Prolune_alzheimer#6
Numéro 16, Décembre 2005
Alzheimer : quand la personnalité s'égare
Forme de démence la plus fréquente chez les personnes âgées, la maladie d'Alzheimer a de quoi dérouter la communauté scientifique. Et pour cause. Son origine demeure une inconnue. Si on peut actuellement amoindrir certains symptômes, on ne peut encore enrayer le développement de la maladie. Il se pourrait bien que prochainement l'on assiste à de nouvelles avancées thérapeutiques. Les différents médicaments disponibles semblent être dirigés contre une seule et même cible : les protéines. La protéine amyloïde-β occupe certes le devant de la scène, pourtant elle est loin d'être la seule responsable du scénario fatal de la maladie d'Alzheimer.
18 millions de personnes. C'est le nombre de
Dissolution de la personnalité
patients atteints d'une forme de démence de par le monde. Ces pathologies sont définies d'après
La MA peut se présenter sous deux formes. La
l'Organisation Mondiale de la Santé comme
première, très largement majoritaire, touche au
l'altération progressive de la mémoire, du
hasard dans la population des personnes en général
raisonnement et de la personnalité. Les démences
au-delà de leurs 70 ans. La seconde est
dites séniles surgissent à un âge avancé et
héréditaire et beaucoup plus rare. Cette forme
revêtent de nombreuses formes. Celle responsable
dite ″familiale″ se déclare plus précocement, en
de plus de la moitié des cas est la maladie
moyenne aux alentours de la quarantaine et au plus
d'Alzheimer (MA). En Suisse, on compte
tôt vers les 30 ans. Sur l'ensemble des patients
actuellement près de 90'000 patients atteints de
Alzheimer, les cas familiaux n'en représenteraient
la MA ou d'une autre forme de démence. En
Europe, le risque touche plus de 5% de la
population âgée de 70 à 74 ans et dépasse les 20%
Bien souvent et surtout dans les cas non
chez les plus de 85 ans. Aux Etats-Unis, environ
héréditaires, il est difficile de diagnostiquer et
5% des personnes entre 65 et 74 ans développent
dater un début de MA puisque les symptômes
la MA et près de 1 personne sur 2 en est atteinte
précoces se confondent avec les premiers signes
au-delà de ses 85 ans. Malheureusement cela n'est
du vieillissement cérébral normal.
qu'un début. Selon les experts, 34 millions de
personnes développant cette pathologie ou une
Tout commence par de petits trébuchements de
autre démence seraient à prévoir en 2025. Cette
la mémoire. Des oublis bénins qui entravent la
projection est indissociable d'un constat tout aussi
réalisation de tâches domestiques, des mots
vertigineux : dans nos pays riches et industrialisés,
simples qui échappent. Les souvenirs récents ne
la population vieillit inexorablement. D'après le
trouvent plus de prise dans la mémoire. Qu'avez-
Fonds des Nations Unies pour la Population, ce
vous mangé hier soir ? La question restera sans
phénomène s'étendra au monde entier avec un
réponse exacte. En revanche les souvenirs anciens
doublement de la proportion des plus de 65 ans
seront bien plus longtemps préservés.
Mais la mémoire n'est pas la seule faculté
cognitive1 affectée. La concentration et l'attention faiblissent insidieusement : il devient de plus en plus pénible de suivre une conversation avec plusieurs personnes. Le langage s'appauvrit. A ces difficultés
l'organisation de la pensée, du jugement et d'orientation
Progressivement les patients perdent la capacité à reconnaître les objets et les visages familiers deviennent
autonomie quotidienne s'éteint jusqu'à ne plus pouvoir réaliser des gestes aussi simples qu'allumer une bougie et exécuter des tâches familières comme s'alimenter ou s'habiller.
