ménages selon le type de combustible pour la cuisine et le pourcentage de ménages utilisant un combustible solide pour la cuisine, Mauritanie, 2007, Pourcentage de ménages utilisant :
Nombre de
ménages
Résidence
Instruction du chef de ménage
Quintiles de l'indice de richesse
* Indicateur MICS 24; Indicateur OMD 29
* Ménages utilisant des combustibles solides (HC6 = 3 ou 4) comme principale source d'énergie domestique pour la cuisine.
PALUDISME

Le paludisme est une cause de mortalité majeure chez les enfants de moins de cinq ans en
Mauritanie. Il est également un facteur d'anémie chez l'enfant et une cause fréquente
d'absentéisme scolaire. Les mesures préventives, notamment l'utilisation de moustiquaires
imprégnées à l'insecticide (MI), peuvent réduire considérablement le taux de la mortalité
infantile liée au paludisme. Dans les zones où le paludisme est fréquent, les recommandations
internationales proposent de traiter toute fièvre chez l'enfant comme s'il s'agissait du paludisme,
en lui donnant immédiatement un traitement complet à base de comprimés antipaludéens. Les
enfants manifestant des symptômes de paludisme aigu, tels que la fièvre ou les convulsions,
doivent être acheminés auprès d'une formation sanitaire.
De même, les enfants convalescents du paludisme doivent recevoir un surplus de liquides et
d'aliments et doivent poursuivre l'allaitement maternel.
Le questionnaire MICS3 inclut des questions sur l'utilisation de moustiquaires, à la fois au
niveau du ménage et chez les enfants de moins de cinq ans, mais aussi sur le traitement
antipaludéen et le traitement préventif intermittent du paludisme. En Mauritanie, les résultats de
l'enquête MICS3 révèlent que 56.6 % des ménages disposent d'au moins une moustiquaire et
12% seulement des ménages disposent de moustiquaires imprégnées d'insecticides.
Les enquêteurs ont posé des questions relatives à la prévalence et au traitement de la fièvre
chez les enfants de moins de cinq ans. Près de 18% des enfants ont été atteint de fièvre au
cours des deux semaines précédant l'enquête MICS3 (Tableau CH.12). La prévalence de la
fièvre baisse avec l'âge. El e est moins fréquente chez les enfants dont la mère a fait des
études secondaires ou supérieures que chez ceux dont la mère est moins scolarisée. Elle est
plus fréquente au Hodh Charghi et au Gorgol.
Les enquêteurs ont demandé aux mères de signaler tous les médicaments donnés à l'enfant
pour traiter la fièvre, y compris ceux qui ont été administrés à domicile ou administrés/prescrits
dans une formation sanitaire. Au total, 21 % des enfants atteints de fièvre au cours des deux
dernières semaines ont été traités avec un médicament antipaludéen « approprié », et 10 %
seulement ont reçu ces médicaments dans les 24 heures qui ont suivi l'apparition des
symptômes.
Les médicaments antipaludéens « appropriés » incluent la chloroquine, la SP, les associations
médicamenteuses à base d'artémisine (ACT), etc. En Mauritanie, 6.4 % des enfants atteints de
fièvre ont reçu de la chloroquine, tandis que 3.4 % ont été soignés à la SP et seuls 2 % ont reçu
l'ACT. Un grand pourcentage d'enfants (39 %) a reçu d'autres types de médicaments que les
antipaludéens, notamment des antipyrétiques comme le paracétamol, l'aspirine ou l'ibuprofine.
Au total, l'administration de médicaments antipaludéens appropriés est plus probable chez les
enfants atteints de fièvre au Hodh Charghi et au Guidimagha, où la prévalence du paludisme
est probablement plus forte. Un traitement adéquat est plus probable en zone urbaine qu'en
zone rurale, tout comme il l'est lorsque la mère a fait des études secondaires ou supérieures.
Une différence minime a été notée entre les garçons et les filles recevant des médicaments
antipaludéens appropriés.
Tableau CH.12: Traitement des enfants avec des médicaments antipaludéens
Pourcentage d'enfants de 0-59 mois qui ont été malades avec une fièvre dans les 2 dernières semaines et qui ont reçu un traitement anti paludéen, Mauritanie, 2007, Enfants ayant eu une fièvre dans les 2 dernières semaines et qui ont été traités avec :
d'enfants ayant
dans les 2
Antipaludéens :
autres médicaments:
Tout traitement
la fièvre pendant
dernières
approprié dans les 24
semaines
dernières
heures sur la base
semaines
des symptômes*
Résidence
Instruction de la mère
Coranique/Madrasa Indice de richesse
* La somme des pourcentages ne tombe pas à 100, étant donné la variété des médicaments, puisque certains enfants ont pu recevoir plus d'un médicament. Le pourcentage, étant donné un 'traitement antipaludéen approprié dans les 24 heures sur la base de symptômes inclut ceux qui ont été donnés
EAU ET ASSAINISSEMENT

