Chapitre 14. maladies des oies
Chapitre 14. Maladies des oies
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Titre: Production des oies.
Chapitre 14. Maladies des oies
Dans ce chapitre, les principales maladies des oies sont décrites, et destraitements appropriés à chacune d'elles sont proposés. Dans un élevage bienconduit, la prévention qui intègre à la fois la propreté, le savoir-faire et laprophylaxie peut réduire considérablement l'apparition de maladies. Une liste derecommandations est délivrée, et peut contribuer à garder les oies en bonnesanté.
RECOMMANDATIONS POUR LE CONTRôLE ET LA PRéVENTION DES
MALADIES.
1) Examiner les oies avant l'achat. Lorsque c'est possible, n'acheter que chez unfournisseur fiable.
2) Avant l'arrivée des oies, s'assurer qu'il y a suffisamment d'eau et d'aliment debonne qualité.
3) Maintenir propres les mangeoires, les abreuvoirs, ainsi que leurs abords.
4) Dans la mesure du possible, installer les oies dans un environnement exemptde stress (bruit, ou autres éléments perturbateurs).
5) Ne pas mélanger des animaux d'une nouvelle provenance aux autrestroupeaux. Il est préférable de constituer un second troupeau avec les nouveauxvenus.
6) Garder les reproducteurs éloignés des oies en croissance.
7) Plus les oies sont jeunes et plus elles sont sensibles aux maladies. Ne pasmélanger des oies d'âges différents.
8) Effectuer en temps et en heure les vaccinations et les prescriptions médicales,respecter les doses prescrites.
9) Lors d'une tournée d'inspection des oies, cheminer toujours des plus jeunesvers les plus âgées.
10) Isoler immédiatement toute oie malade, ce qui peut éviter la propagation desagents infectieux à l'ensemble du parquet.
11) Eliminer les cadavres par incinération ou par enfouissement. Ne pas hésiter àfaire analyser un cadavre récent par un cabinet vétérinaire qui établira undiagnostic.
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12) Décourager les visiteurs qui n'ont pas de raison directe de pénétrer dansl'élevage. Ne pas accepter de visiteurs sans vêtement de protection et s'assurerqu'ils n'ont pas été en contact avec d'autres oies dans les 14 derniers jours.
13) Lors des ventes d'oies, ne pas laisser l'acheteur entrer avec des cages et descontainers de propreté douteuse dans l'élevage.
14) Nettoyer et désinfecter sérieusement les bâtiments d'élevage et le matérielentre deux bandes successives. Cela ne rendra pas les locaux stériles, mais celalimitera le nombre d'agents infectieux à un niveau tel que l'infection du troupeausera peu probable.
15) Interdire l'accès des parquets aux oiseaux sauvages dans la mesure dupossible.
16) Noter tous les éléments qui semblent utiles.
Dans les pages suivantes est dressée une liste des principales maladies desoies, classées par ordre alphabétique. Un choix différent aurait pu prendre encompte le type d'agent infectieux, puisque les virus, les bactéries, les parasites etles champignons sont tous susceptibles d'affecter les oies.
L'adenovirus aviaire du groupe I a été isolé chez les oies, toutefois le rôle de cetagent pathogène n'est pas clair. Il ne pose généralement pas de problème danscette espèce et comme cela ne se justifie pas, aucun vaccin n'a été développé.
L'aspergillose fait partie des maladies causées par un champignon du genre
Aspergillus. Chez l'oie, comme chez les autres espèces aviaires, l'organe le pluscouramment affecté est le poumon, d'où le nom d'aspergillose pulmonaire. Lamaladie peut être sévère chez les jeunes oisons qui sont contaminés à l'étatembryonnaire pendant la période d'incubation. Les sources d'infectionsproviennent des incubateurs et des équipements mal nettoyés, ou d'œufs salesqui renferment l'organisme. Les œufs sales peuvent contaminer à la foisl'incubateur et l'éclosoir. Les
Aspergillus sont capables de pénétrer dans l'œuf etc'est ainsi qu'ils contaminent les embryons. Les jeunes oisons sont égalementsusceptibles d'être contaminés à partir d'une litière sale, mais sous cette forme, lamaladie est moins sévère.
Les symptômes sont des difficultés respiratoires et une accélération de larespiration (halètement). On note quelques bruits associés et desgargouillements. Les oisons apparaissent très déprimés. La mortalité est parfoisimportante et des symptômes nerveux peuvent apparaître chez certains sujets.
Ces symptômes peuvent aussi être associés à une augmentation de la soif et àdes diarrhées.
Il faut avant tout miser sur la prévention, en respectant une propreté rigoureusedes équipements d'incubation et en appliquant un programme sanitaire efficace,qui implique le nettoyage et la fumigation des œufs immédiatement après laponte. L'aliment moisi et la litière doivent être retirés et détruits, et les bâtimentsnettoyés et désinfectés avec une solution de sulfate de cuivre au 1/2000. Le
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traitement de l'aspergil ose n'est pas toujours efficace; la Nystatine, le Sorbate deTetracycline et l'Amphotécirine B sont apparus comme les médicaments les plusefficaces pour traiter les oies. Lorsque ces produits ne sont pas disponibles, onpeut essayer un traitement qui présente l'avantage d'être peu coûteux. Il consisteà utiliser une solution de iodure de potassium à 5 pour cent pendant deux foistrois jours, avec un arrêt de deux jours entre les deux traitements.
La chlamydiose est un terme général qui fait référence aux infections causées parles bactéries du genre
Chlamyophyliia. Chez les oiseaux, la maladie est causéepar
Chlamyophyliia psittaci. Bien que déjà mentionnée chez les oies, elle estrarement rencontrée. Cette maladie est toutefois à prendre en compte pour lasanté publique, puisque c'est une zoonose qui peut contaminer d'autres espècesanimales, y compris l'homme.
Cette maladie a été décrite comme pouvant affecter de nombreux organes, enassociation avec des symptômes tels que des conjonctivites, l'inflammation dessinus, des difficultés respiratoires, des diarrhées et l'atrophie des musclespectoraux.