Les patients présentent également un tableau de
Fig.1 Aloïs Alzheimer (1864-1915).
symptômes non-cognitifs douloureux à vivre pour
leurs proches. Dès le début le la maladie, il est
L'apparition de ces lésions succède à l'action de
très fréquent qu'ils se laissent envahir par
nombreuses protéines et la découverte de cas
l'apathie, c'est-à-dire un manque d'intérêt et de
héréditaires de la MA a particulièrement attiré
motivation, et une perte des initiatives. Devenant
l'attention des scientifiques sur trois d'entre elles.
Ce sont la protéine amyloïde et les présénilines 1
dépressifs ou agités, parfois en proie à des
et 2. Les gènes qui contiennent la recette de
hallucinations, leur comportement et finalement
fabrication de ces protéines peuvent porter des
leur personnalité sont profondément altérés.
anomalies, appelées aussi mutations. Ces anomalies
Après s'être installée pas à pas, la maladie poursuit
peuvent se transmettre de génération en
son évolution sur une durée moyenne de 8 à 12 ans.
génération et le porteur d'une mutation sur un de
Actuellement, il n'existe aucune thérapie curative
ces trois gènes n'échappera malheureusement pas
et les patients succombent en général à des
à la maladie. Par conséquent il s'imposait de se
complications, comme la dénutrition ou la
pencher sur l'implication de ces protéines dans le
thrombose veineuse liée à la perte de mobilité.
déroulement de la MA.
Une maladie, une multitude de protéines
Zoom sur la plaque sénile
C'est l'autopsie de la patiente Auguste D. en
La protéine amyloïde et les présénilines occupent
1906 qui lèvera le voile sur cette pathologie
une place centrale dans l'apparition des plaques
dévastatrice. Le neuropsychiatre allemand Aloïs
séniles. Cette lésion typique de toutes les formes
Alzheimer la suivra de 1901 à 1906 et recueillera
de la MA résulte de l'accumulation excessive entre
les premières descriptions cliniques de la démence
les cellules d'un élément-clé : le fragment
qui allait porter son nom. A la mort de sa patiente,
amyloïde-β (Aβ). Ce dernier est en réalité une
Aloïs Alzheimer pratiqua l'examen de son cerveau.
protéine raccourcie dérivée de la protéine
Il en observa une atrophie, que l'on montrera plus
amyloïde. La protéine amyloïde, dont le rôle n'est
tard liée à une mort importante des cellules
pas encore bien défini, est localisée dans
nerveuses, et identifia les deux types de lésions
différentes cellules de l'organisme et en
caractéristiques de ce qu'on allait nommer la
particulier dans la membrane des neurones.
maladie d'Alzheimer : les plaques séniles et les
dégénérescences neurofibrillaires. Les plaques
Comment le fragment Aβ est-il alors libéré dans
séniles apparaissent sous la forme de ″pastilles″ de
protéines agrégées entre les cellules du cerveau
systématiquement scindée en plusieurs fragments
tandis que les dégénérescences neurofibrillaires
qui sembleraient offrir une protection aux
sont identifiables grâce à la présence de
neurones. Cette fragmentation est justement
″cordelettes″ de protéines à l'intérieur des
supervisée par les présénilines, entre autres. Un
des fragments amyloïdes est en revanche toxique et a la propriété de changer de forme pour acquérir une structure plissée nommée "feuillet β". Il devient ainsi l'amyloïde-β. Ce fragment insoluble et "indestructible" est propice à l'initiation d'amas
qui vont constituer le cœur des plaques séniles.
1 Les facultés cognitives sont l'ensemble des processus par
lesquels on acquiert, organise et utilise l'information et les connaissances.