L'eau potable est une nécessité de base pour garantir une bonne santé. L'eau non potable peut
être une importante source de maladies telles que le trachome, le choléra, la fièvre typhoïde et
la schistosomiase. L'eau potable peut également être pol uée par des éléments chimiques,
physiques et radiologiques qui ont des effets nocifs sur la santé humaine. Outre son association
avec la maladie, l'accès à l'eau potable peut être particulièrement important pour les femmes et
les enfants, notamment en zone rurale où la recherche de l'eau, souvent sur de longues
distances, leur est essentiellement dévolue.
Le Tableau EN.1 présente la répartition de la population par source d'eau potable. Les
utilisateurs de sources d'eau potable améliorées s'approvisionnent à l'un des types de sources
suivants : eau courante, fontaine publique, forage/pompe à eau, puits protégé, ou source
protégée. Au total, 51 % environ de la population ont accès à une source d'eau potable
améliorée, avec 49 % en zone urbaine et 52 % en zone rurale.
La source d'eau potable pour la population varie fortement selon la wilaya (Tableau EN.1).
Dans les wilayas de Dakhlet Nouadhibou, du Trarza et dans une moindre proportion au Brakna,
la population a accès à des sources améliorées (eau de robinet pour le cas de Nouadhibou, des
robinets ou puits protégés dans le cas des autres wilayas). A Nouakchott, les taux d'accès à
des sources améliorées est l'un des plus faibles (31% seulement).
La comparaison de ces résultats avec ceux observés en 2001 dans le cadre de l'enquête
EDSM indique les mêmes tendances (33% de robinet et 17% de puits protégés). Seulement les
définitions de sources améliorées d'eau ont souvent inclus les revendeurs d'eau ou charrettes,
ce qui conduit à accroitre sensiblement le taux. En effet, si l'on prend en considération les
charrettes (avec fut), le taux d'accès à une source améliorée à Nouakchott devient 91%.
L'approvisionnement en eau provenant d'une source amélioré est légèrement plus important au
niveau des ménages ou le niveau d'instruction du chef de ménage est plus élevé. Le niveau de
vie de la population n'a apparemment pas d'incidence claire sur l'approvisionnement d'une
source améliorée.
Tableau EN.1: Utilisation de sources d'eau amelioree
Répartition (en %) de la population des ménages selon la source d'approvisionnement en eau de boisson et pourcentage de la population des ménages utilisant une source d'approvisionnement en eau de boisson améliorée, Mauritanie, 2007. Source Principal d'Approvisionnement en Eau
Source améliorée
Source non améliorée
onnement
robinet ds la public/bor Residence
Niveau d'instruction du chef du ménage
adra Manquant/NSP Indice de richesse
* Module eau et assainissement, WS1=11, 12, 13, 21, 31, 41, 51 OU (WS1=91 ET WS2=11, 12, 13, 21, 31, 41, 51) 1 Pour les ménages utilisant l'eau en bouteille comme la source principale d'eau de boisson, la source utilisée pour les autres besoins comme la cuisson et se laver les mains sert a déterminer le classement en source améliorée ou non. L'élimination inadéquate des excréments humains et une mauvaise hygiène individuelle sont à l'origine de diverses maladies, dont les maladies diarrhéiques et la polio. Les installations sanitaires améliorées incluent les W.C. à chasse d'eau reliées au réseau d'assainissement, les fosses septiques ou les latrines, les latrines améliorées aérées et les latrines à dalles et les W.C. à compostage. Environ 38% seulement des ménages mauritaniens vivent dans des maisons équipées d'installations sanitaires améliorées (Tableau EN.5). Ce pourcentage est de 68 % en zone urbaine et de 13% seulement en zone rurale. L'utilisation d'installations sanitaires améliorées est beaucoup moins importante au Gorgol et en Assaba que dans les autres wilayas. Elle est la plus élevée au Tiris Zemmour. Tableau EN.5: Utilisation d'installations sanitaires pour évacuer les excréments humains
Répartition en pourcentage de la population des ménages selon le type de toilettes utilisées par le ménage et pourcentage des membres du ménage
utilisant un dispositif sain d'évacuation des excréments humains, Mauritanie, 2007