L'antibiotique le plus efficace pour cette maladie est la chlorotétracycline. Parfois,une contamination bactérienne par les salmonelles peut être associée àl'infection; dans ce cas, il faut utiliser une combinaison de plusieurs antibiotiquespour le traitement.
LE CHOLERA AVIAIRE
Le choléra aviaire (ou Pasteurellose) est une maladie contagieuse qui peutaffecter aussi bien les volailles que les oiseaux sauvages. L'agent causal est
Pasteurella multocida. Les oies sont très sensibles à ce germe, une infectionpeut se traduire par une mortalité élevée.
Le choléra aviaire apparaît généralement sous forme de septicémie associée àune mortalité et à une morbidité importante. Dans la forme aiguë de la maladie,l'aspect le plus caractéristique réside dans la soudaineté de la mort avec destroubles qui n'apparaissent que quelques heures auparavant. La forme chronique,qui peut se développer après la forme aiguë, se traduit généralement par desinfections localisées. Les lésions associées à cette maladie peuvent prendre desformes différentes, mais la plupart du temps le cœur, le péricarde et les sacsaériens sont atteints.
Le choléra aviaire n'est pas une maladie de couvoir, pas plus qu'il n'est transmispar les œufs. Les infections surviennent plutôt lorsque les oies sont en élevagedans la ferme. Aussi, la première précaution pour prévenir la maladie consiste àmaintenir une bonne hygiène dans l'élevage et à éloigner les oies des autresvolailles. Dans les secteurs où la maladie est couramment rencontrée (chez lesoies ou les autres espèces aviaires), il est recommandé de pratiquer lavaccination. Lorsque la maladie est déclarée, on peut limiter sa propagation à
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condition d'intervenir rapidement. De nombreux sulfonamides comme: lasulfaméthazine, la sulfamérazine, la sulfaquinoxaline et la sulfathoxypyridazine sesont avérés efficaces lorsqu'ils sont ajoutés à l'eau de boisson ou aux aliments.
On peut aussi traiter les oiseaux par injection intramusculaire d'antibiotiques. Lachlorotétracycline, l'oxytétracycline, le chloramphénicol et la pénicilline sontefficaces. L'érythromycine soluble en eau de boisson, l'oxytétracycline et lachlorotétracycline dans les aliments peuvent aussi êtres utilisés avec succès.
Les oies sont principalement sensibles à deux types de coccidioses. La plusfréquente est une coccidiose rénale causée par
Eimeria truncata. On rencontrepar ail eurs une forme intestinale dont l'agent le plus courant est
Eimeria anseris,cependant, on a pu isoler cinq différents types d'
Eimeria dans l'intestin des oies.
Le niveau d'infection et les conséquences en terme de pertes économiquesprovoquées par la coccidiose sont en général assez faibles, aussi, cette maladien'est pas considérée comme un problème majeur chez l'oie.
La coccidiose rénale peut affecter les oies âgées de 3 à 12 semaines, avec unesensibilité d'autant plus importante que les oisons sont jeunes.
Exceptionnellement dans des cas de forme aiguë, on a pu enregistrer desmortalités atteignant les 80 pour cent. Les autres indicateurs montrent desanimaux prostrés, des ailes pendantes, une faiblesse générale, des yeux creux ettristes, des diarrhées souvent sanguinolentes ou des fèces blanchâtres et unmanque d'appétit. Le diagnostic de la coccidiose rénale est validé par la présenced'oocystes dans les reins et dans le cloaque près des uretères. Les oies mettenten place rapidement une immunité qui prévient de nouvel es infestations par
Eimeria truncata.
La coccidiose intestinale affecte également les jeunes oisons, mais en général,elle ne provoque pas de mortalité. On observe plutôt une anorexie, une démarchechancelante, des diarrhées, une faiblesse extrême et des cas de morbidité.
L'intestin est hypertrophié et son contenu est d'une coloration anormale variant durougeâtre au brun. Les lésions sont plutôt localisées dans le milieu ou dans lapartie aval de l'intestin.
Divers coccidiostatiques ou des sulfonamides ont été employés pour letraitement des coccidioses rénales des oies. Contrairement à une opinionrépandue, il faut noter que des oies nourries avec des régimes destinés auxautres volailles tolèrent tout à fait les anticoccidiens qu'ils contiennent. Lesmolécules prévues pour les poulets sont donc efficaces. L'Université vétérinairede Hanovre (Al emagne) rapporte que les substances suivantes sont tolérées parles oies: amprolium, amprolium-éthopabate, clopidol, clopidol-méthylbenzoquate,DOT (zoalène), lasalocide monensine-sodium, narasine, nicarbazine, robénidine,salinomycine et sulfaquinoxaline. Ils indiquent également que l'halofuginone etl'arprinocide ne sont par contre pas tolérés par les palmipèdes, tandis qu'aucuneinformation n'est disponible au sujet de molécules comme le décoquinate ou lamaduramicine ammonium.
C'est une maladie parasitaire causée par un protozoaire du genre
Cryptosporidium qui infeste à la fois les poumons et les intestins de l'oie.
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On rencontre cette maladie partout sur le globe où les élevages de volailles sontprésents. Dans la mesure où les spécialistes de la santé animale développent desoutils spécifiques pour mettre en évidence cette maladie, on peut s'attendre àtrouver de nouveaux cas. Cela explique probablement pourquoi l'observation detels cas dans les élevages d'oies est de plus en plus fréquente.
Un état de dépression est associé à l'affection de l'appareil respiratoire, on notedes reniflements et des détresses respiratoires qui causent une mortalité qui restemalgré tout modérée. Une forme différente affecte le tractus digestif, lessymptômes majeurs sont une diarrhée associée à une mortalité parfois élevéechez les jeunes. Ces symptômes ne sont pas très spécifiques, aussi, la maladien'est reconnue qu'après isolement d'oocystes dans les voies respiratoires ouintestinales.
Il n'existe pas de produit réellement efficace contre les
Cryptosporidium, que cesoit pour la prévention ou le traitement. Il apparaît clairement que les oies quiréchappent à la maladie deviennent protégées, mais à ce jour, aucun vaccin n'aété développé. Il faut donc essayer de prévenir la maladie en respectantscrupuleusement les normes d'hygiène et de prophylaxie. En cas de suspicion decontamination, un nettoyage et une désinfection avec un générateur de vapeursont les plus efficaces car les oocystes des cryptosporidies sont très résistants.