Les dépôts d'amyloïdes-β semblent exercer des
étroitement associé à celui d'un ensemble de
méfaits multiples sur les neurones et il ne fait pas
cylindres protéiques, les microtubules, dont elle
de doute que ces dépôts mettent progressivement
facilite l'assemblage. L'architecture de ces
leur vie en péril. Pour y faire face, le cerveau met
microtubules contribue à la forme de la cellule
en place une stratégie de défense, orchestrée par
tout comme les os dessinent le squelette. Ce sont
le système immunitaire qui délègue des cellules
aussi des voies de transport de nutriments et
autres molécules à l'intérieur de la cellule. Tout
vraisemblablement de détruire les fragments Aβ.
chavire si, pour une cause encore non clairement
Mais le revers de la médaille est qu'elles
déterminée, la protéine tau devient défectueuse.
contribuent à la production de radicaux libres,
Elle perd alors toute affinité pour les
nocifs pour la survie neuronale, et amplifient ainsi
microtubules qui dès lors se désagrègent. Résultat,
l'effet toxique des plaques.
la cellule se déforme. Les protéines tau anormales vont de surcroît s'agglutiner les unes aux autres sous l'aspect de ″cordelettes″ et signer ainsi
Des cordelettes de protéines
l'apparence typique de ces lésions. Mais ce n'est pas tout. La dissolution des microtubules signifie
La perte des neurones au cours de la MA est
également la perte des voies de transport vers les
prolongements cellulaires des neurones – l'axone et
dégénérescences neurofibrillaires (DN). A l'opposé
les dendrites, organes de la communication
des plaques séniles qui s'organisent à l'extérieur
nerveuse. Les neurones fonctionnent mal et
des cellules neuronales, les DN opèrent dans les
finissent par mourir.
neurones. La protéine tau est à la source de ces perturbations internes. Son rôle normal est
Avec l'aimable autorisation de Alzheimer's Disease Research, un programme de l'American Health Assistance Foundation, http://www.ahaf.org/alzdis/about/adabout.htm
Fig.2 Les lésions de la maladie d'Alzheimer. Les dégénérescences neurofibrillaires se caractérisent par des ″cordelettes″ de protéines tau à l'intérieur des neurones, et les plaques séniles par des dépôts d'amyloïdes-β qui apparaissent sous la forme de ″pastilles″ situées entre les cellules. La mémoire en réseau
synapse véhicule le message nerveux le long de son axone. Au niveau de la synapse, il libère des
Deux types de neurones sont particulièrement
neurotransmetteurs pour transférer l'information
fragilisés dans les lésions de la MA : les neurones
vers le neurone suivant. Ce dernier va alors
glutamatergiques et les neurones cholinergiques.
neurotransmetteurs
Le glutamate et l'acétylcholine, à l'origine du nom
récepteurs logés à la surface de ses dendrites.
de ces neurones, sont de petites molécules
S'ensuivra la propagation du message nerveux le
indispensables à la communication nerveuse : les
long de ce neurone vers la prochaine synapse. Un
neurotransmetteurs. L'information circule d'un
neurone n'est pas connecté à un seul autre mais à
neurone à l'autre en franchissant des points de
un très grand nombre et ensemble ils forment des
contacts, les synapses. Le neurone en amont de la
des neurones et pallie les troubles cognitifs. Cela peut paraître incompatible avec l'observation précédente selon laquelle moins de ces récepteurs affecte la transmission nerveuse. Les effets bénéfiques sont pourtant bien là et cette apparente contradiction illustre à quel point les évènements cellulaires sont complexes. Quoiqu'il en soit, pour ces deux types de thérapies, il s'agit de traitements symptomatiques qui restent imparfaits et aux effets modestes. Etant donné les difficultés à poser un diagnostic précoce de la MA, ces médicaments ne sont prescrits en général qu'à un stade relativement avancé. Hélas, la MA suit un processus dégénératif inéluctable et ces médicaments n'offrent pas d'espoir lorsque les neurones sont détruits.
L'œuf ou la poule ?
Le délabrement neuronal évolue de proche en
dégénérescences neurofibrillaires, il a été établi
Fig.3 Composition d'une synapse. L'influx nerveux passe d'un neurone à l'autre grâce à la libération de
qu'elles progressaient selon un certain parcours.
neurotransmetteurs dans la jonction synaptique.