Type de toilettes utilisées par le ménage
population
Installations sanitaires améliorées
Installations sanitaires non améliorées
utilisant des
sanitaires
ménages
excréments
humains *
Instruction du chef de ménage
Coranique/Mahadra * Indicateur MICS n0 12; Indicateur MDG n0 31
* Cet indicateur est base sur les réponses a la question WS7. WS7=11, 12, 13, 21, 22, 31. Cet indicateur est obtenu en pondérant le nombre de ménages par le nombre des membres du ménage (HH11).
CONTRACEPTION

Chez les femmes mariées, 9.3% seulement affirment pratiquer la contraception (Graphique 4)
et 8% utilisent une méthode moderne. La pilule est la méthode contraceptive la plus courante,
pratiquée par 6% environ des femmes mariées. Les résultats de l'EDSM ont montré que la
prévalence de la contraception n'a presque pas évolué depuis les sept dernières années.
Graphique 4:Prévalence de la contraception selon la méthode, Mauritanie,2007
Toute meth moderne
Le Graphique 5 montre que la prévalence de la contraception est plus élevée au niveau de Dakhlet Nouadhibou, avec un taux de 21 %, suivie de très près par le Tiris Zemmour et Nouakchott. Le Guidimagha reste la wilaya ou la prévalence est la plus faible (moins de 1% des femmes mariée), suivie par le Hodh Charghi et l'Assaba. Graphique 5:Prévalence de la contraception selon la wilaya, Mauritanie 2007
La prévalence des contraceptifs est fortement liée au niveau d'éducation des femmes. Le pourcentage de femmes utilisant une méthode contraceptive passe 4% chez les femmes non scolarisées à 22 % chez celles qui ont fait des études secondaire ou supérieur. En outre, la prévalence augmente de façon régulière avec le niveau de vie : Elle passe de 2 % chez les plus pauvres à 19% chez les plus riches (Graphique 6). Graphique 6:Prévalence de la contraception selon le niveau d'instruction et le
niveau de vie, Mauritanie 2007