LA MALADIE DE DERSZY
La maladie de Derszy est aussi appelée parvovirose en référence à son agentcausal. On note aussi de nombreuses autres dénominations comme: peste,hépatite, entérite, grippe, myocardite et hépatonéphrite/ascite. C'est une maladietrès contagieuse qui affecte les jeunes oisons. On la rencontre partout où desoies ou des canards de Barbarie sont élevés, puisque ces derniers sont sensiblesà la maladie et peuvent même la transmettre aux oies. La maladie peut apparaîtresous forme aiguë, qui entraîne jusqu'à 100 pour cent de mortalité, ou sous uneforme chronique. Lorsque l'infection apparaît chez des jeunes sujets âgés demoins d'une semaine, la mortalité est élevée. Après l'âge de 4 ou 5 semaines, elledevient négligeable.
Les signes cliniques sont une morbidité et une mortalité: la maladie touche lesoisons avant l'âge d'une semaine, ils sont prostrés et souffrent d'anorexie. Lamort survient dans les deux à cinq jours suivants. En fonction de leur résistancenaturelle liée aux anticorps maternels, les oiseaux plus âgés présentent anorexie,polydipsie, faiblesse et difficultés de déplacement, des suintements nasaux ouoculaires, les paupières et les glandes uropygiennes rouges et enflées et enfin,une abondante diarrhée blanchâtre.
Il n'existe pas de traitement contre la maladie de Derszy. Les reproducteurs quiont été en contact et infectés par le parvovirus acquièrent une immunité qu'ilspeuvent transférer passivement à leur descendance. C'est la transmissionpossible de l'immunité des oies à leurs progénitures qui a conduit à unprogramme de vaccination. La plupart du temps, on vaccine les oisons à l'âge de15 jours. Cela suppose que les parents ont également été vaccinés et ont ainsi pu
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transmettre une immunité aux oisons qui les protège pendant deux ou troissemaines. Cette vaccination est suffisante pour des oies qui ne sont pasdestinées à la reproduction. Les reproducteurs, par contre, doivent être ànouveau vaccinés trois semaines avant chaque période de ponte. Certainspraticiens recommandent en plus une injection d'appoint pratiquée au pic deponte, pour renforcer le taux d'anticorps.
Lorsque les oisons sont issus d'un troupeau de reproducteurs non vaccinés, onpeut leur transmettre passagèrement une immunité passive, en injectant un sérumà la naissance et à 10 jours. Il faut ensuite les vacciner à l'âge de 3 semaines.
LES DOUVES
Les douves (trématodes) sont des parasites en forme de vers plats. Ondénombre plus de 500 espèces appartenant à 125 genres et 27 familles quipeuvent intéresser les oiseaux. En général, les douves ne posent pas deproblème aux oies, toutefois, cel es qui ont accès à un lac ou aux pièces d'eaupeuvent être infestées. La raison repose sur le fait que la plupart des douves ontun hôte intermédiaire, qui est un escargot aquatique de genre Limnée et la libellulecomme second hôte intermédiaire dans bien des cas.
FIGURE 50. Cycle de transmission de la douve.
(1) Une oie infestée évacue des œufs de douves en déféquant.
(2) Lorsque les conditions sont favorables, les œufs éclosent etproduisent une larve primaire.
(3) La larve se développe chez un hôte intermédiaire (un escargot dugenre Limnée).
(4) L'escargot dissémine les larves matures sur la prairie.
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(5) Les oies qui ingèrent ces larves lors du pacage deviennent el esaussi infestées.
Source: Guy (1996).
Les douves peuvent envahir pratiquement toutes les cavités et tous les tissus del'oiseau et ainsi peuvent se rencontrer à peu près partout après la mort. Il existeune espèce de douve qui se localise dans l'oviducte
(Prosthogonimus ovatus),l'infestation se traduit par une apparition des douves dans les œufs.
La seule solution dont on dispose est l'interdiction aux oiseaux de séjourner prèsde la source d'infection où la présence de l'hôte est avérée ou supposée.
L'ENTÉRITE VIRALE DU CANARD
L'entérite virale du canard est une maladie aiguë très contagieuse causée par unherpès virus qui peut affecter les canards, les cygnes et les oies, ces dernièresétant les moins sensibles à la maladie. La maladie peut être transmise par contactdirect avec des animaux infectés, ou indirectement dans un environnementcontaminé. Les animaux qui réchappent à la maladie ne peuvent plus êtreréinfectés par le virus herpès. Cependant, un herpès virus génétiquement différentde celui de l'entérite du caneton a été isolé à partir d'un troupeau d'oies australienoù il avait causé 97 pour cent de mortalité.
Les symptômes dépendent de l'âge et du sexe des oies, du stade infectieux et dela virulence du virus en cause. Les lésions s'accompagnent de dommagesvasculaires (tissus hémorragiques et sang résiduel à l'intérieur du corps), deséruptions vasculaires dans des sites différents à la surface des muqueuses dutractus digestif, des lésions des organes lymphoïdes et d'autres tissus.
Il n'existe pas de traitement spécifique pour l'entérite virale du caneton. Desvaccins efficaces ont été développés.
L'entérite nécrotique est causée par
Clostridium perfringens. On a signalé cettemaladie chez l'oie, bien que son incidence ne soit pas très prononcée pour cetteespèce. On trouve le
Clostridium perfringens dans le sol, les fèces, la poussière,la litière ou les aliments contaminés.
Les signes cliniques sont: une sévère dépression, un manque d'appétit, desdifficultés de déplacement, des diarrhées et des plumes hérissées. Les animauxatteints meurent rapidement par entérotoxémie ou nécroses intestinales.
La prévention est la règle de base; de nombreux oiseaux hébergent
ClostridiumPerfringens dans leurs caeca, mais rarement dans l'intestin. Le stress et les
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substances qui irritent le tractus digestif sont souvent les facteurs qui vontdéclencher l'apparition et la multiplication du germe dans l'intestin; il faut donc leprévenir. Lorsque la maladie est déclarée, bon nombre d'antibiotiques ayantdémontré leur efficacité peuvent être employés: la lincomycine, la bacitracine,l'oxytétracycline, la pénicilline, la tylosine, la virginiamycine, l'avoparcine et lanitrovine.