Elles prennent naissance dans les aires les plus
vulnérables du cerveau, le cortex entorhinal et
Dans le cortex et l'hippocampe, différentes
l'hippocampe, lieux de passage obligés pour la
zones relatives aux processus d'apprentissage et
formation de nouveaux souvenirs. Rappelons à ce
de mémoire (facultés cognitives cibles de la MA)
propos que les premiers symptômes cognitifs sont
des troubles de la mémoire. Graduellement les
glutamatergiques. Savons-nous où est élaborée la
lésions vont s'étendre à tout le cortex : elles
mémoire ? Au cœur des réseaux de neurones,
envahissent l'isocortex, centre d'intégration des
semble-t-il. Comme une pâte à modeler, ces
informations sensorielles, puis remontent vers les
aires de réception des cinq sens et les aires
conserver une empreinte des informations qui nous
motrices, où sont élaborés les ordres. Quant aux
parviennent. Comment ? Les synapses sont
plaques séniles, elles apparaissent dans l'isocortex
modifiées pour que la transmission du message via
les neurotransmetteurs devienne plus efficace.
dégénérescences neurofibrillaires.
C'est ce que l'on nomme la plasticité synaptique. Le
fragment Aβ à l'origine des plaques séniles
pourrait bien agir à l'encontre de cet élégant mécanisme. Une récente étude a en effet montré que le fragment réduit la quantité d'un type de récepteurs au glutamate à la surface des neurones, ce qui affaiblirait la qualité de la transmission nerveuse.
L'étiolement des neurones au glutamate et à
l'acétylcholine justifie l'emploi de certains médicaments. Les plus fréquents à l'heure actuelle sont l'Exelon, l'Aricept et le Reminil. Ils augmentent la durée d'action de l'acétylcholine dans
dégradation, ce qui permet de compenser le déficit cholinergique et améliorer la performance de
Fig.4 Régions cérébrales affectées par les lésions.
mémoire. La Mémantine, une autre substance, agit
Les dégénérescences neurofibrillaires progressent
sur un type de récepteurs glutamatergiques. Ces
de l'hippocampe au cortex cérébral en passant par
derniers, dans les conditions pathologiques de la
le cortex entorhinal ; les plaques séniles touchent
l'ensemble du cortex cérébral.
intracellulaire toxique, probablement liée en partie au fragment Aβ. En bloquant transitoirement ces
On pense depuis longtemps que les toutes
récepteurs, la Mémantine assure une protection
premières lésions à se révéler sont les plaques
séniles. Cette théorie dite de "la cascade
Sans pour autant être un facteur déterministe, la
amyloïde" défend que l'accumulation des fragments
forme Apo E4 accroît de façon considérable le
dégénérescences
risque de la maladie. Il est estimé que 30 à 60 %
neurofibrillaires puis la mort neuronale. Cette
des patients Alzheimer en sont porteurs. Comment
hypothèse est soutenue par les cas familiaux de la
Apo E4 agirait-elle ? Elle pourrait participer à la
MA où les mutations dans la protéine amyloïde ou
formation des dépôts amyloïdes et encouragerait
ainsi le développement des plaques séniles.
surproduction de l'Aβ. D'autre part, il se trouve
que le gène de la protéine amyloïde/Aβ se situe sur
le chromosome 21. De ce fait, une personne
environnementaux tels que l'hypertension, le
atteinte de la trisomie 21 –syndrome de Down- a
par conséquent trois copies de ce gène. Ce n'est
pas sans nous interpeller puisque à l'approche de la
traumatisme crânien favorisent probablement
quarantaine, tous les trisomiques 21 développent la
aussi la MA. Plusieurs études suggèreraient qu'un
MA, observation qui alimente l'hypothèse de la
faible niveau d'éducation dans le jeune âge serait
cascade amyloïde.
aussi un terrain propice au développement de la
maladie. Par ailleurs, il semble que les oestrogènes
Toutefois on peut noter que les plaques séniles
ont un effet bénéfique sur le cerveau, la
ne sont pas la signature exclusive de la MA. Au
ménopause serait par conséquent un facteur de
cours du vieillissement cérébral normal, ces lésions
risque et exposerait davantage les femmes à la
surviennent également mais en quantité moindre
certes, preuve que l'organisme peut tolérer les dépôts amyloïdes jusqu'à une certaine limite délicate à définir. Aujourd'hui la théorie de la
Vers une guérison ?
cascade amyloïde est vivement controversée et se heurte essentiellement à deux observations.