ASSISTANCE PENDANT L'ACCOUCHEMENT

L'assistance pendant l'accouchement par un personnel qualifié peut fortement améliorer les
suites pour la mère et l'enfant grâce à l'utilisation de procédures techniques appropriées, ainsi
qu'à un diagnostic et à un traitement précis et rapides des complications. L'assistance par un
personnel qualifié
se définit comme un accouchement suivi par un médecin, une infirmière, une
sage-femme ou une sage-femme auxiliaire.
Graphique 7: Pourcentage des femmes de 15-49 ans ayant accouché au cours des deux dernières
années qui ont été assisté par un personnel qualifié, Mauritanie 2007
Environ 61% des naissances survenues au cour de l'année précédant l'enquête MICS ont été assistées par un personnel qualifié (Graphique 7). Ce pourcentage est plus élevé en milieu urbain (90%) qu'en milieu rural (39%). Il est plus élevé à Dakhlet Nouadhibou (97%) et Nouakchott (94%) et plus faible au Hodh Gharbi et au Guidimagha (respectivement 30% et 31%). L'assistance à l'accouchement par un personnel qualifié évolue positivement avec le niveau d'instruction de la mère et les conditions de vie : Il passe de 45% chez les femmes sans instruction à 92% chez celles de niveau secondaire et plus. Aussi, ce pourcentage varie de 21% chez les plus pauvres à 96% chez les plus riches (graphique 8). Graphique 8: Pourcetage des accouchements assistés par un personnel
qualifié selon le niveau d'instruction et le niveau de vie, Mauritanie 2007
plus riche

La comparaison avec les résultats de l'EDSM montre une légère augmentation du taux
d'accouchement assisté par du personnel formé qui est passé de 57% en 2001 à 61% en 2007.
FRÉQUENTATION DE L'ÉCOLE PRIMAIRE

L'accès universel à l'éducation de base et la réalisation de la scolarisation primaire pour les
enfants du monde font partie des priorités définies par les Objectifs du Millénaire pour
développement et la campagne pour « Un monde digne des enfants ».
L'éducation est un facteur essentiel pour lutter contre la pauvreté, renforcer les droits des
femmes, protéger les enfants du travail dangereux fondé sur l'exploitation et de l'exploitation
sexuel e, promouvoir les droits de l'homme et la démocratie, protéger l'environnement et agir
sur l'accroissement de la population.
En tout, 57.4 % des enfants mauritaniens ayant l'âge d'aller à l'école primaire sont à l'école
primaire (Tableau ED.3). En zone urbaine, 71.5 % des enfants sont scolarisés, contre 48.5 %
en zone rurale. Avec 80 %, la fréquentation scolaire à Nouadhibou est sensiblement supérieure
à celle observée au niveau des autres wilayas du pays. Le taux net de scolarisation le plus
faible est observé au niveau du Hodh Gharbi (38.4) suivi par le Hodh Charghi (44.4). Il ressort
de ce tableau aussi que ce taux varie positivement avec le niveau d'instruction de la mère. De
même, il augmente progressivement avec le niveau de richesse.
Tableau ED.3: Taux net des scolarisation au primaire
Pourcentage d'enfants ayant l'age de l'école primaire** qui fréquente effectivement une école primaire ,
Mauritanie, 2007

Masculin
Féminin
Ensemble
Résidence
Instruction de la mère
Coranique/Mahadra Indice de richesse

* Indicateur MICS n0 55; Indicateur MDG n0 6
* Le taux net de scolarisation primaire est le pourcentage des enfants ayant l'age de scolarisation primaire qui fréquentent
l'école primaire. Les enfants ayant l'age de l'école primaire (HL5=groupe d'age défini au niveau du pays**) qui fréquente
actuellement l'école primaire (ED5A=1) sont inclus au numérateur. Tous les enfants ayant l'age de l'école primaire sont
inclus au dénominateur.
** La tranche d'age de l'école primaire doit correspondre a celle définie par chaque pays comme indique dans la
classification ISCED1 de l'UNESCO.
Le Tableau ED.3 permet aussi de calculer les ratios de fréquentation des cycles primaire entre
filles et garçons5. Il révèle que la parité des sexes avoisine 1,05 au cycle primaire, ce qui
indique qu'il n'existe aucune différence entre filles et garçons en termes de fréquentation de
l'école primaire. Le désavantage des fil es est particulièrement prononcé dans la wilaya du
Brakna, mais aussi parmi les enfants vivant dans les ménages les plus démunis ou en zone
rurale.