C'est une maladie parasitaire des oiseaux qui affecte les cel ules sanguines (enparticulier les globules blancs) et les cellules des tissus des organes internes (leparasite se multiplie dans les macrophages du cerveau, du foie, du cœur, despoumons et de la rate). C'est une maladie très peu rencontrée chez les oies, maisquelques cas ont été rapportés comme pouvant engendrer des perteséconomiques importantes. L'agent causal chez les palmipèdes est:
Leucocytozoon simondi et on en a répertorié 27 espèces différentes chez lesoies et les canards d'Amérique du Nord, d'Europe ou du Vietnam.
Les infections à Leucocytozoon sont diagnostiquées par observationmicroscopique directe et identification des gamétocytes (stade sexuel dereproduction du parasite) dans le sang ou des schizontes (stade de multiplicationintense) dans les coupes de tissus.
Les traitements médicamenteux des leucocytozoonoses sont en général peuefficaces et aucun traitement réellement approprié n'est connu pour lutter contre
Leucocytozoon simondi. La méthode la plus efficace reste la prévention par lecontrôle des insectes vecteurs comme de nombreuses diptères, mouches oumoucherons qui vivent près des cours d'eau.
La listériose n'est pas une maladie courante de l'oie, mais elle peut se rencontrerdans les zones tempérées du globe. C'est probablement lié au fait que c'est dansces zones que l'on rencontre l'agent causal
Listeria monocytogenes dans lesfèces et le sol. C'est aussi là que l'on trouve le plus d'oies élevées sur pâture etqui, de ce fait, sont exposées aux contaminations.
Les symptômes révèlent une septicémie associée à des zones de nécroses dansle foie et dans le cœur. Des cas d'encéphalite ont été observés chez les jeunesanimaux, mais la plupart du temps, on note des diarrhées et un amaigrissementdes sujets infectés.
La seule prévention possible réside dans l'élimination des sources d'infections.
L'organisme est résistant à tous les antibiotiques connus; on peut toutefoisproposer un traitement à base de tétracycline utilisée à haute dose.
Les infections à mycoplasmes peuvent provoquer de sérieux problèmes chez lesoies. Ces germes sont particuliers puisqu'ils possèdent une structure
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intermédiaire entre les virus et les bactéries. Trois types de mycoplasmesdifférents ont été isolés chez les oies:
Mycoplasma anseris,
Mycoplasmaclaucale et la souche 1220. Il est important de noter que ces dernières années,les cas de mycoplasmoses chez les oies ont augmenté un peu partout,perceptibles surtout dans les élevages en système intensif.
Le problème majeur des infections à mycoplasmes intéresse les troupeaux dereproducteurs où le germe provoque une réduction de la ponte et de la fertilité. Lanécrose des pénis (voir maladies vénériennes) résulte des infections àmycoplasmes et peuvent provoquer des chutes de fertilité très sévères. Chez lesjeunes, l'infection se traduit par une croissance ralentie et une infection dusystème respiratoire. Pour les jeunes, les risques les plus importants decontamination vont de la naissance aux premières semaines d'âge.
L'aspect primordial pour contrôler les infections à mycoplasmes est de s'assurerque le troupeau d'où les oisons sont issus est exempt de ce germe, ainsi, lesoisons qui naîtront ne seront pas infectés. Le traitement des œufs issus d'untroupeau infecté se fait par immersion dans une solution de tylosine avant de lesmettre à incuber. On peut traiter les oisons infectés par addition de tétracycline oude tylosine dans l'eau de boisson.
MYCOSES DU TRACTUS DIGESTIF
Les mycoses du tractus digestif sont causées par une levure:
Candida albicans;elles sont assez courantes chez de nombreuses volail es, mais pas chez l'oie.
Une exception concerne les oies qui sont gavées, l'inflammation de l'œsophagecausée par les embucages et l'abrasion des grains représente une porte d'entréefavorable au développement du germe.
Les signes ne sont pas particulièrement caractéristiques, mais les oiseauxinfectés extériorisent des croissances ralenties; ils sont parfois prostrés etprésentent des plumes ébouriffées et rèches. Les lésions apparaissent la plupartdu temps dans le jabot et se caractérisent par des dépôts blanchâtres ougrisâtres.
L'absence d'hygiène et la surpopulation conduisent aux infections par
Candidaalbicans; la meil eure parade est la prévention. L'ajout de sulfate de cuivre à l'eaude boisson est partiellement efficace pour les oies et les poulets. Par ailleurs, lebicarbonate de soude augmente la valeur du pH dans le jabot, ce qui crée desconditions défavorables au développement du champignon qui aime les milieuxacides. L'addition de Nystatine ou d'Amphotéricine dans l'aliment s'est avéréeégalement efficace.
Les mycotoxicoses sont des maladies causées par contact avec lesmycotoxines, dont les principales sources de contamination pour les oies sont lesaliments moisis. Le diagnostic des mycotoxicoses peut s'avérer très complexe,puisque plusieurs centaines de mycotoxines ayant des effets divers ont déjà été
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identifiées. Toutefois, connaissant le régime alimentaire des oies et saprovenance, la reconnaissance des symptômes présentés permet généralementde porter un diagnostic et d'identifier la mycotoxine responsable. Dans les paystropicaux, les aflatoxines sont très courantes, leur apparition est en général liée audéveloppement des genres
Aspergillus flavus et
Aspergillus parasiticusprincipalement sur l'arachide, mais aussi sur le soja, le coprah, le riz et le maïs.
Selon la littérature (Vuillaume, 1988), les aflatoxines peuvent provoquer desretards de croissance, des chutes de ponte, des pertes de plumes chez toutes lesespèces aviaires. Les oies sont cependant parmi les espèces les moinssensibles. Le genre
Fusarium produit de nombreuses toxines préjudiciables à lasanté des oies. On le rencontre dans le maïs, le sorgho, l'orge, les graines detournesol, l'avoine et les aliments composés. La production des mycotoxines estoptimale en milieu fortement humide pour une température comprise entre 6 et24°C. Aussi, sous les climats tempérés est-il important de récolter les grainestrès tôt avant la période de pluies car l'humidité conduira au développement desmycotoxines.