La maladie est très délicate à diagnostiquer et
Nombre d'études ont souligné que, dans la majorité
ce pour trois raisons essentiellement. Tout
des cas, les dégénérescences neurofibrillaires
d'abord, les premiers signes ressemblent à s'y
précèdent les plaques séniles. De plus, la gravité
méprendre à ceux du vieillissement normal.
des symptômes cliniques dépend de l'évolution des
Ensuite, les lésions cérébrales sont microscopiques
dégénérescences neurofibrillaires alors que sa
et malheureusement uniquement décelables avec
relation avec les plaques séniles n'est pas fiable.
certitude par autopsie. Finalement il n'existe pas
de molécules biologiques que l'on puisse détecter
Finalement, qui de l'amyloïde-β ou de la protéine
de manière fiable dans le sang ou dans le liquide
tau est la première à frapper ? Diverses
céphalorachidien − liquide des méninges qui
hypothèses s'affrontent pour proposer un scénario
entoure le cerveau et la moelle épinière.
qui réunit la formation des plaques séniles et
l'apparition des dégénérescences neurofibrillaires.
Quand les hésitations de la mémoire persistent
Lequel des deux événements précède, ou influence,
et que la crainte de la MA s'installe, que faire ? Ce
l'autre ? Progresseraient-ils conjointement ? Ont-
sont d'ailleurs bien souvent les proches qui
ils un dénominateur commun ? Dans quel processus
s'inquiètent et redoutent une MA puisqu'en effet,
moléculaire ces deux lésions prennent-elles
les malades sous-estiment généralement leurs
racine ? Autant de questions face à un seul
déficits cognitifs. Ils sont alors dirigés vers des "
problème : la cause de la maladie renferme encore
consultations mémoire" où ils seront soumis à une
bien des mystères à percer.
batterie de tests neuropsychologiques, qui vise à évaluer l'ensemble de leurs troubles cognitifs. Pour tenter d'affiner le diagnostic, des analyses en
Echapper à la maladie
neuro-imagerie peuvent être envisagées : l'IRM (imagerie par résonance magnétique nucléaire)
Si on a découvert des gènes dont les mutations
révèle l'atrophie de certaines aires cérébrales
sont responsables des formes précoces de la MA,
comme l'hippocampe dans la MA, et le SPECT
existe-t-il des facteurs de risque ? Sans aucun
(single photon emission computed tomography)
doute, le facteur le plus puissant est l'âge. D'autre
mesure le flux sanguin cérébral témoin de
part, on a identifié des facteurs de prédisposition
l'activité du cerveau. Beaucoup d'espoirs reposent
génétique dont le gène de l'apolipoprotéine E (Apo
sur ce type de techniques qui pourraient relever le
E). Cette protéine est bien connue pour son rôle
défi de la détection très précoce des lésions
dans le transport du cholestérol dans le sang. Il
existe dans la population trois formes2 de ce gène.
fonction. Ces formes protéiques se différencient dans leur
2 La composition d'un même gène peut varier d'un individu à
composition en acides aminés, et l'acide aminé qui diffère d'un
l'autre. On dit alors que ce gène existe sous différentes
individu à l'autre s'appelle un polymorphisme.
formes qui, chacune, donneront une protéine certes
Voir également le chapitre "Tous semblables, mais chacun
légèrement différente mais assurant toujours la même
unique" du dossier ″In vino veritas″.