ENREGISTREMENT DES NAISSANCES

La Convention internationale sur les droits de l'enfant stipule que chaque enfant a le droit à un
nom et à une nationalité ainsi qu'à la protection contre la privation de son identité.
L'enregistrement des naissances joue un rôle essentiel dans le respect de ces droits.
Pour les enfants de moins de cinq ans de la Mauritanie, 55.9 % des naissances ont été
enregistrées (Tableau CP.1). Si l'on se réfère à l'enquête EDSM, ce taux n'a presque pas
évolué car il était de 55% en 2001. Il n'existe aucune variation significative de l'enregistrement
des naissances en termes de sexe ou d'âge de l'enfant. Le graphique 9 indique que les enfants
du Tiris Zemmour et de Nouadhibou ont plus de chances d'être enregistrés que les autres
contrairement à ceux des deux Hodhs qui présentent des taux d'enregistrement faibles. Pour le
Hodh Charghi, les raisons avancées par la mère sont essentiel ement le fait qu'elle ne savait
pas que l'enfant devrait être enregistré, l'éloignement et l'oubli. Les mères des enfants issus du
Hodh Gharbi ont déclaré l'éloignement, l'oubli mais aussi le fait de ne pas vouloir payer
d'amande6. Pour les cas de naissances non enregistrées, le coût et l'ignorance ne semblent
pas être les raisons principales de non déclaration des naissances.
Graphique 9: Pourcentage des enfants de moins de cinq ans ayant été enregistrés à
l'Etat civil, Mauritanie 2007
5 Le ration fille/garçon est les rapport des deux taux net de scolarisation 6 Parmi les raison de non enregistrement à l'état civil, certaines femmes signalent le paiement d'amandes Tableau CP.1: Enregistrement des naissances
Répartition en pourcentage des enfants âgés de 0-59 mois selon que la naissance est enregistrée et les raisons du non enregistrement, Mauritanie, 2007 Naissance
Ne sait pas
d'enfants
La naissance n'a pas été enregistrée parce que :
d'enfants de
naissance
0-59 mois
enregistre a
l'état civil
Résidence
Instruction de la mère
Coranique/Mahadra Indice de richesse
MARIAGE PRÉCOCE ET POLYGAMIE

Le mariage des enfants est une violation des droits humains. Il met en péril le développement
des fil es et aboutit souvent à une grossesse précoce, accompagnée d'un niveau d'études et de
formation professionnelle faible qui contribue à accentuer la féminisation de la pauvreté. Les
femmes mariées très jeunes ont plus de chances d'abandonner les études, d'avoir un niveau de
fertilité plus élevé, de s'exposer à la violence domestique et à la mortalité maternelle.
Le Tableau CP.5 fournit le pourcentage de femmes mariées par âges selon certaines
caractéristiques sociodémographiques. On constate que 19% des femmes mariées l'ont été
avant l'âge de 15 ans et 43% avant l'âge de 18 ans7. Le pourcentage de femmes qui se marient
à un âge précoce (moins de 15 ans) est plus important au Guidimagha (25.9%) et au Gorgol
(22.2%) en comparaison avec les autres wilayas. Le taux le plus faible est celui observé à
Nouakchott (13.1). Ce taux est plus important chez les femmes qui n'ont pas de niveau
d'instruction ou chez celles issues des ménages les plus pauvres.
Par ail eurs, le pourcentage de femmes mariées avant l'âge de 15 ans croit avec l'âge de la
femme (Graphique 10); ce qui laisse présager une tendance à la baisse chez les nouvelles
générations.
Graphique 10: Pourcentage des femmes mariées avant l'âge de 15 ans selon le
groupe d'âge, Mauritanie, 2007
Le graphique 10 ; indique aussi le pourcentage des femmes de 15 à 49 ans en mariage polygame. Il est de 11% environ avec des niveaux importants observés au Gorgol (24.4) et au Guidimagha (22.7) par rapport aux autres wilayas. Le pourcentage de femmes qui vivent en mariage polygame est plus élevé chez les femmes non instruites et chez les plus âgées. Le niveau de pauvreté n'aurait pas d'incidence particulière sur le pourcentage de polygamie. Il pourrait même s'agir dans certains cas de corrélation positive de la pauvreté avec la polygamie. On peut dire que la polygamie chez les femmes est en stagnation depuis 2001 ou elle était de 12% environ (source EDSM). 7 Le code du statut personnel mauritanien, adopté en 2001 fixe l'âge au mariage des femmes à 18 ans Tableau CP.5: Mariage précoce et polygamie
Pourcentage de femmes âgées de 15-49 ans mariées avant d'atteindre leur quinzième anniversaire, pourcentage de femmes de 20-49 ans mariées avant leur 18eme anniversaire, pourcentage de femmes âgées de 15-19 ans actuellement mariées , et pourcentage de femmes en mariage polygamique, Mauritanie, 2007 femmes âgées de femmes âgée de Résidence
Education
Coranique/Mahadra Manquant/Ne sait pas Indice de richesse
CONNAISSANCES SUR LA TRANSMISSION DU VIH/SIDA