La toxine T-2 est une des toxines issue des fusariums, la plus répandue. Selon leniveau de contamination, elle peut provoquer des refus de consommationd'aliment, réduire l'activité, augmenter la consommation d'eau, réduire la ponte etl'éclosabilité des œufs (figures 51 et 52). Certains auteurs rapportent que desoisons exposés à de forts taux de toxine T-2 peuvent mourir en deux jours. Lazéralénone est une autre toxine issue des fusariums à laquelle les oies sontparticulièrement sensibles. Cette toxine provoque des chutes immédiates defertilité et des lésions testiculaires irréversibles chez les jars.
FIGURE 51. Effet du niveau d'ingestion de toxine T-2. Pénalisation de la
production d'œufs (base 100 = ponte normale).
Source: Vanyi
et al. (1992).
FIGURE 52. Effet du niveau d'ingestion de toxine T-2. Pénalisation de
l'éclosabilité des œufs fertiles (base 100 = éclosion normale).
Chapitre 14. Maladies des oies
Source: Vanyi
et al. (1992).
Le traitement consiste à supprimer immédiatement les aliments contaminés et àprocurer aux oies un aliment sain. La meil eure des préventions est de s'assurerque les aliments que l'on achète sont exempts de mycotoxines.
Les nématodes, ou vers ronds, sont considérés comme le groupe d'helminthes leplus important chez les oiseaux. Chez les oies, les
Ascaris ne posent en généralpas de problème
, au contraire de plusieurs espèces de
Capillaires et d'
Heterakis.
Le nématode le plus répandu chez les oies est
Amidostomum anseris.
Les symptômes d'une infection par les vers se traduisent en général par uncomportement léthargique des oies. L'infestation peut être confirmée par laprésence d'œufs dans les fèces ou dans certains organes après autopsie.
L'
Amidostomum anseris se développe sur la partie cornée interne du gésier etremonte parfois dans le proventricule. Il provoque une coloration sombre dugésier, associée à des dommages visibles sur la pellicule interne du gésier.
La priorité pour prévenir les infestations de nématodes est de pratiquer unebonne hygiène dans l'élevage. Pour les oies élevées sur parcours, il est essentielde pratiquer des rotations au cours de la saison ou même des repos completsd'une année, afin de rompre le cycle des nématodes. La litière des oies élevéesen confinement doit être changée régulièrement, le bâtiment lavé, désinsectisé etdésinfecté entre chaque bande. Il est important de ne pas mélanger les jeunesoies avec des animaux plus âgés, ou de les installer dans des locaux ayanthébergé de vieilles oies, car les jeunes sujets sont beaucoup plus sensibles auxinfestations par nématodes.
De nombreux vermifuges sont efficaces pour lutter contre les infestations denématodes.
Amidostomum anseris chez les oies peut être prévenu grâce aucambendazole, au pyrantel, au mebendazole ou au fenbendazole qui sont tous
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efficaces. L'hygromycine et le coumaphos sont également efficaces pourcombattre les
Ascaris, les
Capillaires et les
Heterakis. La phénothiazine estefficace contre les
Heterakis et le thiabendazol s'emploie contre les
Syngamus.
Tous les nématodes cités ci-dessous ont été isolés des intestins de l'oie:
Echinura uncinata,
Epomidiostomum unicinatum,
Ascaridia galli,
Capillariaanatis,
Capillaria bursata,
Capillaria annulata,
Capillaria anseris,
Capillariacaundinflata,
Capillaria obsignata,
Heterakis dispar,
Heterakis gallinarum,
Strongyloides avium et
Trichostronglus tenuis. Le nématode
Syngamus tracheaa pour sa part été trouvé dans le tractus respiratoire des oies.
LA NÉPHRITE ENTÉRITE HÉMORRAGIQUE DE L'OISON
Plus couramment dénommée par ses seules initiales, la NEHO est une maladietrès courante dans le Sud-Ouest de la France. Elle touche des sujets âgés de 4 à20 semaines et peut provoquer des cas de mortalité qui fluctuent de 30 à 100pour cent de l'effectif. L'origine de cette maladie n'est pas bien connue, toutefois,il semble que des mauvaises pratiques d'élevage soient des facteurs favorables àson apparition. Ainsi les excès d'azote dans l'aliment ou des modificationsbrutales du régime alimentaire peuvent la déclencher. Il semble qu'une mauvaisequalité de l'eau de boisson et un développement parasitaire puissent contribuer àl'établissement de la NEHO.
On observe souvent des boiteries, les oies ont du mal à se lever et leursarticulations sont enflées. Elles sont accompagnées de diarrhées et detremblements, la mort survient rapidement. Les lésions se caractérisent par desentérites, des néphrites (reins chargés d'urates ou hémorragiques), des œdèmessous-cutanés, une rate hypertrophiée et une présence abondante d'ascite autourdes viscères.
Une fois encore, il faut miser en premier lieu sur la prévention, avec des pratiquesd'élevage maîtrisées, le contrôle du parasitisme et une alimentation équilibrée.
Lorsque la maladie est déclarée, on obtient parfois de bons résultats en injectantune forte quantité d'un sérum homologue. On peut aussi proposer des traitementssous forme de toniques rénaux ou de détoxifiants hépatiques qui améliorent lasituation. Compte tenu de la relative méconnaissance de la maladie, aucun vaccinn'a été développé à ce jour.
MALADIE DE NEWCASTLE
Le virus de la maladie de Newcastle est du genre
Paramyxovirus qui a pu êtreisolé chez l'oie. Les signes cliniques sont exceptionnels, mais quand ils existent,ils consistent en une diarrhée verdâtre et occasionnellement un désordre dusystème nerveux central. Dans bien des cas, les oies peuvent être infectées sansmontrer de signes cliniques, el es peuvent ainsi être de simples porteurs pendantune période prolongée. Habituellement, on ne vaccine pas les oies dans lamesure où la maladie de Newcastle n'est pas un problème majeur chez cesanimaux.