Si les inhibiteurs de la dégradation de
inflammatoire. Par ailleurs, d'autres essais
l'acétylcholine et la Mémantine sont des
cliniques ont débuté l'automne dernier en Suisse et
traitements répandus, ils ne font que compenser
concernent le produit Alzhemed développé par la
temporairement une détérioration neuronale.
société Neurochem. Ce médicament agirait avant la
Aujourd'hui les attentes se tournent vers la
formation des plaques séniles en bloquant
vaccination. Pourquoi ? Le principe de la vaccination
directement l'agrégation des fragments Aβ.
est en effet de stimuler la production d'anticorps
contre des protéines particulières. Pour ce faire, il
Il existe de nombreuses autres pistes
suffit d'injecter dans l'organisme les protéines en
question. L'idée ici est donc de "nettoyer" le trop
différentes et qui visent toutes à freiner
plein de plaques séniles en induisant la fabrication
l'évolution des lésions. Des espoirs pour les
d'anticorps contre le fragment Aβ. De premiers
patients Alzheimer d'aller vers une guérison et de
essais cliniques d'injection du fragment se sont
recouvrir l'intégrité de leur personnalité.
déjà déroulés mais ont du être interrompus suite à
des cas d'encéphalites. Sur l'initiative de la société
Roche, une nouvelle vague d'essais sera lancée en
2006. Il s'agit cette fois d'injecter directement
des anticorps anti-Aβ chez des patients
Séverine Altairac
Pour en savoir plus Sur le net :
Société Alzheimer du Canada : http://www.alzheimer.ca/french/index.php
Unité INSERM "Vieillissement cérébral et dégénérescence neuronale" à Lille : http://www.alzheimer-adna.com/Alz_/Alzheimer.sommaire.html
Sur la mémoire: dossier "PP1, sur la trace de la protéine de l'oubli" : http://www.expasy.org/prolune/dossiers/prolune009.shtml
Un peu plus pointu :
Dossier Pour la Science sur la mémoire et la maladie d'Alzheimer : "La mémoire – Le jardin de la pensée", numéro 31, avril 2001
Livre très complet et pointu : Schenk, Leuba et Büla, "Du vieillissement cérébral à la maladie d'Alzheimer", novembre 2004, éditions De Boeck Université, ISBN : 2-8041-4595-6
Sources des illustrations :
Image d'en-tête (Le sommeil de Salvador Dali), Source : http://www.lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_07/i_07_p/i_07_p_oub/i_07_p_oub.htm
Fig.1 : http://en.wikipedia.org/wiki/Image:Alzheimer01.jpg
Dans UniProtKB/Swiss-Prot :
Amyloid beta A4 protein [Precursor], Homo sapiens (humain) : P05067
Presenilin-1, Homo sapiens (humain) : P49768
Microtubule-associated protein tau, Homo sapiens (humain) : P10636
Apolipoprotein E [Precursor], Homo sapiens (humain) : P02649
Parution: 22 décembre 2005
Protéines à la "Une" (ISSN 1660-9824) sur www.prolune.org est une publication électronique du Groupe Swiss-Prot de l'Institut Suisse de Bioinformatique (ISB). L'ISB autorise la photocopie ou reproduction de cet article pour un usage interne ou personnel tant que son contenu n'est pas modifié. Pour tout usage commercial, veuillez vous adresser à [email protected]
Source: http://web.expasy.org/prolune/pdf/prolune016_fr.pdf
Hygiene Protocols for the Prevention and Control of Diseases (Particularly Beak and Feather Disease) in Australian Birds © Commonwealth of Australia 2006 Information contained in this publication may be copied or reproduced for study, research, information oreducational purposes, subject to inclusion of an acknowledgment of the source. The views and opinions expressed in this publication are those of the authors and do not necessarily reflect thoseof the Australian Government or the Minister for the Environment and Heritage.
Published OnlineFirst July 15, 2014; DOI: 10.1158/1535-7163.MCT-14-0013 Cancer Biology and Signal Transduction Quinacrine Overcomes Resistance to Erlotinib by InhibitingFACT, NF-kB, and Cell-Cycle Progression in Non–Small CellLung Cancer Josephine Kam Tai Dermawan1, Katerina Gurova2, John Pink3, Afshin Dowlati4, Sarmishtha De1,Goutham Narla5, Neelesh Sharma4, and George R. Stark1