La connaissance du mode de transmission du VIH et des stratégies de prévention constitue une
condition décisive de la réduction du taux d'infection à VIH. L'information correcte constitue le
premier jalon de la sensibilisation des jeunes et de la mise à leur disposition des outils de
protection contre l'infection. Les idées fausses sur le VIH sont très répandues et peuvent créer
la confusion dans la tête des jeunes et contrecarrer les efforts de prévention. Elles varient en
fonction des régions, même si certaines idées sont communes à toutes les zones (par exemple,
le partage des repas ou les piqûres de moustiques peuvent transmettre le VIH).
Le graphique 11 présente le pourcentage des femmes et des hommes qui connaissent les
principales méthodes de transmission du VIH/SIDA. Comme on pouvait s'y attendre, la
connaissance de méthodes de prévention est plus importante chez les hommes que chez les
femmes. Elle est plus fréquente chez les plus jeunes, chez les plus instruits (es) et chez les plus
riches.
Graphique 11:Pourcentage des femmes et des hommes qui connaissent tous
les trois mode de transmission du VIH/SIDA, Mauritanie 2007
Graphique 12: Pourcentage des femmes et des hommes qui connaissent deux modes pour
prévenir la transmission du VIH/SIDA, Mauritanie 2007
Le graphique 12 présente le pourcentage de femmes et des hommes âgés respectivement de 15 à 49 ans et 15 à 59 ans qui connaissent deux méthodes de prévention de la transmission du VIH. La connaissance des méthodes de prévention du VIH est toujours assez faible même s'il existe des différences selon le sexe. En tout, 20.1 % des femmes affirment connaître deux méthodes de prévention, contre 40.4 % chez les hommes. Comme on peut s'y attendre, ce pourcentage augmente sensiblement avec le niveau d'études des femmes et des hommes ainsi que leur niveau de vie. La proportion de jeunes de 15 à 24 ans qui connaissent deux méthodes de prévention de la transmission du VIH, rejettent les idées fausses et savent qu'une personne bien portante peut être porteuse du virus constitue un indicateur clé qui permet d'évaluer la réponse d'un pays face à la pandémie (Graphique13). Graphique 13:Pourcentage des femmes et des hommes qui ont une conaissance
exhaustive du VIH/SIDA, Mauritanie 2007
Environ 5% des jeunes femmes et 14% des jeunes hommes ont une connaissance exhaustive et exacte du VIH. La connaissance du VIH est fortement liée au niveau d'études et au lieu de résidence. Le graphique 14 indique que le pourcentage des femmes et des hommes qui connaissent un endroit pour effectuer un test du VIH/SIDA est de 18.2% et 28.3% respectivement. Parmi ces femmes, seulement 5.3% ont effectué le test du VIH.SIDA contre 8.7% des hommes. Dans 90% des cas environ, le résultat du test a été obtenu. Graphique 14: Pourcentage des hommes et des femmes qui connaissent un endroit
pour faire le test du VIH et pourcentage de ceux qui ont effectué le test, Mauritanie

La comparaison de ces résultats avec ceux de l'enquête démographique et de santé, réalisée
en 2000-01, permettent de constater des améliorations, notamment en ce qui concerne les
mauvaises compréhensions et plus particulièrement l'attitude par rapport aux personnes
malades. Aussi, peut-on remarquer que le pourcentage des femmes ayant effectué le test du
VIH, même s'il demeure encore faible, a doublé en passant de 2.7% en 2001 à 5.3 en 2007.