La paratyphoïde ou salmonellose est une maladie importante chez les jeunesoies; les animaux de moins de 6 semaines sont en général les plus sensibles à la
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maladie. Le fait que les salmonel es puissent affecter l'homme a entrainé unedemande de produits alimentaires exempts de ce germe. Il y a donc eu une prisede conscience collective de l'importance de cette maladie, qui s'est traduite par lamise en place de nombreux systèmes de prévention dans plusieurs pays. On a puisoler plus de 2000 types différents de salmonelles chez les volail es un peupartout dans le monde. En général, les sérotypes de salmonel es sont pluscaractéristiques d'une région géographique que d'une espèce aviaire. Laparatyphoïde peut être facilement disséminée par le contact avec des oiseauxinfectés, leurs fèces ou le matériel contaminé (en particulier les équipements decouvoir ou les éleveuses). On a remarqué que la paratyphoïde peut se propagertrès facilement à cause des salmonelles qui pénètrent dans l'œuf
in vivo avant laponte. L'organisme peut cependant fort bien pénétrer dans l'œuf après la ponte ets'y développer. C'est pourquoi on n'insistera jamais assez sur la nécessité decollecter régulièrement les œufs avant qu'ils ne se salissent trop, de les laver etles fumiger le plus rapidement possible.
Les oies atteintes par la paratyphoïde sont en général âgées de moins de 6semaines, el es ne bougent que très peu, ont la tête et les ailes pendantes, lesyeux fermés et les plumes ébouriffées. Les animaux malades présentent uneanorexie prononcée, ils boivent beaucoup, ont des diarrhées très liquides, lecloaque sale et se tiennent serrés près des sources de chaleur.
La première chose à faire pour éviter les salmonel oses, c'est de faire preuved'une bonne technicité en élevage et de respecter les normes d'hygiène ou deprophylaxie. Encore une fois, le nettoyage et la désinfection immédiate des œufsaprès la collecte sont probablement les conditions les plus efficaces pour prévenirla maladie. Le contrôle des rongeurs est également efficace. Une palette desulfonamides, d'antibiotiques et de nitrofuranes est recommandée pour letraitement des salmonel oses. On peut aussi ajouter au traitement la furazolidoneou des solutions injectables de gentamicine ou de spectinomycine. Le diagnosticfinal doit être porté après isolement et identification de la bactérie. C'estseulement après que l'on sera en mesure de préciser quelle molécule sera la plusefficace pour éradiquer le foyer infectieux.
INFECTION À REIMERELLA ANATIPESTIFER
Reimerella anatipestifer provoque une infection contagieuse qui affecte les oiesdomestiques, les canards et d'autres volailles. Cette maladie peut donc sepropager à partir de troupeaux de diverses espèces aviaires.
Les symptômes courants sont des suintements nasaux et oculaires, une touxbénigne et des reniflements, une diarrhée verdâtre, un manque de coordinationdes mouvements, une raideur du cou et de la tête, puis enfin le coma. Les oiesqui réchappent à la maladie deviennent résistantes envers une nouvel e infection.
Généralement, les sulfonamides et les antibiotiques qui sont employés dans letraitement du choléra aviaire contre
Reimerella multocida sont considéréségalement efficaces contre
Reimerella anatipestifer. Des vaccins ont pu êtredéveloppés, mais ils sont plutôt utilisés chez les canards, bien qu'ils puissent
Chapitre 14. Maladies des oies
également prévenir la maladie chez les oies.
La pseudotuberculose est provoquée par
Yersinia pseudotuberculosis. El e estrencontrée chez de nombreuses espèces aviaires, y compris les oies. Toutefois,elle ne peut être considérée comme une maladie sérieuse dans cette espèce oùsa fréquence d'apparition est faible.
La maladie se caractérise par une septicémie aiguë, les animaux infectésapparaissent tristes et très affaiblis, ils ont les plumes ébouriffées, des difficultésrespiratoires et la diarrhée. Un diagnostic définitif ne peut être porté qu'aprèsisolement et identification de l'agent responsable.
A cause de la faible incidence de la maladie, il n'y a que peu d'informationdisponible sur ce sujet, mais le chloramphénicol, la streptomycine et latétracycline ont été utilisés avec succès chez certaines espèces.
La réticuloendothéliose correspond à un ensemble de syndromes causés par desrétrovirus. La maladie existe chez une grande variété de volail es, mais el e estpeu fréquente chez l'oie. Elle se caractérise par une croissance très ralentie et unemplumement anormal. Chez l'oie, le virus a été isolé dans les tumeurs de la rate,le foie, le pancréas et les intestins. Aucun vaccin n'a été développé contre cettemaladie, car son incidence économique est très faible.
LE ROUGET
Le rouget se traduit généralement par une infection aiguë et soudaine qui touchequelques individus du parquet. Il est causé par une bactérie de genrestreptococcus:
Erysipelothrix rhusiopathiae qui peut affecter plus de 50 espèces.
Il provoque le rouget chez les oiseaux (jeunes ou adultes) et l'érysipèle chezl'homme, où une antibiothérapie est efficace. Les éruptions ayant desconséquences économiques significatives sont rares chez les volailles, sauf chezles dindes. On a cependant rapporté quelques cas chez les oies.
Les oies atteintes par le rouget apparaissent déprimées, elles présentent desdiarrhées et meurent soudainement. Les lésions sont caractéristiques d'unesepticémie généralisée.
L'antibiotique à privilégier est une forme de pénicilline à action rapide, qui peutêtre administrée conjointement avec des bétalactamines. Dans la mesure oùcette maladie n'est pas très courante chez les oies, une immunisationsystématique des oiseaux npas nécessaire. Toutefois, un vaccin existe, et là où lamaladie est fréquente, la prévention est recommandée, principalement pour lesreproducteurs. Les oiseaux qui ont survécu à une infection aiguë ont un fort degréde résistance à la réinfection.
Chapitre 14. Maladies des oies
La spirochetose des espèces aviaires est provoquée par
Borrelia anserina. Cettebactérie est transmise par les tiques. La spirochetose a été décrite pour lapremière fois en 1891 en Russie, où el e causait des septicémies graves sur lestroupeaux d'oies. La maladie se rencontre partout dans le monde, avec uneprédominance en régions tropicales ou subtropicales, là où l'insecte vecteur, unetique aviaire du genre
Argas existe. Toutefois, même dans ces zones, l'incidencede la maladie est faible.
La morbidité et la mortalité sont très variables, elles oscillent entre 1 à 2 pour centjusqu'à 100 pour cent. Les taux les plus bas sont observés chez des animauxayant eu un contact préalable avec
Borrelia anserina, ce qui leur a permis dedévelopper une immunité. La présence de tiques fixées sur l'oie, de blessurescaractéristiques d'une morsure de tique ou la simple découverte de tiques dansl'environnement de l'animal font soupçonner la présence de la maladie.
Dans les régions où la spirochétose présente un risque élevé, la vaccination estla méthode la plus efficace. Les femelles qui ont acquis une immunité, soitnaturelle après contamination, soit après vaccination, sont capables de latransmettre passivement à leur descendance, les jeunes sont ainsi protégés lescinq ou six premières semaines de leur vie.
En cas d'explosion de la maladie, on a recours aux traitements antibiotiques.
Borrelia anserina est sensible à la plupart des antibiotiques, la pénicilline, lechloramphénicol, la kanamycine, la streptomycine, la tylosine et les tétracyclines.
Toutes les espèces aviaires sont sensibles aux infections à staphylocoques, bienque les oies le soient moins. Quand celles-ci sont infectées, c'est en général uneinfection secondaire, mais cela reste très rare. Il y a approximativement 70 typesde staphylocoques, le
Staphylococcus aureus est celui qui infecte le pluscouramment les oiseaux. Le principal problème de cette maladie est que lesinfections à staphylocoques peuvent être contractées par l'homme. On a ainsi puconstater des cas de transmissions dans certains abattoirs ou chez despersonnes qui pratiquent des autopsies.
Les sites les plus fréquents de l'infection chez les volailles sont les os, les gainesdes tendons et les articulations, mais une infection est possible partout ailleurs.
Les infections à staphylocoques peuvent être traitées aux antibiotiques. Lapénicil ine, la streptomycine, la tétracycline, l'érythromycine, la novobiocine, lessulfonamides, la linomycine et la spectinomycine ont été utilisés avec succès.
Il existe de nombreux streptocoques qui peuvent affecter les oiseaux. Le
Streptococcus mutans, qui est une bactérie courante des voies orales humaines,a entraîné des cas de septicémies mortels chez l'oie.
Chapitre 14. Maladies des oies
Dans la forme aiguë, les signes cliniques sont une septicémie, une dépression,des oies léthargiques, de la diarrhée et des tremblements de la tête. Cependant,dans bien des cas, on relève des morts alors qu'aucun signe précurseur n'a étéobservé. Dans la forme chronique, on note une dépression, une perte de poids,des boiteries et des tremblements de la tête.
La prévention et le contrôle de la maladie requièrent la limitation du stress et desconditions d'hygiène rigoureuses. Le traitement fait appel aux antibiotiques telsque la pénicilline, l'érythromycine, la tétracycline ou les nitrofuranes.
C'est une maladie causée par un protozoaire qui se développe en priorité chezles oies adultes (troupeaux de reproducteurs). L'agent responsable chez les oiesest le
Trichomonas anseris alors que chez les autres volail es c'est le
Trichomonas gallinae. Le mode de transmission de l'organisme d'un oiseau àl'autre se fait par l'eau et dans une moindre mesure par les aliments.
L'infection des oies se produit principalement dans la partie aval de l'intestin. Lespremiers symptômes sont une perte de poids et une réduction des performances.
Les excréta peuvent être contrôlés pour rechercher le protozoaire. Par contre, onle retrouve rarement après autopsies (même en cas d'infection sévère et de fortemortalité) car il disparaît rapidement après la mort.
Il est recommandé d'intervenir rapidement, avant que la maladie ait affecté tout letroupeau. Lorsqu'on est en mesure d'identifier les individus malades, il convientde les isoler des oies qui sont indemnes. Le nitrofurazone, le métronidazole et ledimétridazole sont efficaces pour traiter cette maladie.
Les bactéries, et particulièrement celles du genre
Neisseria,
Mycoplasma et les
Candida albicans, sont fréquemment associées aux maladies vénériennes desjars. Il semble cependant que les mycoplasmes soient les agents infectieuxprimaires.
L'infection débute habituellement par une inflammation et un gonflement de labase du phallus, puis l'infection s'étend jusqu'au cloaque. Ensuite, on note desnécroses du pénis, des ulcérations à l'aspect très repoussant, ce qui rend lareproduction totalement impossible. La maladie se propage à l'ensemble dutroupeau très rapidement.
L'apparition de la maladie est souvent associée à une forte densité de mâles, cequi entraîne des combats. Cela se traduit par des phal us qui sont blessés et quivont s'infecter. L'infection est alors transmise à l'ensemble du troupeau parl'intermédiaire des femelles. Ces dernières présentent alors des infections dessacs aériens, des péritonites et des salpingites (Stipkovits, 1975, 1984). Lameilleure protection réside dans de bonnes pratiques d'élevage et la surveillance
Chapitre 14. Maladies des oies
du troupeau de reproducteurs. Il est certain que les mycoplasmes sont les agentsprincipalement impliqués dans cette maladie. Certains vétérinaires jugent lamaladie comme une pathologie à part entière et d'autres pensent qu'il s'agit d'unesurinfection. Ainsi, on propose en général des traitements antibiotiques adaptésaux mycoplasmes comme la tylosine, la tétracycline, la chlorotétracycline, lalinomycine, l'oxytétracycline, la spectinomycine, la spinomycine et la tiamuline. Lamise en œuvre d'un antibiogramme permet de choisir la molécule la plus adaptée.