CONCLUSION

L'enquête Nationale à Indicateurs Multiples (MICS 2007) a permis de mesurer les
progrès réalisés quant-à la prise en charge des questions liées aux aspects sociaux et
sanitaires, mais elle constitue surtout une situation de référence pour les politiques et
programmes mis en œuvre récemment.
Le recoupement des données de cette enquête avec celles d'autres opérations du
même type réalisées durant les dernières années ont montré des améliorations même
si elles sont souvent légères et parfois peu perceptibles.
La mortalité infantile ou celle des enfants de moins de cinq ans demeure élevée dans la
plupart des wilayas notamment au Guidimagha. Cette situation semble intimement liée
à la situation nutritionnelle et sanitaire des enfants. En effet, les indicateurs de nutrition
se sont améliorés au cours des sept dernières années mais faiblement et seulement un
enfant sur trois est complètement vacciné. Le traitement par l'antibiotique des enfants
suspects de pneumonie ou par un antipaludéen des enfants ayant la fièvre touche
moins du quart des enfants. Aussi, l'utilisation des combustibles solides pour cuisiner
demeure très forte chez les ménages.
Il ressort que près de la moitié des ménages s'approvisionnent en eau de boisson
pouvant être considérée comme potable et 38% seulement utilisent des installations
sanitaires améliorées.
On constate aussi des insuffisances d'utilisation de la contraception et un taux encore
faible d'accouchements assistés par un personnel qualifié. Près d'une femme sur cinq
se marie avant d'atteindre 15 ans et une femme sur 10 vit en mariage polygame.
Même si des progrès sur la connaissance de la maladie du VIH/SIDA ont été constatés,
des perceptions erronées sur son mode de transmission persistent encore chez la
majorité des personnes enquêtées. La connaissance parfaite sur la prévention du
VIH/SIDA existe chez 5% seulement des jeunes de 15-24 ans.
Enfin, la publication pour la première fois des indicateurs de ce type par wilaya
permettra de situer les écarts enregistrés dans les zones dites favorisées, ce qui
conduira à mieux réorienter les politiques et programmes au niveau déconcentré.
Il est entendu que des analyses plus approfondies des résultats dans la présente
enquête pourraient conduire à une meilleure compréhension des problèmes de santé
maternelle et infantile; ce que l'ONS se propose de réaliser au cours des prochaines
semaines.

Source: http://www.masef.gov.mr/IMG/pdf/enquetemics.pdf

revistaciencias.univalle.edu.co

Revista de Ciencias J. D. Yakobi-Hancock, L. A. Ladino and J. P. D. Abbatt [84] Weingartner, E., Burtscher, H. and Baltensperger, U. (1997). Hygroscopic properites of carbon and diesel soot particles, Atmospheric Environment Atmospheric Environment, 31(15), 2311–2327. Facultad de Ciencias Naturales y Exactas Universidad del Valle [85] Yakobi-Hancock, J. D., L. Ladino, and J. Abbatt (2013). Feldspar minerals as

Chapter 3: drafting essays

Writing the Essay Essay writing builds on many of the skills you have already mastered in learning to write a paragraph. Once you know how to write a paragraph, it is not much more difficult to write an essay; an essay is just longer. Simply stated, an essay is a set of paragraphs about a specific subject. Like a paragraph, an essay makes and supports one main point. However, the subject of an essay is too complex to be developed in a few sentences. Several paragraphs are needed to