LES VERS PLATS
On a identifié plus de 1 400 espèces de cestodes, ou vers plats, chez les oiseauxdomestiques et sauvages. Dans de nombreux cas, ces vers nécessitent laprésence d'un hôte intermédiaire. L'élimination de cet hôte est dans bien des casle meilleur moyen de prévenir l'infestation de vers plats. Bien qu'on ait rapporté denombreux cas de parasitoses transmises aux oies par des palmipèdes sauvagesinfestés, les vers plats ne posent habituellement pas de gros problèmes dans lesélevages. Le mode de transmission se produit en général lorsque les oies ontaccès à des pièces d'eau naturel es et qu'elles ingèrent accidentel ement l'hôteintermédiaire (souvent un crustacé aquatique). Quatre types de vers plats ont étéisolés depuis la paroi intestinale des oies:
Fimbriara fasciolaris,
Hymenolepismegalops,
Hymenolepis compressa,
Hymenolepis lanceolata.
Une réduction des performances des oies doit faire envisager une infestationparasitaire. Cependant, l'isolement et l'identification des vers est la méthode laplus sûre pour établir un diagnostic.
De nos jours, les vers plats n'infestent plus guère les oies ni les autres volail es,parce que les conditions d'élevage moderne en confinement limitentconsidérablement les contacts entre les volail es et l'hôte intermédiaire. Oncomprend donc que le meilleur moyen de prévenir les vers plats est de séparerles oies des hôtes intermédiaires. Cela signifie de les élever en confinement, outout du moins effectuer des rotations de pâtures régulières. Un autre point capitalconsiste à interdire aux oies l'accès aux plans d'eau. On peut traiter les oies avecdes drogues qui expulsent les vers, cette solution n'est pas durable si l'hôteintermédiaire n'est pas contrôlé. Les molécules reconnues efficaces chez lespoulets sont le butynorate employé seul ou en association avec la pipérazine et laphénothiazine. Expérimentalement, on a démontré l'efficacité del'hexachlorophane et de la niclosamine.
Pour conclure ce chapitre, on doit signaler que pour assurer une production d'oiesviables, il faut absolument veiller à la santé du troupeau. Certaines maladiespeuvent s'avérer très graves; la maladie de Derszy, par exemple, peut provoquerjusqu'à 100 pour cent de mortalité. L'oie reste cependant un animal peu exigeantet finalement assez rustique, aussi, les maladies qu'elle contracte ne sont pasaussi sérieuses que chez d'autres espèces aviaires plus sensibles. Il vaut mieuxtoutefois garder les animaux en bonne santé, la prévention ainsi que de bonnespratiques d'élevage contribuent largement à éviter les maladies. Dans les lignesqui vont suivre, un plan de prophylaxie et quelques mesures simples qui visent àremplir ces conditions sont proposés.
Chapitre 14. Maladies des oies
Installer les oisons dans des locaux propres et désinfectés, s'assurer que latempérature et le renouvellement de l'air sont suffisants.
Fournir de l'eau fraîche et une alimentation saine en quantité suffisante.
Pratiquer la rotation des parcours (un traitement du parcours avec 5-6 g desulfate ferrique par mètre carré permet d'assainir le sol).
Respecter une densité d'élevage correcte.
Contrôler régulièrement le comportement et l'aspect général du troupeau.
Maladie de Derszy. Les oisons issus de reproducteurs protégés doivent êtrevaccinés avant la quatrième semaine.
Dans le cas contraire, prodiguer un sérum aux oisons aux âges de 1 et 18 jours,vacciner ensuite.
Choléra. Il faut prévoir une injection et deux rappels aux âges de 6, 10 et 20semaines.
Parasites. Les animaux placés sur parcours ou sur litière profonde doiventrecevoir un vermifuge à l'âge de 6 semaines. De plus, il est prudent d'effectuerune recherche dans les fèces chaque mois.
Lorsque l'on dispose de compléments en vitamines et en oligominéraux, il estrecommandé d'en fournir aux oies tous les 15 jours jusqu'à l'âge de 10 semainesou en cas de source de stress.
LES OIES REPRODUCTRICES
Il est nécessaire d'effectuer tous les traitements médicaux appropriés avant ledémarrage de la ponte. Cela comprend: les parasites (vers, coccidies,trichomonas), les mycoplasmes, les salmonelles, les rappels du choléra et de lamaladie de Derszy. Pendant la période de production, il est important decomptabiliser chaque semaine les œufs pondus, de suivre la fertilité etl'éclosabilité de ces œufs. Toute chute d'un de ces paramètres doit faire penser àune pathologie qui s'installe, même si les oies ne paraissent pas malades. Il fautalors identifier rapidement la maladie et traiter les reproducteurs pour maintenir laproduction d'oisons à un niveau convenable.
Source: http://la-bassecour-de-chantecoq.fr/pdf/maladiedesoies.pdf
Copyright 2007 by the American Psychological Association 2007, Vol. 7, No. 4, 745–754 Functional Magnetic Resonance Imaging Responses Relate to Differences in Real-World Social Experience Naomi I. Eisenberger, Shelly L. Gable, and Matthew D. Lieberman University of California, Los Angeles Although neuroimaging techniques have proven powerful in assessing neural responses, little is knownabout whether scanner-based neural activity relates to real-world psychological experience. A jointfunctional magnetic resonance imaging (fMRI)/experience-sampling study investigated whether individ-ual differences in neurocognitive reactivity to scanner-based social rejection related to: (a) moment-to-moment feelings of social rejection during real-world social interactions ("momentary social distress")and (b) the extent to which these momentary feelings corresponded with end-of-day global assessmentsof social disconnection ("end-of-day social disconnection"). Individuals who showed greater activity inregions associated with affective and pain processing (dorsal anterior cingulate cortex, amygdala,periaqueductal gray) during scanner-based social rejection reported feeling greater momentary socialdistress during their daily social interactions. In contrast, individuals who showed greater activity inregions associated with memory and self-referential memory encoding (hippocampus, medial prefrontalcortex) showed a stronger correspondence between momentary social distress and end-of-day socialdisconnection, such that greater momentary social distress was associated with greater end-of-day socialdisconnection. These findings complement previous work showing a dissociation between momentaryand retrospective reports of affect and suggest that these processes rely on dissociable neural systems.
N o v e m b e r CONTENTS / SUMARIO 38th International Trophy for Quality / XXXVIII Trofeo Internacional a la Calidad Forty companies have been awarded with the International Trophy for Quality 2010. This Trophy for Quality has been created by Editorial OFICE through the Trade Leaders' Club and is